EPITRE DE PAUL AUX

DEUXIÈME PARTIE


CHAPITRE 5

Romains 5:1-2: "Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu."

"Étant donc justifiés par la foi", par le sang du Christ, nous qui étions ennemis de Dieu (Rom. 5:10), nous avons maintenant la paix avec Dieu, par notre Sauveur Jésus-Christ qui a payé l'amende de nos péchés, de nos transgressions de la loi, et "à qui nous devons d'avoir eu par la foi", la foi en Son sacrifice, "accès à cette grâce", accès à ce pardon non mérité, "dans laquelle nous demeurons fermes".

Parce que nous vivions dans le péché, nous étions condamnés, conformément à Romains 6:23 qui affirme que "le salaire du péché, c'est la mort". Mais maintenant que nous sommes graciés, que nous avons été libérés de l'amende de la mort, rachetés de la malédiction, nous voulons demeurer fermes dans cette grâce, nous refusant de faire de la transgression de la loi un mode de vie, comme c'était le cas avant notre repentir, avant notre conversion.

Nous voulons rester fermes dans la grâce, dans le pardon non mérité qui nous a été accordé, afin de ne plus retourner parmi les condamnés à mort.
"Et nous nous glorifions", nous nous réjouissons, "dans l'espérance de la gloire de Dieu", cette gloire qui sera aussi la nôtre puisque nous serons semblables à Lui. "Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire" (1 Pi. 5:4).

Romains 5:3-4: "Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance."

"Nous nous glorifions des afflictions", des épreuves. Pourquoi?

La réponse se trouve dans Hébreux 12:10-11: "Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice."

"L'affliction produit la persévérance", du grec hupomonè, signifiant l'endurance, la patience. La patience produit "la victoire dans l'épreuve", la formation de notre caractère sous l'épreuve. Cette victoire, ce caractère qui se moule sous la main de Dieu, produit l'espérance, l'espérance de devenir un jour un membre de la famille divine, un Dieu.

Romains 5:5: "Or l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné."
"Or l'espérance ne trompe point", elle n'induit pas en erreur, elle est certaine, "parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit".

Dans Romains 4:2, nous avons vu que la foi est un don de Dieu, c'est un des fruits qui nous sont donnés par le Saint-Esprit. Il en est de même pour l'amour qui est le premier des fruits mentionnés dans Galates 5:22: "Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance." L'amour vient de Dieu.
L'amour est de Dieu: "Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né [engendré] de Dieu et connaît Dieu" (1 Jean 4:7).

L'amour de Dieu, qui vient de Dieu, consiste à garder Ses commandements: "Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles" (1 Jean 5:3). L'amour est l'accomplissement de la loi: "L'amour ne fait point de mal au prochain: l'amour est donc l'accomplissement de la loi" (Rom. 13:10).

L'amour avec lequel nous sommes nés, l'amour que nous développons en nous, n'accomplira pas la loi spirituelle de Dieu.

Nous avons besoin de l'amour spirituel qui vient de Dieu pour accomplir cette loi spirituelle, mais nous ne sommes pas nés avec cet amour, nous ne pouvons donc pas le développer, voilà pourquoi nous avons besoin de l'amour qui vient de Dieu, un amour qui nous est donné par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est aussi l'amour de Dieu.

L'amour et la foi sont deux choses que nous ne pouvons pas forger en nous. La foi dont nous avons besoin n'est pas celle que nous construisons, c'est le fruit que donne le Saint-Esprit, c'est la foi de Jésus-Christ, c'est la même foi avec laquelle Il a marché sur les eaux, c'est la foi avec laquelle Il guérissait les malades et ressuscitait les morts.

Romains 5:6-8: "Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous."

"Lorsque nous étions encore sans force", alors que nous ne possédions pas encore le Saint-Esprit qui nous donne la force d'observer la loi de Dieu, "Christ est mort pour nous".

"Christ, au temps marqué", lorsque les temps ont été accomplis (cf. Galates 4:4), est mort pour des pécheurs, pour ceux qui vivaient en marge de Sa loi, de Ses instructions. Il est mort pour toute cette humanité passée, présente et à venir, qui a fait de la désobéissance aux lois divines une façon de vivre, un mode de vie.

Non seulement Dieu nous donne tout ce dont nous avons besoin, la vie, l'air que nous respirons, mais Son amour va au-delà de tout cela, puisqu'Il a permis que Jésus-Christ vienne mourir afin de payer l'amende encourue à cause de nos péchés.

Jésus-Christ a donné Sa vie pour que nous devenions justes et obéissants.
Romains 5:9: "À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère."

"À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang", maintenant que nos fautes sont effacées par Son sang, "serons-nous sauvés par lui [remarquez le temps futur du verbe] de la colère", de la malédiction, de l'amende qu'il nous fallait payer tôt ou tard. Cette amende est la mort.

Romains 5:10: "Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie."

"Lorsque nous étions ennemis", à cause de nos péchés, "nous avons été réconciliés avec Dieu", nous avons de nouveau accès à Dieu dont nous étions séparés à cause de nos péchés (És. 59:1-2).

C'est parce que Jésus-Christ portait tous nos péchés, que Dieu S'est vu contraint de L'abandonner: "Et à la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Éloï, Éloï, lama sabachthani? ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" (Marc 15:34). Jésus-Christ était devenu péché pour nous: "Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu" (2 Cor. 5:21).

Il portait, à ce moment-là, "nos péchés en son corps sur le bois". "Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que, morts aux péchés, nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris" (1 Pi. 2:24).

Jésus-Christ étant devenu la personnification du péché, Dieu ne pouvait L'aider, car Dieu ne peut rester en présence du péché.

"Réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils." Au moment même de la mort de Jésus-Christ, le voile du temple s'est déchiré. Ce voile très coûteux séparait le peuple du Saint des Saints. Seul le grand prêtre pouvait franchir ce voile, mais uniquement le jour des Expiations.
Au moment même où Jésus-Christ est mort, le voile s'est déchiré, démontrant ainsi que le salaire ou l'amende des péchés avait été payé et que l'humanité avait désormais accès à Dieu par la prière.

L'homme n'était plus séparé de Dieu par le péché, l'accès vers Dieu lui était ouvert, le mur de séparation était tombé. "Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure" (Héb. 10:19-22).

"À plus forte raison, étant réconciliés [avec Dieu, le Père], serons-nous sauvés [au futur] par sa vie".

La résurrection de Jésus-Christ est pour nous promesse de vie éternelle, mais la vie éternelle nous sera donnée par le Père à l'aide de la puissance de Son Saint-Esprit, s'il habite en nous (Rom. 8:11).

Les religions protestantes laissent Dieu le Père en dehors de tout ceci. Elles ne retiennent que Jésus-Christ, disant souvent: "Venez et donnez votre cœur à Jésus-Christ".

Elles oublient qu'avant de pouvoir S'asseoir à la droite de Son Père, Jésus-Christ a dû faire preuve d'obéissance. Dès lors, si nous voulons nous asseoir sur le trône du Christ, nous devons faire preuve d'obéissance à notre tour.

Dieu est Celui qui établit les lois. Lorsque nous péchons, c'est contre Dieu le Père, ce n'est pas contre Jésus-Christ. Nous devons d'abord être justes devant Dieu, car c'est Dieu le Père qui a le pouvoir de donner la vie éternelle.

Jésus-Christ, Lui, nous a réconciliés avec le Père afin que le Père puisse nous donner la vie, mais nous ne pouvons pas être réconciliés avec Dieu, aussi longtemps que nous sommes sous la condamnation pour avoir désobéi aux lois divines.

Puisque c'est Dieu le Père qui a établi les lois, c'est donc avec Lui que nous devons être réconciliés. Jésus-Christ est Celui qui a rendu la grâce possible.

Romains 5:11: "Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation."

Le mot "glorifions" signifie "réjouissons". Effectivement, nous pouvons nous réjouir en Dieu par Jésus-Christ, pour la réconciliation obtenue.
Romains 5:12: "C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,..."

C'est pourquoi, de la même façon que "le péché est entré dans le monde" par un seul homme - Adam - "et par le péché", par la transgression de la loi divine, la mort est entrée, elle aussi, dans le monde. Ainsi, la mort qui est entrée dans le monde par le péché d'Adam s'est étendue à tous les hommes.

Est-ce à cause du péché d'Adam que la mort s'est étendue à tous les hommes? Absolument pas! C'est parce que tous les hommes ont péché.
Nous ne sommes ni coupables ni responsables du péché d'Adam. Ce péché eut pour conséquence qu'Adam et l'humanité n'ont pas eu la possibilité de recevoir le Saint-Esprit et d'hériter la vie éternelle. Il fallait pour cela qu'un Sauveur vienne payer l'amende à notre place.

C'est par Adam que la voie du péché est entrée dans le monde, mais nous ne sommes pas les victimes innocentes du péché originel, du péché de nos premiers parents.

Romains 5:13: "car jusqu'à la loi le péché était dans le monde. Or le péché n'est pas imputé quand il n'y a point de loi."

"Car jusqu'à la loi", jusqu'au Sinaï, "le péché était dans le monde", la transgression de la loi se pratiquait déjà.

La loi est éternelle. "Le fondement de ta parole est la vérité, et toutes les lois de ta justice sont éternelles" (Ps. 119:160). Elles existaient donc déjà avant l'époque d'Adam et Ève, ainsi qu'à l'époque du déluge.

"Or le péché n'est pas imputé", il n'est pas porté en compte, "quand il n'y a point de loi."

Puisque Dieu a imputé le péché à Adam et Ève, à Caïn, sans oublier toute la génération qui périt dans le déluge, c'est bien la preuve que la loi existait déjà à cette époque-là, elle existait déjà avant le Sinaï.

N'oublions pas qu'Abraham a observé les ordres, les commandements, les statuts et les lois de Dieu (Gen. 26:5).

Romains 5:14: "Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir."

"Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse." Pourquoi ? Parce que la loi existait déjà. Le péché a donc été imputé, il a été porté en compte, "même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam". C'est pourquoi l'apôtre Jacques déclare: "Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous" (Jac. 2:10).

"Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir". Et qui devait venir? Jésus-Christ, le dernier Adam (1 Cor. 15:45).

"Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ" (1 Cor. 15:22).

"C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste" (1 Cor. 15:45-49).

Romains 5:15: "Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense; car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup."
"Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense." En effet, le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle, alors que l'offense amène la mort.
"Car, si [ou mieux traduit par "car, comme"] par l'offense d'un seul [de la même manière que l'offense d'un seul - Adam - a amené la mort] il en est beaucoup qui sont morts [non par suite de l'offense d'Adam, mais par suite de leurs propres offenses], à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup."

Paul fait une comparaison entre Adam et Jésus-Christ en expliquant que le péché est entré dans la monde par un seul homme - Adam - et qu'il s'est répandu ensuite sur tous les hommes parce que tous ont péché (Rom. 5:12). La grâce aussi est venue d'un seul homme, Jésus-Christ, et elle s'est répandue, elle s'est étendue, "sur beaucoup".

Romains 5:16: "Et il n'en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c'est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses."

Autrement dit, dès que nous avons transgressé la loi pour la toute première fois, la condamnation, l'amende, s'est abattue sur nous. Par contre, la justification, la grâce, n'est venue, elle, qu'après de multiples péchés. Elle n'est venue qu'après avoir eu l'occasion de nous repentir d'une vie passée dans le péché.

Romains 5:17: "Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul."

C'est par le péché d'Adam, et par lui seul, que la mort est entrée dans le monde où elle n'a cessé de régner, puisque tous ont péché.

"Ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et le don de la justice" régneront "dans la vie" éternelle "par Jésus-Christ lui seul", puisque c'est par "lui seul" que nous avons été réconciliés avec Dieu et qu'étant réconciliés, nous serons sauvés par la vie du Christ ressuscité (Rom. 5:10). D'ailleurs, le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ (Rom. 6:23).

Romains 5:18: "Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes."

"Ainsi donc", comme si cela avait été "par une seule offense" que "la condamnation a atteint tous les hommes", alors qu'en fait la mort n'a jamais cessé de régner, parce que l'humanité n'a jamais cessé ses transgressions, ainsi donc, "la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes". Cependant, nous savons que le monde n'est pas jugé maintenant. Aujourd'hui, le jugement est pour la maison de Dieu, pour l'Église de Dieu. "Car c'est le moment où le jugement va commencer [est commencé] par la maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de Dieu?" (1 Pi. 4:17). L'apôtre Paul confirme que la maison de Dieu est l'Église de Dieu. "Je t'écris ces choses, avec l'espérance d'aller bientôt vers toi; mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'Église du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité" (1 Tim. 3:14-15).

Romains 5:19: "Car, comme par la désobéissance d'un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes."

Ainsi donc, "comme" si cela avait été "par la désobéissance d'un seul homme" que "beaucoup ont été rendus pécheurs"! Mais ce n'est pas le cas, puisque chaque homme a son libre arbitre. C'est "par l'obéissance d'un seul", Jésus-Christ, que "beaucoup seront rendus justes".

Comme écrit au verset 14, Paul établit toujours un parallèle entre le premier homme, Adam, et le dernier Adam, Jésus-Christ.

Romains 5:20: "Or la loi est intervenue pour que l'offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé."

"Je n'ai connu le péché que par la loi", dit Paul dans Romains 7:7. C'est donc la loi qui permet de découvrir le péché, car "là où il n'y a point de loi, il n'y a point non plus de transgression" (Rom. 4:15).

"Là où le péché a abondé [par la connaissance de la loi], la grâce a surabondé." Plus nous découvrons le péché, plus nous découvrons la grâce, ce pardon non mérité qui engloutit toutes les fautes de celui qui se repent et qui se convertit pour vivre dans l'obéissance de la loi afin de ne plus la transgresser.

Romains 5:21: "afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur."

"Le péché a régné" sur tous les hommes, jusqu'à "la mort" du pécheur. De la même façon, "la grâce" règne "par la justice" jusqu'à "la vie éternelle", par un seul, "Jésus-Christ notre Seigneur"

CHAPITRE 6

Romains 6:1: "Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde?"

"Que dirons-nous donc?" Paul pose cette question parce que, au verset 20 du chapitre précédent, il écrivait que "là où le péché a abondé, la grâce a surabondé". Il ajoute donc: "Demeurerions-nous dans le péché?", faut-il que nous continuions à vivre dans la transgression de la loi, que nous fassions de la transgression de la loi un mode de vie, "afin que la grâce abonde", afin qu'elle puisse surabonder, comme il l'écrit dans Romains 5:20?

La grâce est le pardon non mérité des fautes passées. Paul se réfère en quelque sorte à ce qu'il écrivait déjà au chapitre 3, car il existait certaines doctrines, notamment celle des Nicolaïtes, qui affirmaient que, plus on péchait, plus Dieu devait gracier, plus Il pardonnait, plus Il montrait Sa grandeur. Par conséquent, pour rendre Dieu plus grand, il fallait pécher.
Voilà pourquoi Paul pose la question: "Faut-il continuer à vivre dans la transgression de la loi "afin que la grâce abonde", afin que Dieu soit obligé de pardonner encore plus?"

Et il répond au verset suivant:
Romains 6:2: "Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?"

"Loin de là!" Absolument pas! "Nous qui sommes morts au péché", nous qui avons décidé de ne plus vivre dans la transgression de la loi et qui avons reçu maintenant les arrhes de l'Esprit, le Saint-Esprit que Dieu ne donne qu'à ceux qui Lui obéissent, "comment vivrions-nous encore dans le péché", dans la transgression de la loi?

Romains 6:3: "Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés?"

Au moment de notre baptême, nous avons été ensevelis avec Christ dans une tombe liquide. Si nous n'étions pas sortis de l'eau, nous serions morts et, si nous ne sortons pas de la voie du péché, nous mourrons aussi.
Romains 6:4: "Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie."

"Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort." Nous avons laissé nos péchés, notre vie de péché, dans l'eau, dans la tombe liquide, "afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père", pour vivre maintenant une nouvelle vie spirituelle, ayant retrouvé Sa divinité et Sa gloire, nous aussi, si nous avons été ensevelis avec Lui, "nous marchions en nouveauté de vie", selon un mode de vie différent de celui dans lequel nous marchions avant de connaître la vérité.

Romains 6:5: "En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection."

"Si nous sommes devenus une même plante avec lui", ceci est à rapprocher de Jean 15:3-5: "Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire", et de 1 Jean 2:6: "Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même."

"Si nous sommes devenus une même plante avec" Christ, s'Il demeure en nous et que nous demeurons en Lui, alors nous vivons comme Il a vécu, nous avons adopté la façon de vivre qu'Il pratiquait lorsqu'Il était sur terre.
Que signifie "si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort"? La réponse se trouve dans 2 Corinthiens 5:14-17: "Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts; et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair, et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière. Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles."

Dans Romains 6:5, Paul poursuit en écrivant: "Si nous sommes devenus une même plante avec lui, [...] nous le serons aussi [au futur, nous le serons encore] par la conformité à sa résurrection."

À ce moment-là, nous serons d'autant plus une même plante avec Lui que nous ferons partie de la même famille, nous serons des dieux, nés dans la famille de Dieu: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants [engendrés] de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté, mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur" (1 Jean 3:1-3).

Romains 6:6: "sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit [réduit à l'impuissance], pour que nous ne soyons plus esclaves du péché."

"Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui." Qu'est-ce que ce "vieil homme"? Paul lui-même répond à cette question: "Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en eux, à cause de l'endurcissement de leur cœur. Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés à la dissolution, pour commettre toute espèce d'impureté jointe à la cupidité. Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l'avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c'est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité" (Éph. 4:17-24).

"Notre vieil homme a été crucifié", c'est-à-dire que nous avons crucifié notre ancienne façon de vivre, nous nous en sommes repentis, nous nous en sommes détournés.

"Notre vieil homme a été crucifié [...] afin que le corps du péché [notre ancien ego] fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché."
"Esclaves du péché", c'est ce que nous étions avant. "Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui. Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira. Ils lui répondirent: Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne; comment dis-tu: Vous deviendrez libres? En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché" (Jean 8:30-34).

Romains 6:7: "car celui qui est mort est libre du péché."

"Celui qui est mort" ne peut plus pécher et la partie de notre vie qui a précédé notre baptême est morte, notre vieil homme est mort, il a été enseveli avec Jésus-Christ par le baptême en Sa mort (Rom. 6:4). Voilà pourquoi nous sommes désormais libérés du péché, nous ne sommes plus esclaves du péché, nous en sommes affranchis. Le péché est une question d'habitude, dont nous étions prisonniers, esclaves. Étant affranchis du péché, nous sommes devenus esclaves ou serviteurs de Dieu.

Romains 6:8-9: "Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui."

"Christ ressuscité" ne peut plus mourir. Dieu ne peut mourir.

Un grand miracle fut nécessaire pour que Celui qui était la Parole et qui était Dieu puisse naître dans le sein de Marie qui était vierge. Il avait rejeté Sa divinité afin de pouvoir mourir. Il mourut en tant qu'homme et Dieu Le ressuscita des morts. Aujourd'hui, Il est de nouveau un être spirituel, Il ne peut donc plus mourir.

Jésus-Christ est "ressuscité des morts", Il est les prémices. Ensuite, lorsqu'Il reviendra, ce sera le tour de ceux qui Lui appartiennent. "Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement" (1 Cor. 15:20-23).

Voilà pourquoi nous savons que nous vivrons aussi avec Lui, dans un corps spirituel qui aura revêtu l'immortalité.

Romains 6:10-11: "Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort, une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ."

Jésus-Christ "est mort" parce qu'Il a voulu payer le salaire du péché pour toute l'humanité, "il est mort, une fois pour toutes". C'est ce que nous confirme Hébreux 9:25-28: "Et ce n'est pas pour s'offrir lui-même plusieurs fois qu'il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger; autrement, il aurait fallu qu'il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, de même Christ, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut."

Voilà pourquoi nous devons nous considérer, nous aussi, comme morts au péché, nous ne devons plus être esclaves ou serviteurs du péché. Au contraire, nous devons nous considérer maintenant comme esclaves ou serviteurs de Dieu, nous devons nous considérer "comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ".

C'est ce que fait Paul: "car c'est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi" (Gal. 2:19-20).

Que veut donc dire Paul lorsqu'il écrit: "c'est par la loi que je suis mort à la loi"?

À cause de ses péchés, la loi l'avait condamné à mort, mais Jésus-Christ a payé l'amende à sa place et, de toute façon, comme il le dit au verset 20, il avait été crucifié avec Jésus-Christ; son vieil homme était donc mort aux yeux de la loi qui, dès lors, ne pouvait plus condamner un mort.

Le vieil homme de Paul, son ancien ego, était mort dans l'eau du baptême et il était sorti lui aussi de la tombe liquide pour marcher en nouveauté de vie avec Dieu.

La loi avait donc condamné Paul. Pour la loi, il était mort et, s'il vit, ce n'est plus lui qui vit, puisqu'il est mort. Non, s'il vit, c'est Jésus-Christ qui vit en lui.

Comme c'est écrit dans Romains 6:11, "nous aussi, regardons-nous comme morts au péché", faisons donc en sorte de ne plus y retourner.
Romains 6:12: "Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises."

"Que le péché [la transgression de la loi] ne règne donc point [ne l'emporte pas, ne nous dirige pas]". Pourquoi Paul dit-il cela? Parce qu'il sait que le péché est une habitude et que les gens sont généralement esclaves de leurs habitudes.

Romains 6:13: "Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice."

Tout comme Paul, nous aussi nous étions morts à la loi, nous étions des condamnés à mort et notre vieil homme est mort dans l'eau du baptême. Offrons donc nos membres à Dieu "comme des instruments de justice", c'est ainsi que Jésus-Christ vivra en nous, qu'Il demeurera en nous.
Romains 6:14: "Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce."

Beaucoup de gens veulent trouver, dans ce verset, la preuve qu'ils ne sont plus "sous la loi", qu'elle est abolie et qu'ils sont "sous la grâce".

On est "sous la loi" quand on la transgresse, c'est à partir de ce moment-là qu'elle condamne, qu'elle a tout pouvoir sur celui qui l'a transgressée.
Mais on n'est pas "sous la loi" aussi longtemps qu'on ne l'a pas transgressée.

Être "sous la loi", c'est être sous l'amende de la loi, et l'amende encourue pour l'avoir transgressée, c'est la mort. Le salaire du péché, ce qu'il faut payer pour avoir transgressé la loi, c'est la mort (Rom. 6:23).

Être "sous la loi", c'est être sous "la malédiction de la loi": "Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous - car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois, - " (Gal. 3:13).
Comment Jésus-Christ nous a-t-Il "rachetés de la malédiction de la loi"? En acquittant le salaire qui devait être versé, qui devait être payé: la mort!
À partir de ce moment-là, l'amende ayant été payée, nous avons été graciés, pardonnés, mais par un pardon que nous n'avons pas mérité.
La loi ne pouvait plus nous réclamer l'amende encourue. Nous ne nous trouvions plus, dès lors, sous la loi, sous la malédiction. Nous étions libres, graciés.

Nous avions été sous la loi parce que nous l'avions transgressée. Mais le fait d'avoir été graciés nous autorise-t-il à transgresser la loi de nouveau?
La réponse a déjà été donnée par Paul: "Que dirons-nous donc?

Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?" (Rom. 6:1-2).

Paul va confirmer cette réponse au verset 15.

Romains 6:15: "Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là!"

"Pécherions-nous [transgresserions-nous la loi], parce que nous sommes, non sous la loi [sous l'amende encourue pour l'avoir transgressée], mais sous la grâce? Loin de là!" Pas du tout, il ne peut en être question!
Si la loi était abolie, pensez-vous que Paul aurait écrit cela?

Romains 6:16: "Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice?"

Dans ce verset, ainsi que dans les versets suivants, le mot "esclaves" aurait pu tout aussi bien être traduit par "serviteurs".

Paul confirme qu'on est esclave ou serviteur de celui à qui on obéit, "soit du péché", de la transgression de la loi, "soit de l'obéissance", mais de l'obéissance à la loi. Il fait remarquer que le péché, la désobéissance à la loi, conduit à la mort, tandis que l'obéissance à cette même loi conduit à la vie. En fait, on obéit ou on désobéit, c'est l'un ou l'autre. On n'a pas d'autre choix et le compromis n'est pas possible.

D'ailleurs, Jésus-Christ a confirmé que nous ne pouvons pas avoir deux maîtres à la fois: "Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon" (Matth. 6:24).

L'amour de Dieu consiste à garder Ses commandements et donc à haïr le péché, la transgression de la loi. Par contre, en vivant dans le péché, en obéissant au péché, on rejette les commandements et on rejette, par la même occasion, tout amour pour Dieu.

Romains 6:17: "Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits."

Paul écrit à ces Romains convertis qu'"après avoir été esclaves du péché", serviteurs du péché, ils "ont obéi de cœur ["de tout cœur" selon la version Synodale] à la règle de doctrine dans laquelle" ils ont "été instruits". Cette règle, c'était l'obéissance aux commandements et aux lois.

Romains 6:18: "Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice."

"Ayant été affranchis du péché", de la puissance du péché qui les retenait en esclavage, ils sont devenus maintenant "esclaves de la justice", c'est-à-dire esclaves du bien, esclaves de l'obéissance à la loi. Leur façon de vivre a été totalement modifiée.

Romains 6:19: "Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté."
"Vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité". Pourquoi Paul écrit-il cela? Parce qu'il sait qu'un péché en amène un autre, qu'une iniquité conduit à une autre iniquité.
"Maintenant livrez vos membres comme esclaves" au bien, comme esclaves à l'obéissance à la loi. Nous devons livrer tout notre corps, avec notre esprit, nos pensées, tout.

Romains 6:20: "Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice."

"Vous étiez libres [sans attache] à l'égard de la justice [du bien, à l'égard de l'obéissance à la loi]." On peut toujours être libres de faire ce qui nous plaît.

Romains 6:21: "Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort."

"Quels fruits portiez-vous alors?" Quel avantage, quel bénéfice en tiriez-vous? Nous nous laissions entraîner par notre nature humaine, tout cela conduisait à la mort d'une façon ou d'une autre.

Romains 6:22: "Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle."

"Mais maintenant, étant affranchis [libérés] du péché [de l'emprise du péché]", ayant modifié radicalement notre façon de vivre, nous avons "pour fruit la sainteté", nous avons été mis à part par Dieu et nous avons "pour fin la vie éternelle" qui nous est garantie par le Saint-Esprit qui nous a été donné.

Romains 6:23: "Car le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur."

Ce verset pourtant très clair a été changé par les hommes. Ils prétendent que le salaire du péché, c'est la vie éternelle en enfer, et que la vie éternelle n'est pas le don gratuit de Dieu, puisque l'homme possède déjà une âme immortelle.

CHAPITRE 7

Nous passons maintenant au chapitre sept qui est un chapitre très important.

Romains 7:1: "Ignorez-vous, frères, - car je parle à des gens qui connaissent la loi - que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit?"

Paul donne le titre de "frères" à ceux "qui connaissent la loi" et donc qui la mettent en pratique. S'il vivait aujourd'hui, il n'appellerait pas "frères" tous ceux qui affirment, bien à tort, que la loi est abolie et qui vivent dans la transgression de la loi, dans le péché, en rejetant notamment le quatrième commandement qu'ils transgressent régulièrement chaque semaine en sanctifiant un jour que Dieu n'a jamais sanctifié, en rejetant délibérément le samedi, septième jour de la semaine, seul jour sanctifié par Dieu, et cela dès la création de l'homme.

Paul ne donnerait pas le titre de "frères" à tous ceux qui rejettent les sabbats annuels, les fêtes de l'Éternel mentionnées dans Lévitique 23; car lui, Paul, avait bien soin de les observer.

Ensuite, dans le premier verset, Paul ajoute une phrase qui vaut son pesant d'or: "la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit."
Nous pouvons donc être assurés que, aussi longtemps qu'il y aura des hommes, la loi existera, qu'elle ne sera pas abolie et qu'il faudra s'y soumettre.

Romains 7:2-3: "Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre."

Dans ces deux versets qui traitent du mariage, il est question de personnes qui sont dans l'Église, ils sont frère et sœur en Christ. Leur divorce n'est pas admis; mais si le mari meurt, la femme est alors libre d'épouser un autre homme. De même, si l'épouse meurt, le mari est libre d'épouser une autre femme.

Romains 7:4: "De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu."

Comment avons-nous été "mis à mort [...] par le corps de Christ"? Nous l'avons vu en examinant les versets 3 à 6 du chapitre précédent.
Et puisque nous avons été "mis à mort en ce qui concerne la loi", la loi ne nous retient plus, elle ne dispose plus de nous et nous pouvons ainsi appartenir librement à Christ.

Il y a une certaine analogie dans ce verset. Individuellement, nous appartenons à Jésus-Christ mais, lors de Son retour, collectivement, en tant qu'Église, nous appartiendrons au Christ. Lors des noces de l'Agneau, l'Église deviendra Son épouse.

"Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints" (Apoc. 19:7-8).

Romains 7:5: "Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort."

"Lorsque nous étions dans la chair [avant notre conversion], nous portions des fruits pour la mort", puisque le salaire du péché, c'est la mort. Paul ajoute: "les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres". Comprenons bien que "les passions des péchés" sont les transgressions de la loi. Ces passions sont provoquées par la loi, en ce sens que c'est la loi qui les a fait connaître, c'est la loi qui a révélé à Paul ce qu'était le péché. "Les passions des péchés agissaient dans nos membres" par la nature humaine. Voilà pourquoi, au verset 7, Paul demandera: "La loi est-elle péché?"

Romains 7:6: "Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli."
"Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi", de la pénalité, de l'amende, du salaire prévu, puisque Jésus-Christ est mort à notre place.
Étant morts à cette loi, ce n'est pas la loi qui est morte, c'est nous qui le sommes, au sens figuré. À cause de nos transgressions, nous nous trouvions, comme dans la cellule des condamnés à mort, dans l'attente du châtiment. Mais l'amende a été payée, acquittée par Jésus-Christ qui est devenu malédiction à notre place. La condamnation ne nous atteint donc plus. "Il n'y a donc maintenant aucune condam-nation pour ceux qui sont en Jésus-Christ" (Rom. 8:1).

La condamnation ne nous atteint plus parce que nous sommes rendus vivants avec Lui, par Sa résurrection de la tombe (Rom. 6:4-5 et 11).
Paul écrit: "étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus [comme prisonniers avant d'être graciés], de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli."

Nous avons été affranchis pour servir Dieu, sous le régime nouveau de l'esprit et non sous le régime de la lettre qui comprenait le ministère de la mort ou l'administration de la mort, dont les lois étaient gravées avec des lettres sur des pierres. Mais quelles pierres?

"Lorsque vous aurez passé le Jourdain, pour entrer dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne, tu dresseras de grandes pierres, et tu les enduiras de chaux. Tu écriras sur ces pierres toutes les paroles de cette loi, lorsque tu auras passé le Jourdain, pour entrer dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne, pays où coulent le lait et le miel, comme te l'a dit l'Éternel, le Dieu de tes pères" (Deut. 27:2-3).

C'est sur ces pierres qu'ont été écrites les lois qui, dans certains cas, prévoyaient l'administration de la mort.

"La chose est-elle vraie, le fait est-il établi, cette abomination a-t-elle été commise en Israël, alors tu feras venir à tes portes l'homme ou la femme qui sera coupable de cette mauvaise action, et tu lapideras ou puniras de mort cet homme ou cette femme. [...] Si une cause relative à un meurtre, à un différend, à une blessure, te paraît trop difficile à juger et fournit matière à contestation dans tes portes, tu te lèveras et tu monteras au lieu que l'Éternel, ton Dieu, choisira. Tu iras vers les sacrificateurs, les Lévites, et vers celui qui remplira alors les fonctions de juge; tu les consulteras et ils te feront connaître la sentence. [...] L'homme qui, par orgueil, n'écoutera pas le sacrificateur placé là pour servir l'Éternel, ton Dieu, ou qui n'écoutera pas le juge, cet homme sera puni de mort. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël" (Deut. 17:4-5, 8-9 et 12).

"L'Eternel parla à Moïse, et dit: Tu diras aux enfants d'Israël: Si un homme des enfants d'Israël ou des étrangers qui séjournent en Israël livre à Moloc l'un de ses enfants, il sera puni de mort: le peuple du pays le lapidera. Et moi, je tournerai ma face contre cet homme, et je le retrancherai du milieu de son peuple, parce qu'il a livré de ses enfants à Moloc, souillé mon sanctuaire et profané mon saint nom. Si le peuple du pays détourne ses regards de cet homme, qui livre de ses enfants à Moloc, et s'il ne le fait pas mourir, je tournerai, moi, ma face contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai du milieu de son peuple, avec tous ceux qui se prostituent comme lui en se prostituant à Moloc. Si quelqu'un s'adresse aux morts et aux esprits, pour se prostituer après eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple." (Lév. 20:1-6).

C'est de ces pierres dont il est question dans 2 Corinthiens 3:7: "Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d'Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, [...]" Ces pierres n'ont absolument rien à voir avec les dix commandements qui ont été écrits sur des tables de pierre, et non sur des pierres.

L'ancien Israël qui vivait sous l'ancienne alliance ne comprenait que la lettre de la loi. Dieu lui avait donné des lois qu'il ne respectait pas, voilà pourquoi Dieu lui prescrivit des lois civiles qui prévoyaient diverses peines.
Les juges punissaient les transgressions par des amendes et même par la mort, voilà pourquoi cette loi est appelée l'administration ou le ministère de la mort.

Cette administration devait subsister jusqu'à ce que Jésus-Christ vienne et introduise l'administration spirituelle.

Aujourd'hui, nous qui sommes l'Israël spirituel, la postérité d'Abraham, nous devons nous pardonner nos offenses, nous ne devons pas nous venger, mais nous reposer sur le juste jugement de Dieu.

Le salaire du péché est toujours la mort, non plus la mort physique, mais la mort éternelle.

Et si le péché existe encore, alors la loi existe toujours, car les deux sont inséparables. On ne peut séparer le péché de la loi puisque, selon 1 Jean 3:4, "le péché est la transgression de la loi".

Romains 7:7: "Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point."

"Que dirons-nous donc?" Que faut-il conclure des agissements des "passions des péchés provoquées par la loi [...] dans nos membres"? Faut-il en arriver à la conclusion que la loi est péché? "Loin de là!" Absolument pas!

"Mais je n'ai connu le péché que par la loi." C'est la loi qui lui a révélé, qui lui a fait connaître le péché. Remarquons que, si la loi est abolie, il ne nous est plus possible alors de savoir ce qu'est le péché.

"Car je n'aurais pas connu la convoitise [le péché de convoitise], si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point." Paul se réfère ici à l'un des dix commandements, au dixième, et non pas à la loi d'ergon, la loi des durs labeurs physiques, comme il le fait dans son épître aux Galates.

Romains 7:8: "Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort."

"Et le péché [le péché de convoitise], saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises [toutes sortes de péchés de convoitise]; car sans la loi le péché est mort." Sans la loi, le péché n'existe plus, le péché n'a plus de pouvoir sur nous et, par conséquent, nous ne pouvons plus pécher, nous ne pouvons plus transgresser la loi puisqu'elle n'existe plus.

Est-ce vraiment le cas?

Si tous ceux qui se laissent conduire par Satan ou par les Églises de Satan, qui affirment que la loi est abolie, acceptaient de lire leur Bible, avec un cœur ouvert et non avec des idées préconçues, s'ils cessaient de s'accrocher à quelques versets retirés hors de leur contexte, beaucoup de choses changeraient pour eux et c'est alors que la vérité les affranchirait.
Romains 7:9: "Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus."

"Pour moi, étant autrefois sans loi [sans la connaissance de la loi], je vivais." Mais il vivait dans le péché, parce qu'il ne savait pas que ces choses étaient mauvaises jusqu'à ce que la loi le lui eût révélé. "Mais quand le commandement vint [le commandement qui lui explique ce qu'est le péché], le péché reprit vie [le péché reprit vigueur et il se développa], et moi je mourus". Parce qu'il se repentit après que la connaissance lui fut venue, il mourut, son vieil homme ayant été enseveli dans la tombe liquide lors du baptême et, comme nous l'avons déjà lu dans Galates 2:20 et dans 2 Corinthiens 5:14-17, il fut crucifié avec Christ pour devenir une nouvelle créature, un homme nouveau.

Romains 7:10: "Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort."

"Le commandement" qui devait conduire à la bonne façon de vivre, à la paix, à la joie, au bonheur, au succès, à l'accomplissement de tout ce qui est bon et bien, se trouva conduire à la mort, parce qu'il lui désobéissait.
Romains 7:11: "Car le péché, saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir."

"Car le péché, saisissant l'occasion [l'occasion qui lui était offerte par ce que disait la loi], me séduisit par le commandement." Paul répète ici ce qu'il a déjà écrit au verset 8, en ajoutant cependant que par lui, "par le commandement", le péché le "fit mourir", puisque le salaire du péché est la mort.

Romains 7:12: "La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon."

Voilà un verset que nous devrions garder en mémoire. Si "la loi [...] est sainte", si "le commandement est saint, juste et bon", pourquoi les rejeter ou les modifier? Pourquoi ne pas se reposer le septième jour? Pourquoi rejeter les fêtes de l'Éternel qui sont une extension du quatrième commandement, puisqu'elles représentent les sabbats annuels?

Romains 7:13: "Ce qui est bon a-t-il été pour moi une cause de mort? Loin de là! Mais c'est le péché, afin qu'il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point."

"Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort?" Ici Paul parle du commandement qui est saint, juste et bon, et il pose cette question: "le commandement aurait-il été pour lui "une cause de mort?"
Il répond immédiatement en affirmant: "Loin de là!" Pas du tout, il n'en est pas question! C'est le péché, la transgression de la loi qui est cause de mort. En effet, Paul écrit: "Mais c'est le péché" qui est cause de mort "afin qu'il se manifestât comme péché, en me donnant la mort" qui est attachée à la transgression de "ce qui est bon, et que, par le commandement", par le commandement qui lui est maintenant révélé, "il [le péché] devînt condamnable au plus haut point", puisque c'est par lui, par le péché, que la condamnation, la mort, a atteint tous les hommes, car tous ont péché (Rom. 3:23).

Romains 7:14: "Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché."

"Nous savons en effet que la loi est spirituelle", en ce sens qu'elle est éternelle, établie pour l'éternité (Ps. 119:160), tandis que les rituels sont des lois physiques. Ces rituels ont été donnés jusqu'à ce que vînt la postérité (Gal. 3:19), jusqu'à une époque de réformation (Héb. 9:9-10). "Mais moi, je suis charnel, vendu au péché." C'était l'état de Paul avant sa conversion, mais c'est encore son état au moment où il adresse sa lettre aux Romains. Il parle au temps présent et il partage l'expérience de son combat contre le péché.

Romains 7:15: "Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais."

Il voit que le péché est mauvais, car le commandement lui donne les principes à suivre. Il sait ce qu'il devrait faire et, bien qu'il haïsse le péché, il ne fait pas toujours ce qu'il veut, il fait ce qu'il hait.

Romains 7:16: "Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne."

"Or si je fais ce que je ne veux pas." Paul fait ce qu'il ne veut pas faire, ce qu'il ne veut pas faire volontairement, parce qu'il sait que ce n'est pas juste, que c'est mauvais. "Je reconnais par là que la loi est bonne", c'est-à-dire qu'elle a sa raison d'être.

Romains 7:17: "Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi."

Son esprit converti le pousse à faire ce qui est juste aux yeux de Dieu, mais ses anciennes habitudes agissent encore en lui, car elles sont encore en lui. La conversion demande du temps.

Romains 7:18: "Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien."
L'homme ancien, le vieil homme est toujours là et il veut toujours refaire surface. L'homme nouveau, lui, a la volonté de faire le bien, mais il n'a pas toujours le pouvoir de le faire.

Romains 7:19: "Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas."

"Car je ne fais pas le bien que je veux." L'homme nouveau, celui qui a reçu le Saint-Esprit de Dieu et qui veut marcher en nouveauté de vie, ne fait pas toujours le bien qu'il veut. "Et je fais le mal que je ne veux pas", parce que son vieil homme avec ses anciennes habitudes est toujours là.
Romains 7:20: "Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi."

Nos anciennes habitudes sont toujours dans notre corps et dans notre esprit. C'est donc un combat pour chacun, un combat de tous les jours, lorsque nous essayons de quitter le péché pour faire ce qui est juste aux yeux de Dieu.

Romains 7:21: "Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi."

"Je trouve donc en moi cette loi": cette loi est une loi de désobéissance, c'est une loi qui le pousse à faire le mal. C'est ce que Paul confirme puisqu'il écrit en parlant de "cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi". Personne ne vit une vie parfaite, aucun chrétien ne vit une vie parfaite, seul Jésus-Christ a vécu une vie parfaite, sans péché.
Romains 7:22: "Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur."

"Car je prends plaisir à la loi de Dieu [aux commandements avec tout ce qui les amplifie et les magnifie], selon l'homme intérieur [selon l'homme spirituel, selon l'homme nouveau]."

Romains 7:23: "mais je vois dans mes membres une autre loi qui lutte contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres."

"Mais je vois dans mes membres [et aussi, bien sûr, dans mon esprit] une autre loi [une loi de désobéissance: sa nature humaine, son vieil homme qui le pousse à pécher, à reprendre ses anciennes habitudes, qui lutte contre l'homme nouveau et le Saint-Esprit reçu] [...] qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres [qui le retient prisonnier de cette nature humaine, de cette loi de désobéissance qui se trouve en lui]."
Romains 7:24: "Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?…"

"Misérable que je suis!" Paul reconnaît ici qu'il ne peut rien faire de lui-même. "Qui me délivrera du corps de cette mort?", qui me délivrera, demande-t-il, de ce corps qui pèche et qui, par conséquent, conduit à la mort? Qui fera sortir ce vieil homme qui, bien qu'étant crucifié avec Christ, est toujours en lui, comme il est toujours en nous?

Romains 7:25: "Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!… Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché."
"Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!" Il remercie Dieu qui, Lui, le fera, qui, Lui, le délivrera par la puissance du Saint-Esprit!… "Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement [par la compréhension de la vérité et par l'homme nouveau qui a compris et qui a reçu les arrhes de l'Esprit] esclave de la loi de Dieu [serviteur voulant obéir à la loi de Dieu], et je suis par la chair [par le corps physique, par le vieil homme et ses habitudes] esclave de la loi du péché [serviteur de la loi de désobéissance qui le pousse à transgresser la loi divine]."

Nous en arrivons maintenant au huitième chapitre qui est le chapitre qui traite du Saint-Esprit.

Dans les douze derniers versets, Paul qui, malgré tout, est converti avoue son impuissance vis-à-vis du mal. Il va même, comme nous l'avons lu, en arriver à dire "misérable que je suis", pour certifier ensuite que celui qui le délivrera du corps de cette mort, c'est Dieu, par Jésus-Christ notre Seigneur.

CHAPITRE 8

Romains 8:1: "Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ."

"Il n'y a donc maintenant [maintenant que Jésus-Christ est mort pour tous, maintenant qu'Il a payé le salaire de la mort provoqué par le péché, par la transgression de la loi, maintenant que le consolateur, le Saint-Esprit est donné à tous ceux qui obéissent à Dieu] aucune condamnation [c'est normal que nous ne soyons plus sous la condamnation puisque nous ne sommes plus sous la loi, c'est-à-dire sous l'amende, sous la malédiction, mais sous la grâce. Ce qui nous était réclamé, la mort, a été payé par notre Sauveur qui est mort à notre place. Nous sommes donc graciés] pour ceux qui sont en Jésus-Christ." Certaines versions ajoutent: "pour ceux qui ne marchent pas selon la chair, selon la voie de la chair, mais qui marchent selon l'esprit, selon la voie que nous montre l'Esprit de Dieu."

Au chapitre sept, Paul nous a démontré son impuissance. Seul, il ne peut rien faire, c'est ce que Jésus-Christ avait confirmé à Ses apôtres: "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire" (Jean 15:4-5).

C'est ce que Paul reconnaît dans Philippiens 4:13: "Je puis tout par celui qui me fortifie." Autrement dit: "Je ne puis rien sans celui qui me fortifie."
Et c'est là la différence avec ce que Paul explique au chapitre sept: seul, bien que converti, il fait ce qu'il ne veut pas, car la loi de désobéissance à la loi divine est encore dans ses membres et dans son esprit. Mais maintenant, avec le Saint-Esprit de Dieu, tout peut changer.

Romains 8:2: "En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort."

"En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ [le Saint-Esprit, ce Saint-Esprit qui doit rendre la vie, lors de la résurrection, à nos corps mortels] m'a affranchi [l'a dégagé, libéré] de la loi du péché et de la mort." Lui, Paul, est cet homme misérable qui ne fait pas ce qu'il veut, qui ne fait pas ce qu'il sait être juste, mais c'est Jésus-Christ Lui-même, en vivant Sa vie en Paul, par la puissance du Saint-Esprit, qui fera tout.

Romains 8:3: "Car - chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, - Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché."

"Car - chose impossible à la loi [à la loi des rituels et des sacrifices], parce que la chair la rendait sans force [...]" Même l'observance des commandements ne peut nous justifier; par contre, l'amour de Dieu, que nous recevons par le Saint-Esprit, cet amour peut nous aider à accomplir la loi. Nous n'avons pas cet amour inhérent en nous. Mais quand Il constate que nous voulons sincèrement suivre la bonne voie pour accomplir Sa volonté, alors Dieu nous donne Son Saint-Esprit. "Dieu a condamné le péché dans la chair [Dieu a prouvé que le péché pouvait être vaincu], en envoyant, à cause du péché [parce qu'il y avait eu péché], son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché [dans un corps identique aux corps des pécheurs]."

Romains 8:4: "et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit."

"Et cela afin que la justice de la loi [l'obéissance aux commandements] fût accomplie en nous [...]" Christ nous a laissé un exemple que nous devons suivre et, puisqu'Il a vaincu, nous aussi nous pouvons vaincre, si nous Le laissons vivre Sa vie "en nous, qui marchons, non selon la chair [non plus selon la chair], mais selon l'esprit [selon le Saint-Esprit qui nous conduit en nouveauté de vie et sans lequel nous ne pouvons rien faire]."

La première chose que le Saint-Esprit fait, c'est ouvrir notre esprit aux vérités spirituelles de la Bible, ce qui n'est pas le cas pour la majorité des gens. C'est ce que l'on peut facilement constater en lisant les commentaires et toute la littérature religieuse écrite par des théologiens de toutes sortes.

Romains 8:5: "Ceux, en effet, qui vivent selon la chair s'affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'esprit s'affectionnent aux choses de l'esprit."

"Ceux, en effet, qui vivent selon la chair", avec des pensées charnelles, "s'affectionnent" aux tendances, aux poussées de la chair, "tandis que ceux qui vivent selon l'esprit", qui vivent avec des pensées spirituelles, "s'affectionnent aux choses de l'esprit", s'affectionnent aux poussées, aux tendances du Saint-Esprit qui nous guide ou qui souhaite nous guider, pour autant que nous ne lui résistions pas.

Romains 8:6: "Et l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix."

"Et l'affection de la chair, c'est la mort [elle mène à la mort spirituelle], tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix [elle mène à la vie éternelle et à la paix, à la paix que nous connaissons déjà maintenant, lorsque nous pratiquons la volonté de Dieu]."

Romains 8:7: "car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu et qu'elle ne le peut même pas."
"Car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu", elle est ennemie de Dieu. C'est ce que Paul confirme dans Colossiens 1:21-23: "Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j'ai été fait ministre."

"Car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu", parce qu'elle veut vivre en dehors de la loi divine, elle veut suivre la voie du péché, la voie de la transgression de la loi. "Elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle ne le peut même pas." Et "elle ne le peut même pas" puisqu'elle n'est pas affranchie de la loi du péché et de la mort, n'ayant pas reçu le Saint-Esprit de Dieu.

Trop souvent, nous prenons à la légère le pardon divin. Nous pensons que nous pouvons continuer à nous laisser aller au péché, que Dieu comprendra et qu'Il finira toujours par pardonner.

C'est à cause de cette façon de voir les choses, que nous n'arrivons pas à vaincre le levain qui nous colle encore à la peau.

Le pardon, c'est comme une police d'assurance: si nous en arrivons à avoir trop d'accidents de voiture, ou si nous avons trop souvent le feu à la maison, l'assureur se lassera et il finira par annuler sa couverture.

Si nous comptons trop sur le pardon divin, nous finirons tôt ou tard par éteindre l'Esprit de Dieu en nous, et cela arrivera parce que nous serons de perpétuels inattentifs, parce que nous marcherons dans la compromission et que nous nous laisserons aller à la faiblesse, oubliant que ce sont les forceurs, les violents, les énergiques, les pousseurs, les courageux qui entreront dans le Royaume.

Nous devons fixer notre esprit à vaincre, à rejeter les compromis, mais nous devons fixer notre esprit nous-mêmes, car Dieu ne le fera pas à notre place.

Trop souvent, nous partons du principe que nous sommes humains, que nous ne serons jamais parfaits au cours de cette vie et que Dieu le sait. Mais cette façon de penser n'est faite que d'excuses. "Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point" (1 Jean 2:1).

Il est préférable de ne pas pécher que de pécher et d'être pardonné.
Chaque fois que nous résistons au péché, nous investissons dans la formation de notre caractère. Par contre, lorsque nous péchons, nous ne progressons plus dans cette formation du caractère; au contraire, nous détruisons partiellement ce que nous avons construit. Nous perdons du terrain.

Le pardon ne nous remet pas dans la condition dans laquelle nous nous trouvions avant de pécher.

Le caractère se forme sous les diverses pressions de la tentation, en prenant alors les décisions justes, des décisions qui sont conformes à la volonté de Dieu et non à la nôtre.

N'oublions jamais que notre caractère se construit lentement, mais il peut être détruit très rapidement.

En fixant notre esprit sur ce qui est bien, en considérant la façon divine de vivre et non pas la nôtre, en résistant au mal, nous nous construisons une véritable ligne de défense.

Romains 8:8: "Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu."
"Or ceux qui vivent selon la chair [dans le péché, avec des pensées charnelles] ne sauraient plaire à Dieu." Voilà pourquoi ils sont séparés de Dieu, comme cela est écrit dans Ésaïe 59:1-2: "Non, la main de l'Éternel n'est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l'empêchent de vous écouter".

Romains 8:9: "Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas."

"Pour vous": rappelons-nous que Paul écrit à tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés saints, parce que mis à part par Dieu dans un but bien précis, parce qu'ils ont reçu le Saint-Esprit de Dieu. "Vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous." Dieu donne le Saint-Esprit après le baptême, lors de l'imposition des mains, à tous ceux qui ont pris la décision de Lui obéir, et obéir à Dieu, c'est pratiquer tout ce qui est repris dans Sa parole. "Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas." Voici donc l'importance de ce que Jean affirme dans sa première épître au chapitre deux et au verset six où il écrit: "Celui [il est question ici de celui qui se dit chrétien et qui est véritablement chrétien, c'est-à-dire disciple de Christ] qui dit qu'il demeure en lui [que Jésus-Christ demeure en lui, comme lui-même demeure en Jésus-Christ] doit marcher [doit vivre] aussi comme il a marché [a vécu] lui-même."

Ceci est à rapprocher de ce que le Christ a affirmé dans Jean 15:4 où Il disait: "Demeurez en moi et je demeurerai en vous", autrement dit: "Vivez conformément à mon enseignement, à mon exemple, et je vivrai en vous." Comment? Par le Saint-Esprit!

Par conséquent, Jésus-Christ, qui a gardé les commandements de Son Père, ne viendra pas vivre dans quelqu'un qui Le rejette. Jésus-Christ, qui a toujours observé le repos du samedi, ne viendra pas vivre dans quelqu'un qui observe le dimanche ou qui considère que c'est sabbat tous les jours.

Jésus-Christ, qui a toujours observé les fêtes de l'Éternel décrites dans Lévitique 23, ne viendra pas vivre dans quelqu'un qui les rejette.

Être chrétien aux yeux de Dieu, et non pas à nos propres yeux, c'est vivre "de toute parole qui sort de la bouche de Dieu", c'est vivre sans compromis, sans demi- mesure, c'est vivre sans négliger les grandes choses ni les petites choses.

Or toutes les Églises du monde qui s'octroient l'étiquette "chrétienne" négligent les grandes choses lorsqu'elles rejettent le deuxième commandement, ou le quatrième, ou Lévitique 23, etc.

Romains 8:10: "Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie à cause de la justice."

"Et si Christ est en vous", si Jésus-Christ vit Sa vie en vous, s'Il vit cette même vie qu'Il a vécu alors qu'Il était sur cette terre, "le corps, il est vrai, est mort à cause du péché." Le corps, bien entendu, est mort, il a été crucifié avec Jésus-Christ selon Galates 2:20: "J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi." Il a ensuite été enseveli dans l'eau du baptême pour que nous marchions en nouveauté de vie selon Romains 6:4. "Mais l'esprit", le Saint-Esprit reçu au sortir de la tombe liquide, lors de l'imposition des mains, cet "esprit est vie à cause de la justice".

Que veut dire Paul?

Parce que nous avons pris la décision de vivre selon la justice de Dieu ("Les commandements sont justice" - Ps. 119), parce que nous avons pris la décision de vivre conformément à la loi du gouvernement de Dieu, nous avons reçu le Saint-Esprit que Dieu ne donne qu'à ceux qui Lui obéissent, qu'à ceux qui se soumettent à Ses lois, à Son gouvernement, et cet Esprit que Dieu nous a donné est vie.

Comment peut-il être vie? La réponse se trouve dans le verset suivant qui est un verset clé.

Romains 8:11: "Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous."

"Et si [remarquons bien le conditionnel] l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts [il s'agit du Très-Haut, Celui qui devait devenir le Père au moment où Jésus-Christ a été engendré dans le sein de Marie] habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts [donc le Père] rendra [remarquons le temps futur du verbe] aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite [qui demeure maintenant] en vous."

Et pour qu'il demeure en nous, il a été nécessaire que nous abandonnions la voie du péché, il a été nécessaire que nous nous repentions des fautes passées, de toutes les transgressions de la loi qui avaient fait partie de notre mode de vie. Il a été nécessaire que nous comprenions et acceptions le baptême et qu'ensuite, après tout cela, le Saint-Esprit nous soit donné par Dieu au moyen de l'imposition des mains d'un ministre de la seule et véritable Église de Dieu, cette seule Église bâtie par le Christ, la seule qui n'enseigne pas le péché en demandant le rejet des deuxième et quatrième commandements et de Lévitique 23.

Romains 8:12: "Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair pour vivre selon la chair."

"Ainsi donc, frères [titre donné à ceux qui connaissent la loi, cette loi qui exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit - Rom. 7:1], nous ne sommes point redevables à la chair [nous n'avons aucune reconnaissance à avoir envers la chair, nous n'avons aucun remerciement à lui adresser pour vivre selon la chair, parce que nous vivons selon les convoitises de la chair, selon les œuvres de la chair mentionnées dans Galates 5:19-21]."

Romains 8:13: "Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez."

"Si vous vivez selon la chair, vous mourrez", si vous vivez selon les œuvres de la chair, avec des pensées charnelles, en vous affectionnant aux tendances, aux poussées de la chair, vous mourrez puisque, selon le verset 6, "l'affection de la chair, c'est la mort" car, conformément au verset 7, "elle est inimitié contre Dieu".

"Mais si par l'Esprit [par l'Esprit de Dieu qui habite en vous] vous faites mourir les actions du corps [les œuvres de la chair], vous vivrez [au futur]." Donc, si nous faisons "mourir les actions du corps", à l'aide du Saint-Esprit qui habite en nous conformément à la promesse du verset 11, Dieu rendra la vie à notre corps mortel par Son Esprit qui habite en nous.

Romains 8:14: "car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu."

"Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu [ce Saint-Esprit, cette puissance que Dieu ne donne qu'à celui qui Lui obéit, et non pas à ceux qui vivent dans la transgression de la loi] sont fils [mais fils engendrés] de Dieu." Nous ne deviendrons des fils que lorsque nous naîtrons comme êtres spirituels dans le Royaume, dans la famille de Dieu, lors de la résurrection. C'est alors, mais alors seulement, que nous porterons le nom de notre Père qui est dans les cieux.

L'enfant engendré par son père dans le sein de sa mère ne portera le nom de son père que le jour de sa naissance. Il en est de même pour le chrétien qui, engendré de Dieu par la puissance du Saint-Esprit, reste dans le sein de sa mère, l'Église de Dieu, et ne portera le nom de son père, le nom de Dieu, que lorsqu'il naîtra dans la famille divine.

Romains 8:15: "Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!"

"Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte." En effet, le Saint-Esprit de Dieu nous a affranchis, dégagés, libérés de la loi du péché et de la mort, nous n'avons donc plus de raison d'"être encore dans la crainte".

"Mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!" Ceci est à rapprocher de Galates 4:4-7: "Mais, lorsque les temps ont été accomplis [lorsque les temps fixés dans Daniel 9:24 ont été accomplis], Dieu [le Très-Haut] a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi [pour être sous l'amende de la loi] afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi afin que nous reçussions l'adoption [afin de sauver l'humanité]."

Le Christ a été sous l'amende de la loi lorsqu'Il a porté les péchés de toute l'humanité. Selon 2 Corinthiens 5:21, "Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu." Lui qui n'avait point connu le péché, Il est devenu péché pour nous, né sous la loi, sous l'amende, sous la malédiction de la loi, "afin que nous reçussions l'adoption", c'est-à-dire la naissance.

"Et parce que vous êtes fils [parce que vous êtes engendrés de Dieu], Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père! Ainsi, tu n'es plus esclave [serviteur], mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier [le serviteur n'hérite normalement pas, alors que le fils hérite de son père] par la grâce de Dieu [par les bontés de Dieu qui nous a accordé un pardon immérité]"!

Romains 8:16: "L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu."

"L'Esprit lui-même [le Saint-Esprit de Dieu] rend témoignage [confirme à notre esprit, à l'esprit de l'homme qui est dans l'homme] que nous sommes enfants [enfants engendrés de Dieu]."

Romains 8:17: "Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui."

"Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde" (Héb. 1:2).

Ce verset nous confirme que Jésus-Christ a été "établi héritier de toutes choses", de l'univers entier et, si nous sommes enfants engendrés de Dieu, nous sommes alors cohéritiers de Jésus-Christ, si nous souffrons avec Lui, si nous souffrons comme Lui. Ceci est à rapprocher de Hébreux 5:7-8: "C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété [...]"

Nous aussi, nous devons apprendre l'obéissance par les épreuves au travers desquelles nous passons, parce que Dieu veut nous purifier, nous perfectionner, parce qu'Il veut mouler notre caractère, ce caractère trop souvent rebelle. C'est grâce à cela que nous pourrons être glorifiés comme Christ l'est maintenant: "Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée" (Héb. 12:2-3).

Romains 8:18: "J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous."

Que sont nos épreuves, que sont nos souffrances momentanées et passagères à côté de ce que nous serons pour toute l'éternité. Qu'est-ce que tout cela à côté de "la gloire à venir"? Si nous comprenions bien cela, nous cesserions de nous inquiéter pour toutes ces choses que les païens recherchent, nous nous mettrions à la recherche du Royaume qui est là, au bout du chemin étroit, et nous rechercherions la justice de Dieu, qui est l'observance, l'obéissance à la loi divine et aux commandements.

Romains 8:19: "Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu."

"Ainsi la création [tout ce que Dieu a créé, l'univers, l'homme lui-même] attend-elle avec un ardent désir la révélation [la résurrection] des fils de Dieu.".

Romains 8:20: "Car la création a été soumise à la vanité, - non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, -"

"Car la création [ceci comprend l'univers, ceci comprend l'homme aussi] a été soumise à la vanité, - non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise [la vanité de Satan, qui l'a poussé à vouloir prendre la place de Dieu, a provoqué un combat dans l'univers, dont les astres portent encore les traces; la vanité qui est en l'homme le pousse à polluer, à détruire cette nature qui l'entoure]."

Romains 8:21: "avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu."

La création, tout ce que Dieu a créé, espère "avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu" qui hériteront de toute la création, de l'univers entier, et qui feront disparaître, lorsque le moment sera venu, toute trace de corruption, toute trace de combat et de pollution.

Romains 8:22: "Or nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement."

La terre était devenue informe et vide et Dieu a été dans l'obligation, selon le Psaume 104:30, d'en renouveler la surface. "La création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement", elle attend de naître de nouveau dans toute sa beauté. Bien sûr, Paul se sert ici d'une image qu'il veut comparer au chrétien, comme le prouve le verset suivant.

Romains 8:23: "Et ce n'est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps."

"Et ce n'est pas elle seulement [ce n'est pas seulement la création, l'univers qui soupire et qui souffre les douleurs de l'enfantement]; mais nous aussi [nous, les chrétiens], qui avons les prémices de l'Esprit [nous qui avons reçu les arrhes de l'Esprit], nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption."

Dans ce chapitre, les traducteurs ont rendu par "adoption" ce qui devait être traduit par "caractère filial", par "ce qui est propre à un fils" ou encore par "qualité de fils". C'est aussi la naissance, car il faut que nous ayons des qualités de fils, un caractère filial pour naître dans le Royaume en attendant "la rédemption", la résurrection, la transformation "de notre corps".

Romains 8:24: "Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or l'espérance qu'on voit n'est plus espérance: ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore?"

Nous ne sommes pas encore sauvés, mais nous avons l'espérance de l'être et nous le serons, si nous gardons le Saint-Esprit en nous.
"Or l'espérance qu'on voit n'est plus espérance: ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore?" Ce qu'on voit, on ne l'espère plus, c'est devenu réalité.
Romains 8:25: "Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance."

Le chrétien, le chrétien véritable, attend "avec persévérance", avec obstination, avec ténacité, avec volonté et opiniâtreté, la gloire, la vie éternelle, le Royaume qu'il ne voit pas encore.

Romains 8:26-27: "De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints."

Combien de fois, ne sachant que demander, comment demander, ne nous contentons-nous pas de soupirer vers Dieu, d'invoquer Son nom, de Lui dire un simple merci? Ce qui ne nous empêche pas de Lui adresser toutes sortes de prières et de supplications: "Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints" (Éph. 6:18).

Romains 8:28: "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein."
Si Dieu nous a appelés conformément à Son grand plan divin pour que nous fassions partie de la première moisson, la première résurrection, Il S'arrangera pour que toutes choses, les épreuves et les souffrances, concourent à notre bien.

Romains 8:29: "Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères."

"Ceux qu'il a connus d'avance [avant même qu'ils ne se rendent compte que Dieu les appelait], il les a prédestinés [destinés d'avance] à être semblables à l'image de son Fils [à avoir la même gloire que celle qu'a reçue Son Fils], afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères."
"Car celui qui sanctifie [Christ] et ceux qui sont sanctifiés [tous ceux qui ont reçu le Saint-Esprit de Dieu] sont tous issus d'un seul [du Père]. C'est pourquoi il [Jésus-Christ] n'a pas honte de les appeler frères, lorsqu'il dit: J'annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de l'assemblée" (Héb. 2:11).

Romains 8:30: "Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés."

Ceux que Dieu a appelés, Il les a justifiés par le sang de Son Fils, et ceux qu'Il a justifiés, "il les a aussi glorifiés" en leur accordant les arrhes de l'Esprit.

Romains 8:31: "Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?"

Qui donc pourrait être "contre nous", lorsque "Dieu est pour nous"?

"Le roi de Syrie était en guerre avec Israël, et, dans un conseil qu'il tint avec ses serviteurs, il dit: Mon camp sera dans un tel lieu. [...] Le serviteur de l'homme de Dieu se leva de bon matin et sortit; et voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Et le serviteur dit à l'homme de Dieu: Ah! mon seigneur, comment ferons-nous? Il répondit: Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Élisée pria et dit: Éternel, ouvre ses yeux, pour qu'il voie. Et l'Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d'Élisée" (2 Rois 6:8 et 15-17).

Romains 8:32: "Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?"

Effectivement, si Dieu est allé jusqu'à sacrifier "son propre Fils", nous pouvons avoir la certitude qu'Il nous fera hériter de "toutes choses" avec Jésus-Christ, puisque nous sommes, selon le verset 17, "cohéritiers de Christ" et qu'Il nous considère déjà comme Ses enfants, Ses enfants engendrés.

Romains 8:33: "Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie!"
Satan est l'accusateur des frères et il ne se fait certainement pas prier pour aller rapporter nos péchés, nos compromis, nos négligences, mais "c'est Dieu qui justifie" lorsque nous nous repentons, et Il nous justifie d'autant plus qu'Il sait que Jésus-Christ est mort pour payer l'amende de toutes nos transgressions.

Romains 8:34: "Qui les condam-nera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!"
Qui donc peut nous condamner? N'avons nous pas été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils? Dès lors, puisqu'"il est ressuscité", nous serons sauvés par Sa vie (Rom. 5:8-10).

N'oublions jamais que nous avons un avocat auprès du Père, c'est Jésus-Christ, notre Sauveur.

Romains 8:35-36: "Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée? selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie."

Qui donc nous séparera de l'amour de Dieu? Qu'est-ce donc qui nous empêchera de continuer à observer Ses commandements et Ses lois? Qu'est-ce qui nous éloignera de l'Église de Dieu? La persécution? Jésus-Christ l'a supportée! Les souffrances? Jésus-Christ les a supportées! La mort? Jésus-Christ y a fait face et Il est allé jusqu'au bout! Alors quoi? Notre vanité, notre orgueil, un conjoint, un patron?

Romains 8:37: "Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés."

Remarquons bien ces mots: "Nous sommes plus que vainqueurs." C'est aussi de nous qu'il est question dans ce verset.

"Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ!" (1 Cor. 15:57).

"Je puis tout par celui qui me fortifie" (Phil. 4:13). Et donc vaincre aussi!
Romains 8:38-39: "Car j'ai l'assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur."

Puisque nous savons que l'amour de Dieu a été jusqu'au point de ne pas épargner Son propre Fils afin que nous puissions être justifiés et réconciliés avec notre Père qui est dans les cieux, y a t-il quelque chose qui pourrait nous éloigner de cet amour incommensurable du Dieu vivant et de Son Fils, notre Sauveur?

Comme Paul, pouvons-nous affirmer ces mêmes idées développées dans les versets précédents? Qu'en pensez-vous?