EPITRE DE PAUL AUX
DEUXIÈME PARTIE
Romains 5:1-2: "Étant donc justifiés par la foi, nous
avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à
qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce,
dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance
de la gloire de Dieu." "Étant donc justifiés par la foi", par le sang
du Christ, nous qui étions ennemis de Dieu (Rom. 5:10), nous avons
maintenant la paix avec Dieu, par notre Sauveur Jésus-Christ qui
a payé l'amende de nos péchés, de nos transgressions
de la loi, et "à qui nous devons d'avoir eu par la foi",
la foi en Son sacrifice, "accès à cette grâce",
accès à ce pardon non mérité, "dans laquelle
nous demeurons fermes". Parce que nous vivions dans le péché, nous étions
condamnés, conformément à Romains 6:23 qui affirme
que "le salaire du péché, c'est la mort". Mais
maintenant que nous sommes graciés, que nous avons été
libérés de l'amende de la mort, rachetés de la malédiction,
nous voulons demeurer fermes dans cette grâce, nous refusant de
faire de la transgression de la loi un mode de vie, comme c'était
le cas avant notre repentir, avant notre conversion. Nous voulons rester fermes dans la grâce, dans le pardon non mérité
qui nous a été accordé, afin de ne plus retourner
parmi les condamnés à mort. Romains 5:3-4: "Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions,
sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance
la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance." "Nous nous glorifions des afflictions", des épreuves.
Pourquoi? La réponse se trouve dans Hébreux 12:10-11: "Nos pères
nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon;
mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions
à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble
d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard
pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible
de justice." "L'affliction produit la persévérance", du grec
hupomonè, signifiant l'endurance, la patience. La patience produit
"la victoire dans l'épreuve", la formation de notre caractère
sous l'épreuve. Cette victoire, ce caractère qui se moule
sous la main de Dieu, produit l'espérance, l'espérance de
devenir un jour un membre de la famille divine, un Dieu. Romains 5:5: "Or l'espérance ne trompe point, parce que l'amour
de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous
a été donné." Dans Romains 4:2, nous avons vu que la foi est un don de Dieu, c'est
un des fruits qui nous sont donnés par le Saint-Esprit. Il en est
de même pour l'amour qui est le premier des fruits mentionnés
dans Galates 5:22: "Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la
joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité,
la fidélité, la douceur, la tempérance." L'amour
vient de Dieu. L'amour de Dieu, qui vient de Dieu, consiste à garder Ses commandements:
"Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements.
Et ses commandements ne sont pas pénibles" (1 Jean 5:3). L'amour
est l'accomplissement de la loi: "L'amour ne fait point de mal au
prochain: l'amour est donc l'accomplissement de la loi" (Rom. 13:10). L'amour avec lequel nous sommes nés, l'amour que nous développons
en nous, n'accomplira pas la loi spirituelle de Dieu. Nous avons besoin de l'amour spirituel qui vient de Dieu pour accomplir
cette loi spirituelle, mais nous ne sommes pas nés avec cet amour,
nous ne pouvons donc pas le développer, voilà pourquoi nous
avons besoin de l'amour qui vient de Dieu, un amour qui nous est donné
par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est aussi l'amour de Dieu. L'amour et la foi sont deux choses que nous ne pouvons pas forger en
nous. La foi dont nous avons besoin n'est pas celle que nous construisons,
c'est le fruit que donne le Saint-Esprit, c'est la foi de Jésus-Christ,
c'est la même foi avec laquelle Il a marché sur les eaux,
c'est la foi avec laquelle Il guérissait les malades et ressuscitait
les morts. Romains 5:6-8: "Car, lorsque nous étions encore sans force,
Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. À peine
mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour
un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque
nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous." "Lorsque nous étions encore sans force", alors que nous
ne possédions pas encore le Saint-Esprit qui nous donne la force
d'observer la loi de Dieu, "Christ est mort pour nous". "Christ, au temps marqué", lorsque les temps ont été
accomplis (cf. Galates 4:4), est mort pour des pécheurs, pour ceux
qui vivaient en marge de Sa loi, de Ses instructions. Il est mort pour
toute cette humanité passée, présente et à
venir, qui a fait de la désobéissance aux lois divines une
façon de vivre, un mode de vie. Non seulement Dieu nous donne tout ce dont nous avons besoin, la vie,
l'air que nous respirons, mais Son amour va au-delà de tout cela,
puisqu'Il a permis que Jésus-Christ vienne mourir afin de payer
l'amende encourue à cause de nos péchés. Jésus-Christ a donné Sa vie pour que nous devenions justes
et obéissants. "À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés
par son sang", maintenant que nos fautes sont effacées par
Son sang, "serons-nous sauvés par lui [remarquez le temps
futur du verbe] de la colère", de la malédiction, de
l'amende qu'il nous fallait payer tôt ou tard. Cette amende est
la mort. Romains 5:10: "Car si, lorsque nous étions ennemis, nous
avons été réconciliés avec Dieu par la mort
de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés,
serons-nous sauvés par sa vie." "Lorsque nous étions ennemis", à cause de nos
péchés, "nous avons été réconciliés
avec Dieu", nous avons de nouveau accès à Dieu dont
nous étions séparés à cause de nos péchés
(És. 59:1-2). C'est parce que Jésus-Christ portait tous nos péchés,
que Dieu S'est vu contraint de L'abandonner: "Et à la neuvième
heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Éloï,
Éloï, lama sabachthani? ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m'as-tu abandonné?" (Marc 15:34). Jésus-Christ
était devenu péché pour nous: "Celui qui n'a
point connu le péché, il l'a fait devenir péché
pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu" (2 Cor.
5:21). Il portait, à ce moment-là, "nos péchés
en son corps sur le bois". "Lui qui a porté lui-même
nos péchés en son corps sur le bois, afin que, morts aux
péchés, nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures
duquel vous avez été guéris" (1 Pi. 2:24). Jésus-Christ étant devenu la personnification du péché,
Dieu ne pouvait L'aider, car Dieu ne peut rester en présence du
péché. "Réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils."
Au moment même de la mort de Jésus-Christ, le voile du temple
s'est déchiré. Ce voile très coûteux séparait
le peuple du Saint des Saints. Seul le grand prêtre pouvait franchir
ce voile, mais uniquement le jour des Expiations. L'homme n'était plus séparé de Dieu par le péché,
l'accès vers Dieu lui était ouvert, le mur de séparation
était tombé. "Ainsi donc, frères, puisque nous
avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans
le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée
pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de sa chair, et puisque
nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu,
approchons-nous avec un cur sincère, dans la plénitude
de la foi, les curs purifiés d'une mauvaise conscience, et
le corps lavé d'une eau pure" (Héb. 10:19-22). "À plus forte raison, étant réconciliés
[avec Dieu, le Père], serons-nous sauvés [au futur] par
sa vie". La résurrection de Jésus-Christ est pour nous promesse
de vie éternelle, mais la vie éternelle nous sera donnée
par le Père à l'aide de la puissance de Son Saint-Esprit,
s'il habite en nous (Rom. 8:11). Les religions protestantes laissent Dieu le Père en dehors de
tout ceci. Elles ne retiennent que Jésus-Christ, disant souvent:
"Venez et donnez votre cur à Jésus-Christ". Elles oublient qu'avant de pouvoir S'asseoir à la droite de Son
Père, Jésus-Christ a dû faire preuve d'obéissance.
Dès lors, si nous voulons nous asseoir sur le trône du Christ,
nous devons faire preuve d'obéissance à notre tour. Dieu est Celui qui établit les lois. Lorsque nous péchons,
c'est contre Dieu le Père, ce n'est pas contre Jésus-Christ.
Nous devons d'abord être justes devant Dieu, car c'est Dieu le Père
qui a le pouvoir de donner la vie éternelle. Jésus-Christ, Lui, nous a réconciliés avec le Père
afin que le Père puisse nous donner la vie, mais nous ne pouvons
pas être réconciliés avec Dieu, aussi longtemps que
nous sommes sous la condamnation pour avoir désobéi aux
lois divines. Puisque c'est Dieu le Père qui a établi les lois, c'est
donc avec Lui que nous devons être réconciliés. Jésus-Christ
est Celui qui a rendu la grâce possible. Romains 5:11: "Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions
en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous
avons obtenu la réconciliation." Le mot "glorifions" signifie "réjouissons".
Effectivement, nous pouvons nous réjouir en Dieu par Jésus-Christ,
pour la réconciliation obtenue. C'est pourquoi, de la même façon que "le péché
est entré dans le monde" par un seul homme - Adam - "et
par le péché", par la transgression de la loi divine,
la mort est entrée, elle aussi, dans le monde. Ainsi, la mort qui
est entrée dans le monde par le péché d'Adam s'est
étendue à tous les hommes. Est-ce à cause du péché d'Adam que la mort s'est
étendue à tous les hommes? Absolument pas! C'est parce que
tous les hommes ont péché. C'est par Adam que la voie du péché est entrée dans
le monde, mais nous ne sommes pas les victimes innocentes du péché
originel, du péché de nos premiers parents. Romains 5:13: "car jusqu'à la loi le péché
était dans le monde. Or le péché n'est pas imputé
quand il n'y a point de loi." "Car jusqu'à la loi", jusqu'au Sinaï, "le
péché était dans le monde", la transgression
de la loi se pratiquait déjà. La loi est éternelle. "Le fondement de ta parole est la vérité,
et toutes les lois de ta justice sont éternelles" (Ps. 119:160).
Elles existaient donc déjà avant l'époque d'Adam
et Ève, ainsi qu'à l'époque du déluge. "Or le péché n'est pas imputé", il n'est
pas porté en compte, "quand il n'y a point de loi." Puisque Dieu a imputé le péché à Adam et
Ève, à Caïn, sans oublier toute la génération
qui périt dans le déluge, c'est bien la preuve que la loi
existait déjà à cette époque-là, elle
existait déjà avant le Sinaï. N'oublions pas qu'Abraham a observé les ordres, les commandements,
les statuts et les lois de Dieu (Gen. 26:5). Romains 5:14: "Cependant la mort a régné depuis Adam
jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché
par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure
de celui qui devait venir." "Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à
Moïse." Pourquoi ? Parce que la loi existait déjà.
Le péché a donc été imputé, il a été
porté en compte, "même sur ceux qui n'avaient pas péché
par une transgression semblable à celle d'Adam". C'est pourquoi
l'apôtre Jacques déclare: "Car quiconque observe toute
la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable
de tous" (Jac. 2:10). "Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir". Et
qui devait venir? Jésus-Christ, le dernier Adam (1 Cor. 15:45). "Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront
en Christ" (1 Cor. 15:22). "C'est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint
une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.
Mais ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est animal;
ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la
terre, est terrestre; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre,
tels sont aussi les terrestres; et tel est le céleste, tels sont
aussi les célestes. Et de même que nous avons porté
l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste"
(1 Cor. 15:45-49). Romains 5:15: "Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense;
car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à
plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant
d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment
répandus sur beaucoup." Paul fait une comparaison entre Adam et Jésus-Christ en expliquant
que le péché est entré dans la monde par un seul
homme - Adam - et qu'il s'est répandu ensuite sur tous les hommes
parce que tous ont péché (Rom. 5:12). La grâce aussi
est venue d'un seul homme, Jésus-Christ, et elle s'est répandue,
elle s'est étendue, "sur beaucoup". Romains 5:16: "Et il n'en est pas du don comme de ce qui est arrivé
par un seul qui a péché; car c'est après une seule
offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit
devient justification après plusieurs offenses." Autrement dit, dès que nous avons transgressé la loi pour
la toute première fois, la condamnation, l'amende, s'est abattue
sur nous. Par contre, la justification, la grâce, n'est venue, elle,
qu'après de multiples péchés. Elle n'est venue qu'après
avoir eu l'occasion de nous repentir d'une vie passée dans le péché. Romains 5:17: "Si par l'offense d'un seul la mort a régné
par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance
de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la
vie par Jésus-Christ lui seul." C'est par le péché d'Adam, et par lui seul, que la mort
est entrée dans le monde où elle n'a cessé de régner,
puisque tous ont péché. "Ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et le don
de la justice" régneront "dans la vie" éternelle
"par Jésus-Christ lui seul", puisque c'est par "lui
seul" que nous avons été réconciliés
avec Dieu et qu'étant réconciliés, nous serons sauvés
par la vie du Christ ressuscité (Rom. 5:10). D'ailleurs, le don
gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ
(Rom. 6:23). Romains 5:18: "Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation
a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la
justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes." "Ainsi donc", comme si cela avait été "par
une seule offense" que "la condamnation a atteint tous les hommes",
alors qu'en fait la mort n'a jamais cessé de régner, parce
que l'humanité n'a jamais cessé ses transgressions, ainsi
donc, "la justification qui donne la vie s'étend à
tous les hommes". Cependant, nous savons que le monde n'est pas jugé
maintenant. Aujourd'hui, le jugement est pour la maison de Dieu, pour
l'Église de Dieu. "Car c'est le moment où le jugement
va commencer [est commencé] par la maison de Dieu. Or, si c'est
par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent
pas à l'Évangile de Dieu?" (1 Pi. 4:17). L'apôtre
Paul confirme que la maison de Dieu est l'Église de Dieu. "Je
t'écris ces choses, avec l'espérance d'aller bientôt
vers toi; mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire
dans la maison de Dieu, qui est l'Église du Dieu vivant, la colonne
et l'appui de la vérité" (1 Tim. 3:14-15). Romains 5:19: "Car, comme par la désobéissance d'un
seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même
par l'obéissance d'un seul beaucoup seront rendus justes." Ainsi donc, "comme" si cela avait été "par
la désobéissance d'un seul homme" que "beaucoup
ont été rendus pécheurs"! Mais ce n'est pas
le cas, puisque chaque homme a son libre arbitre. C'est "par l'obéissance
d'un seul", Jésus-Christ, que "beaucoup seront rendus
justes". Comme écrit au verset 14, Paul établit toujours un parallèle
entre le premier homme, Adam, et le dernier Adam, Jésus-Christ. Romains 5:20: "Or la loi est intervenue pour que l'offense abondât,
mais là où le péché a abondé, la grâce
a surabondé." "Je n'ai connu le péché que par la loi", dit
Paul dans Romains 7:7. C'est donc la loi qui permet de découvrir
le péché, car "là où il n'y a point de
loi, il n'y a point non plus de transgression" (Rom. 4:15). "Là où le péché a abondé [par
la connaissance de la loi], la grâce a surabondé." Plus
nous découvrons le péché, plus nous découvrons
la grâce, ce pardon non mérité qui engloutit toutes
les fautes de celui qui se repent et qui se convertit pour vivre dans
l'obéissance de la loi afin de ne plus la transgresser. Romains 5:21: "afin que, comme le péché a régné
par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour
la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur." "Le péché a régné" sur tous les hommes, jusqu'à "la mort" du pécheur. De la même façon, "la grâce" règne "par la justice" jusqu'à "la vie éternelle", par un seul, "Jésus-Christ notre Seigneur" CHAPITRE 6 Romains 6:1: "Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché
afin que la grâce abonde?" "Que dirons-nous donc?" Paul pose cette question parce que,
au verset 20 du chapitre précédent, il écrivait que
"là où le péché a abondé, la grâce
a surabondé". Il ajoute donc: "Demeurerions-nous dans
le péché?", faut-il que nous continuions à vivre
dans la transgression de la loi, que nous fassions de la transgression
de la loi un mode de vie, "afin que la grâce abonde",
afin qu'elle puisse surabonder, comme il l'écrit dans Romains 5:20? La grâce est le pardon non mérité des fautes passées.
Paul se réfère en quelque sorte à ce qu'il écrivait
déjà au chapitre 3, car il existait certaines doctrines,
notamment celle des Nicolaïtes, qui affirmaient que, plus on péchait,
plus Dieu devait gracier, plus Il pardonnait, plus Il montrait Sa grandeur.
Par conséquent, pour rendre Dieu plus grand, il fallait pécher. Et il répond au verset suivant: "Loin de là!" Absolument pas! "Nous qui sommes
morts au péché", nous qui avons décidé
de ne plus vivre dans la transgression de la loi et qui avons reçu
maintenant les arrhes de l'Esprit, le Saint-Esprit que Dieu ne donne qu'à
ceux qui Lui obéissent, "comment vivrions-nous encore dans
le péché", dans la transgression de la loi? Romains 6:3: "Ignorez-vous que nous tous qui avons été
baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons
été baptisés?" Au moment de notre baptême, nous avons été ensevelis
avec Christ dans une tombe liquide. Si nous n'étions pas sortis
de l'eau, nous serions morts et, si nous ne sortons pas de la voie du
péché, nous mourrons aussi. "Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême
en sa mort." Nous avons laissé nos péchés, notre
vie de péché, dans l'eau, dans la tombe liquide, "afin
que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père",
pour vivre maintenant une nouvelle vie spirituelle, ayant retrouvé
Sa divinité et Sa gloire, nous aussi, si nous avons été
ensevelis avec Lui, "nous marchions en nouveauté de vie",
selon un mode de vie différent de celui dans lequel nous marchions
avant de connaître la vérité. Romains 6:5: "En effet, si nous sommes devenus une même plante
avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi
par la conformité à sa résurrection." "Si nous sommes devenus une même plante avec lui", ceci
est à rapprocher de Jean 15:3-5: "Déjà vous
êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de
lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep,
ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis
le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui
je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire",
et de 1 Jean 2:6: "Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher
aussi comme il a marché lui-même." "Si nous sommes devenus une même plante avec" Christ,
s'Il demeure en nous et que nous demeurons en Lui, alors nous vivons comme
Il a vécu, nous avons adopté la façon de vivre qu'Il
pratiquait lorsqu'Il était sur terre. Dans Romains 6:5, Paul poursuit en écrivant: "Si nous sommes
devenus une même plante avec lui, [...] nous le serons aussi [au
futur, nous le serons encore] par la conformité à sa résurrection." À ce moment-là, nous serons d'autant plus une même
plante avec Lui que nous ferons partie de la même famille, nous
serons des dieux, nés dans la famille de Dieu: "Voyez quel
amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons
appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous
connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous
sommes maintenant enfants [engendrés] de Dieu, et ce que nous serons
n'a pas encore été manifesté, mais nous savons que,
lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui,
parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance
en lui se purifie, comme lui-même est pur" (1 Jean 3:1-3). Romains 6:6: "sachant que notre vieil homme a été
crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût
détruit [réduit à l'impuissance], pour que nous ne
soyons plus esclaves du péché." "Sachant que notre vieil homme a été crucifié
avec lui." Qu'est-ce que ce "vieil homme"? Paul lui-même
répond à cette question: "Voici donc ce que je dis
et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne devez
plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité
de leurs pensées. Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers
à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en eux,
à cause de l'endurcissement de leur cur. Ayant perdu tout
sentiment, ils se sont livrés à la dissolution, pour commettre
toute espèce d'impureté jointe à la cupidité.
Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins
vous l'avez entendu, et si, conformément à la vérité
qui est en Jésus, c'est en lui que vous avez été
instruits à vous dépouiller, eu égard à votre
vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises
trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre
intelligence et à revêtir l'homme nouveau, créé
selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité"
(Éph. 4:17-24). "Notre vieil homme a été crucifié", c'est-à-dire
que nous avons crucifié notre ancienne façon de vivre, nous
nous en sommes repentis, nous nous en sommes détournés. "Notre vieil homme a été crucifié [...] afin
que le corps du péché [notre ancien ego] fût détruit,
pour que nous ne soyons plus esclaves du péché." Romains 6:7: "car celui qui est mort est libre du péché." "Celui qui est mort" ne peut plus pécher et la partie
de notre vie qui a précédé notre baptême est
morte, notre vieil homme est mort, il a été enseveli avec
Jésus-Christ par le baptême en Sa mort (Rom. 6:4). Voilà
pourquoi nous sommes désormais libérés du péché,
nous ne sommes plus esclaves du péché, nous en sommes affranchis.
Le péché est une question d'habitude, dont nous étions
prisonniers, esclaves. Étant affranchis du péché,
nous sommes devenus esclaves ou serviteurs de Dieu. Romains 6:8-9: "Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons
que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité
des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui." "Christ ressuscité" ne peut plus mourir. Dieu ne peut
mourir. Un grand miracle fut nécessaire pour que Celui qui était
la Parole et qui était Dieu puisse naître dans le sein de
Marie qui était vierge. Il avait rejeté Sa divinité
afin de pouvoir mourir. Il mourut en tant qu'homme et Dieu Le ressuscita
des morts. Aujourd'hui, Il est de nouveau un être spirituel, Il
ne peut donc plus mourir. Jésus-Christ est "ressuscité des morts", Il est
les prémices. Ensuite, lorsqu'Il reviendra, ce sera le tour de
ceux qui Lui appartiennent. "Mais maintenant, Christ est ressuscité
des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque
la mort est venue par un homme, c'est aussi par un homme qu'est venue
la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même
aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang, Christ comme
prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de
son avènement" (1 Cor. 15:20-23). Voilà pourquoi nous savons que nous vivrons aussi avec Lui, dans
un corps spirituel qui aura revêtu l'immortalité. Romains 6:10-11: "Car il est mort, et c'est pour le péché
qu'il est mort, une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et
c'est pour Dieu qu'il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme
morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ." Jésus-Christ "est mort" parce qu'Il a voulu payer le
salaire du péché pour toute l'humanité, "il
est mort, une fois pour toutes". C'est ce que nous confirme Hébreux
9:25-28: "Et ce n'est pas pour s'offrir lui-même plusieurs
fois qu'il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre
chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger; autrement,
il aurait fallu qu'il eût souffert plusieurs fois depuis la création
du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il
a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice.
Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois,
après quoi vient le jugement, de même Christ, qui s'est offert
une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra
sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent
pour leur salut." Voilà pourquoi nous devons nous considérer, nous aussi,
comme morts au péché, nous ne devons plus être esclaves
ou serviteurs du péché. Au contraire, nous devons nous considérer
maintenant comme esclaves ou serviteurs de Dieu, nous devons nous considérer
"comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ". C'est ce que fait Paul: "car c'est par la loi que je suis mort à
la loi, afin de vivre pour Dieu. J'ai été crucifié
avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui
vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au
Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même
pour moi" (Gal. 2:19-20). Que veut donc dire Paul lorsqu'il écrit: "c'est par la loi
que je suis mort à la loi"? À cause de ses péchés, la loi l'avait condamné
à mort, mais Jésus-Christ a payé l'amende à
sa place et, de toute façon, comme il le dit au verset 20, il avait
été crucifié avec Jésus-Christ; son vieil
homme était donc mort aux yeux de la loi qui, dès lors,
ne pouvait plus condamner un mort. Le vieil homme de Paul, son ancien ego, était mort dans l'eau
du baptême et il était sorti lui aussi de la tombe liquide
pour marcher en nouveauté de vie avec Dieu. La loi avait donc condamné Paul. Pour la loi, il était
mort et, s'il vit, ce n'est plus lui qui vit, puisqu'il est mort. Non,
s'il vit, c'est Jésus-Christ qui vit en lui. Comme c'est écrit dans Romains 6:11, "nous aussi, regardons-nous
comme morts au péché", faisons donc en sorte de ne
plus y retourner. "Que le péché [la transgression de la loi] ne règne
donc point [ne l'emporte pas, ne nous dirige pas]". Pourquoi Paul
dit-il cela? Parce qu'il sait que le péché est une habitude
et que les gens sont généralement esclaves de leurs habitudes. Romains 6:13: "Ne livrez pas vos membres au péché,
comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes
à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez,
et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice." Tout comme Paul, nous aussi nous étions morts à la loi,
nous étions des condamnés à mort et notre vieil homme
est mort dans l'eau du baptême. Offrons donc nos membres à
Dieu "comme des instruments de justice", c'est ainsi que Jésus-Christ
vivra en nous, qu'Il demeurera en nous. Beaucoup de gens veulent trouver, dans ce verset, la preuve qu'ils ne
sont plus "sous la loi", qu'elle est abolie et qu'ils sont "sous
la grâce". On est "sous la loi" quand on la transgresse, c'est à
partir de ce moment-là qu'elle condamne, qu'elle a tout pouvoir
sur celui qui l'a transgressée. Être "sous la loi", c'est être sous l'amende de
la loi, et l'amende encourue pour l'avoir transgressée, c'est la
mort. Le salaire du péché, ce qu'il faut payer pour avoir
transgressé la loi, c'est la mort (Rom. 6:23). Être "sous la loi", c'est être sous "la malédiction
de la loi": "Christ nous a rachetés de la malédiction
de la loi, étant devenu malédiction pour nous - car il est
écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois, - " (Gal. 3:13). Nous avions été sous la loi parce que nous l'avions transgressée.
Mais le fait d'avoir été graciés nous autorise-t-il
à transgresser la loi de nouveau? Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce
abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché,
comment vivrions-nous encore dans le péché?" (Rom.
6:1-2). Paul va confirmer cette réponse au verset 15. Romains 6:15: "Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous
sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là!" "Pécherions-nous [transgresserions-nous la loi], parce que
nous sommes, non sous la loi [sous l'amende encourue pour l'avoir transgressée],
mais sous la grâce? Loin de là!" Pas du tout, il ne
peut en être question! Romains 6:16: "Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un
comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui
à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit
à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la
justice?" Dans ce verset, ainsi que dans les versets suivants, le mot "esclaves"
aurait pu tout aussi bien être traduit par "serviteurs". Paul confirme qu'on est esclave ou serviteur de celui à qui on
obéit, "soit du péché", de la transgression
de la loi, "soit de l'obéissance", mais de l'obéissance
à la loi. Il fait remarquer que le péché, la désobéissance
à la loi, conduit à la mort, tandis que l'obéissance
à cette même loi conduit à la vie. En fait, on obéit
ou on désobéit, c'est l'un ou l'autre. On n'a pas d'autre
choix et le compromis n'est pas possible. D'ailleurs, Jésus-Christ a confirmé que nous ne pouvons
pas avoir deux maîtres à la fois: "Nul ne peut servir
deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il
s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez
servir Dieu et Mammon" (Matth. 6:24). L'amour de Dieu consiste à garder Ses commandements et donc à
haïr le péché, la transgression de la loi. Par contre,
en vivant dans le péché, en obéissant au péché,
on rejette les commandements et on rejette, par la même occasion,
tout amour pour Dieu. Romains 6:17: "Mais grâces soient rendues à Dieu de
ce que, après avoir été esclaves du péché,
vous avez obéi de cur à la règle de doctrine
dans laquelle vous avez été instruits." Paul écrit à ces Romains convertis qu'"après
avoir été esclaves du péché", serviteurs
du péché, ils "ont obéi de cur ["de
tout cur" selon la version Synodale] à la règle
de doctrine dans laquelle" ils ont "été instruits".
Cette règle, c'était l'obéissance aux commandements
et aux lois. Romains 6:18: "Ayant été affranchis du péché,
vous êtes devenus esclaves de la justice." "Ayant été affranchis du péché",
de la puissance du péché qui les retenait en esclavage,
ils sont devenus maintenant "esclaves de la justice", c'est-à-dire
esclaves du bien, esclaves de l'obéissance à la loi. Leur
façon de vivre a été totalement modifiée. Romains 6:19: "Je parle à la manière des hommes, à
cause de la faiblesse de votre chair. De même donc que vous avez
livré vos membres comme esclaves à l'impureté et
à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi
maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour
arriver à la sainteté." Romains 6:20: "Car, lorsque vous étiez esclaves du péché,
vous étiez libres à l'égard de la justice." "Vous étiez libres [sans attache] à l'égard
de la justice [du bien, à l'égard de l'obéissance
à la loi]." On peut toujours être libres de faire ce
qui nous plaît. Romains 6:21: "Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont
vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort." "Quels fruits portiez-vous alors?" Quel avantage, quel bénéfice
en tiriez-vous? Nous nous laissions entraîner par notre nature humaine,
tout cela conduisait à la mort d'une façon ou d'une autre. Romains 6:22: "Mais maintenant, étant affranchis du péché
et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et
pour fin la vie éternelle." "Mais maintenant, étant affranchis [libérés]
du péché [de l'emprise du péché]", ayant
modifié radicalement notre façon de vivre, nous avons "pour
fruit la sainteté", nous avons été mis à
part par Dieu et nous avons "pour fin la vie éternelle"
qui nous est garantie par le Saint-Esprit qui nous a été
donné. Romains 6:23: "Car le salaire du péché, c'est la mort,
mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ
notre Seigneur." Ce verset pourtant très clair a été changé par les hommes. Ils prétendent que le salaire du péché, c'est la vie éternelle en enfer, et que la vie éternelle n'est pas le don gratuit de Dieu, puisque l'homme possède déjà une âme immortelle. CHAPITRE 7 Nous passons maintenant au chapitre sept qui est un chapitre très important. Romains 7:1: "Ignorez-vous, frères, - car je parle à
des gens qui connaissent la loi - que la loi exerce son pouvoir sur l'homme
aussi longtemps qu'il vit?" Paul donne le titre de "frères" à ceux "qui
connaissent la loi" et donc qui la mettent en pratique. S'il vivait
aujourd'hui, il n'appellerait pas "frères" tous ceux
qui affirment, bien à tort, que la loi est abolie et qui vivent
dans la transgression de la loi, dans le péché, en rejetant
notamment le quatrième commandement qu'ils transgressent régulièrement
chaque semaine en sanctifiant un jour que Dieu n'a jamais sanctifié,
en rejetant délibérément le samedi, septième
jour de la semaine, seul jour sanctifié par Dieu, et cela dès
la création de l'homme. Paul ne donnerait pas le titre de "frères" à
tous ceux qui rejettent les sabbats annuels, les fêtes de l'Éternel
mentionnées dans Lévitique 23; car lui, Paul, avait bien
soin de les observer. Ensuite, dans le premier verset, Paul ajoute une phrase qui vaut son
pesant d'or: "la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps
qu'il vit." Romains 7:2-3: "Ainsi, une femme mariée est liée par
la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt,
elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari.
Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme,
elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle
est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère
en devenant la femme d'un autre." Dans ces deux versets qui traitent du mariage, il est question de personnes
qui sont dans l'Église, ils sont frère et sur en Christ.
Leur divorce n'est pas admis; mais si le mari meurt, la femme est alors
libre d'épouser un autre homme. De même, si l'épouse
meurt, le mari est libre d'épouser une autre femme. Romains 7:4: "De même, mes frères, vous aussi vous
avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce
qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à
celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des
fruits pour Dieu." Comment avons-nous été "mis à mort [...] par
le corps de Christ"? Nous l'avons vu en examinant les versets 3 à
6 du chapitre précédent. Il y a une certaine analogie dans ce verset. Individuellement, nous appartenons
à Jésus-Christ mais, lors de Son retour, collectivement,
en tant qu'Église, nous appartiendrons au Christ. Lors des noces
de l'Agneau, l'Église deviendra Son épouse. "Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et
donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, son épouse
s'est préparée, et il lui a été donné
de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin,
ce sont les uvres justes des saints" (Apoc. 19:7-8). Romains 7:5: "Car, lorsque nous étions dans la chair, les
passions des péchés provoquées par la loi agissaient
dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort." "Lorsque nous étions dans la chair [avant notre conversion],
nous portions des fruits pour la mort", puisque le salaire du péché,
c'est la mort. Paul ajoute: "les passions des péchés
provoquées par la loi agissaient dans nos membres". Comprenons
bien que "les passions des péchés" sont les transgressions
de la loi. Ces passions sont provoquées par la loi, en ce sens
que c'est la loi qui les a fait connaître, c'est la loi qui a révélé
à Paul ce qu'était le péché. "Les passions
des péchés agissaient dans nos membres" par la nature
humaine. Voilà pourquoi, au verset 7, Paul demandera: "La
loi est-elle péché?" Romains 7:6: "Mais maintenant, nous avons été dégagés
de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions
retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon
la lettre qui a vieilli." La condamnation ne nous atteint plus parce que nous sommes rendus vivants
avec Lui, par Sa résurrection de la tombe (Rom. 6:4-5 et 11). Nous avons été affranchis pour servir Dieu, sous le régime
nouveau de l'esprit et non sous le régime de la lettre qui comprenait
le ministère de la mort ou l'administration de la mort, dont les
lois étaient gravées avec des lettres sur des pierres. Mais
quelles pierres? "Lorsque vous aurez passé le Jourdain, pour entrer dans le
pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne, tu dresseras de grandes
pierres, et tu les enduiras de chaux. Tu écriras sur ces pierres
toutes les paroles de cette loi, lorsque tu auras passé le Jourdain,
pour entrer dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne, pays
où coulent le lait et le miel, comme te l'a dit l'Éternel,
le Dieu de tes pères" (Deut. 27:2-3). C'est sur ces pierres qu'ont été écrites les lois
qui, dans certains cas, prévoyaient l'administration de la mort. "La chose est-elle vraie, le fait est-il établi, cette abomination
a-t-elle été commise en Israël, alors tu feras venir
à tes portes l'homme ou la femme qui sera coupable de cette mauvaise
action, et tu lapideras ou puniras de mort cet homme ou cette femme. [...]
Si une cause relative à un meurtre, à un différend,
à une blessure, te paraît trop difficile à juger et
fournit matière à contestation dans tes portes, tu te lèveras
et tu monteras au lieu que l'Éternel, ton Dieu, choisira. Tu iras
vers les sacrificateurs, les Lévites, et vers celui qui remplira
alors les fonctions de juge; tu les consulteras et ils te feront connaître
la sentence. [...] L'homme qui, par orgueil, n'écoutera pas le
sacrificateur placé là pour servir l'Éternel, ton
Dieu, ou qui n'écoutera pas le juge, cet homme sera puni de mort.
Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël" (Deut. 17:4-5,
8-9 et 12). "L'Eternel parla à Moïse, et dit: Tu diras aux enfants
d'Israël: Si un homme des enfants d'Israël ou des étrangers
qui séjournent en Israël livre à Moloc l'un de ses
enfants, il sera puni de mort: le peuple du pays le lapidera. Et moi,
je tournerai ma face contre cet homme, et je le retrancherai du milieu
de son peuple, parce qu'il a livré de ses enfants à Moloc,
souillé mon sanctuaire et profané mon saint nom. Si le peuple
du pays détourne ses regards de cet homme, qui livre de ses enfants
à Moloc, et s'il ne le fait pas mourir, je tournerai, moi, ma face
contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai du milieu
de son peuple, avec tous ceux qui se prostituent comme lui en se prostituant
à Moloc. Si quelqu'un s'adresse aux morts et aux esprits, pour
se prostituer après eux, je tournerai ma face contre cet homme,
je le retrancherai du milieu de son peuple." (Lév. 20:1-6). C'est de ces pierres dont il est question dans 2 Corinthiens 3:7: "Or,
si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des
pierres, a été glorieux, au point que les fils d'Israël
ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause
de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère,
[...]" Ces pierres n'ont absolument rien à voir avec les dix
commandements qui ont été écrits sur des tables de
pierre, et non sur des pierres. L'ancien Israël qui vivait sous l'ancienne alliance ne comprenait
que la lettre de la loi. Dieu lui avait donné des lois qu'il ne
respectait pas, voilà pourquoi Dieu lui prescrivit des lois civiles
qui prévoyaient diverses peines. Cette administration devait subsister jusqu'à ce que Jésus-Christ
vienne et introduise l'administration spirituelle. Aujourd'hui, nous qui sommes l'Israël spirituel, la postérité
d'Abraham, nous devons nous pardonner nos offenses, nous ne devons pas
nous venger, mais nous reposer sur le juste jugement de Dieu. Le salaire du péché est toujours la mort, non plus la mort
physique, mais la mort éternelle. Et si le péché existe encore, alors la loi existe toujours,
car les deux sont inséparables. On ne peut séparer le péché
de la loi puisque, selon 1 Jean 3:4, "le péché est
la transgression de la loi". Romains 7:7: "Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché?
Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la
loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit:
Tu ne convoiteras point." "Que dirons-nous donc?" Que faut-il conclure des agissements
des "passions des péchés provoquées par la loi
[...] dans nos membres"? Faut-il en arriver à la conclusion
que la loi est péché? "Loin de là!" Absolument
pas! "Mais je n'ai connu le péché que par la loi."
C'est la loi qui lui a révélé, qui lui a fait connaître
le péché. Remarquons que, si la loi est abolie, il ne nous
est plus possible alors de savoir ce qu'est le péché. "Car je n'aurais pas connu la convoitise [le péché
de convoitise], si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point."
Paul se réfère ici à l'un des dix commandements,
au dixième, et non pas à la loi d'ergon, la loi des durs
labeurs physiques, comme il le fait dans son épître aux Galates. Romains 7:8: "Et le péché, saisissant l'occasion,
produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car
sans loi le péché est mort." "Et le péché [le péché de convoitise],
saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes
de convoitises [toutes sortes de péchés de convoitise];
car sans la loi le péché est mort." Sans la loi, le
péché n'existe plus, le péché n'a plus de
pouvoir sur nous et, par conséquent, nous ne pouvons plus pécher,
nous ne pouvons plus transgresser la loi puisqu'elle n'existe plus. Est-ce vraiment le cas? Si tous ceux qui se laissent conduire par Satan ou par les Églises
de Satan, qui affirment que la loi est abolie, acceptaient de lire leur
Bible, avec un cur ouvert et non avec des idées préconçues,
s'ils cessaient de s'accrocher à quelques versets retirés
hors de leur contexte, beaucoup de choses changeraient pour eux et c'est
alors que la vérité les affranchirait. "Pour moi, étant autrefois sans loi [sans la connaissance
de la loi], je vivais." Mais il vivait dans le péché,
parce qu'il ne savait pas que ces choses étaient mauvaises jusqu'à
ce que la loi le lui eût révélé. "Mais
quand le commandement vint [le commandement qui lui explique ce qu'est
le péché], le péché reprit vie [le péché
reprit vigueur et il se développa], et moi je mourus". Parce
qu'il se repentit après que la connaissance lui fut venue, il mourut,
son vieil homme ayant été enseveli dans la tombe liquide
lors du baptême et, comme nous l'avons déjà lu dans
Galates 2:20 et dans 2 Corinthiens 5:14-17, il fut crucifié avec
Christ pour devenir une nouvelle créature, un homme nouveau. Romains 7:10: "Ainsi, le commandement qui conduit à la vie
se trouva pour moi conduire à la mort." "Le commandement" qui devait conduire à la bonne façon
de vivre, à la paix, à la joie, au bonheur, au succès,
à l'accomplissement de tout ce qui est bon et bien, se trouva conduire
à la mort, parce qu'il lui désobéissait. "Car le péché, saisissant l'occasion [l'occasion qui
lui était offerte par ce que disait la loi], me séduisit
par le commandement." Paul répète ici ce qu'il a déjà
écrit au verset 8, en ajoutant cependant que par lui, "par
le commandement", le péché le "fit mourir",
puisque le salaire du péché est la mort. Romains 7:12: "La loi donc est sainte, et le commandement est saint,
juste et bon." Voilà un verset que nous devrions garder en mémoire. Si
"la loi [...] est sainte", si "le commandement est saint,
juste et bon", pourquoi les rejeter ou les modifier? Pourquoi ne
pas se reposer le septième jour? Pourquoi rejeter les fêtes
de l'Éternel qui sont une extension du quatrième commandement,
puisqu'elles représentent les sabbats annuels? Romains 7:13: "Ce qui est bon a-t-il été pour moi
une cause de mort? Loin de là! Mais c'est le péché,
afin qu'il se manifestât comme péché en me donnant
la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt
condamnable au plus haut point." "Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause
de mort?" Ici Paul parle du commandement qui est saint, juste et
bon, et il pose cette question: "le commandement aurait-il été
pour lui "une cause de mort?" Romains 7:14: "Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle;
mais moi, je suis charnel, vendu au péché." "Nous savons en effet que la loi est spirituelle", en ce sens
qu'elle est éternelle, établie pour l'éternité
(Ps. 119:160), tandis que les rituels sont des lois physiques. Ces rituels
ont été donnés jusqu'à ce que vînt la
postérité (Gal. 3:19), jusqu'à une époque
de réformation (Héb. 9:9-10). "Mais moi, je suis charnel,
vendu au péché." C'était l'état de Paul
avant sa conversion, mais c'est encore son état au moment où
il adresse sa lettre aux Romains. Il parle au temps présent et
il partage l'expérience de son combat contre le péché. Romains 7:15: "Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point
ce que je veux, et je fais ce que je hais." Il voit que le péché est mauvais, car le commandement lui
donne les principes à suivre. Il sait ce qu'il devrait faire et,
bien qu'il haïsse le péché, il ne fait pas toujours
ce qu'il veut, il fait ce qu'il hait. Romains 7:16: "Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais
par là que la loi est bonne." "Or si je fais ce que je ne veux pas." Paul fait ce qu'il ne
veut pas faire, ce qu'il ne veut pas faire volontairement, parce qu'il
sait que ce n'est pas juste, que c'est mauvais. "Je reconnais par
là que la loi est bonne", c'est-à-dire qu'elle a sa
raison d'être. Romains 7:17: "Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais
c'est le péché qui habite en moi." Son esprit converti le pousse à faire ce qui est juste aux yeux
de Dieu, mais ses anciennes habitudes agissent encore en lui, car elles
sont encore en lui. La conversion demande du temps. Romains 7:18: "Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi,
c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le
pouvoir de faire le bien." Romains 7:19: "Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais
le mal que je ne veux pas." "Car je ne fais pas le bien que je veux." L'homme nouveau,
celui qui a reçu le Saint-Esprit de Dieu et qui veut marcher en
nouveauté de vie, ne fait pas toujours le bien qu'il veut. "Et
je fais le mal que je ne veux pas", parce que son vieil homme avec
ses anciennes habitudes est toujours là. Nos anciennes habitudes sont toujours dans notre corps et dans notre
esprit. C'est donc un combat pour chacun, un combat de tous les jours,
lorsque nous essayons de quitter le péché pour faire ce
qui est juste aux yeux de Dieu. Romains 7:21: "Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire
le bien, le mal est attaché à moi." "Je trouve donc en moi cette loi": cette loi est une loi de
désobéissance, c'est une loi qui le pousse à faire
le mal. C'est ce que Paul confirme puisqu'il écrit en parlant de
"cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché
à moi". Personne ne vit une vie parfaite, aucun chrétien
ne vit une vie parfaite, seul Jésus-Christ a vécu une vie
parfaite, sans péché. "Car je prends plaisir à la loi de Dieu [aux commandements
avec tout ce qui les amplifie et les magnifie], selon l'homme intérieur
[selon l'homme spirituel, selon l'homme nouveau]." Romains 7:23: "mais je vois dans mes membres une autre loi qui lutte
contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché,
qui est dans mes membres." "Mais je vois dans mes membres [et aussi, bien sûr, dans mon
esprit] une autre loi [une loi de désobéissance: sa nature
humaine, son vieil homme qui le pousse à pécher, à
reprendre ses anciennes habitudes, qui lutte contre l'homme nouveau et
le Saint-Esprit reçu] [...] qui me rend captif de la loi du péché,
qui est dans mes membres [qui le retient prisonnier de cette nature humaine,
de cette loi de désobéissance qui se trouve en lui]." "Misérable que je suis!" Paul reconnaît ici qu'il
ne peut rien faire de lui-même. "Qui me délivrera du
corps de cette mort?", qui me délivrera, demande-t-il, de
ce corps qui pèche et qui, par conséquent, conduit à
la mort? Qui fera sortir ce vieil homme qui, bien qu'étant crucifié
avec Christ, est toujours en lui, comme il est toujours en nous? Romains 7:25: "Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ
notre Seigneur!
Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement
esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du
péché." Nous en arrivons maintenant au huitième chapitre qui est le chapitre
qui traite du Saint-Esprit. Dans les douze derniers versets, Paul qui, malgré tout, est converti avoue son impuissance vis-à-vis du mal. Il va même, comme nous l'avons lu, en arriver à dire "misérable que je suis", pour certifier ensuite que celui qui le délivrera du corps de cette mort, c'est Dieu, par Jésus-Christ notre Seigneur. CHAPITRE 8 Romains 8:1: "Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour
ceux qui sont en Jésus-Christ." "Il n'y a donc maintenant [maintenant que Jésus-Christ est
mort pour tous, maintenant qu'Il a payé le salaire de la mort provoqué
par le péché, par la transgression de la loi, maintenant
que le consolateur, le Saint-Esprit est donné à tous ceux
qui obéissent à Dieu] aucune condamnation [c'est normal
que nous ne soyons plus sous la condamnation puisque nous ne sommes plus
sous la loi, c'est-à-dire sous l'amende, sous la malédiction,
mais sous la grâce. Ce qui nous était réclamé,
la mort, a été payé par notre Sauveur qui est mort
à notre place. Nous sommes donc graciés] pour ceux qui sont
en Jésus-Christ." Certaines versions ajoutent: "pour
ceux qui ne marchent pas selon la chair, selon la voie de la chair, mais
qui marchent selon l'esprit, selon la voie que nous montre l'Esprit de
Dieu." Au chapitre sept, Paul nous a démontré son impuissance.
Seul, il ne peut rien faire, c'est ce que Jésus-Christ avait confirmé
à Ses apôtres: "Demeurez en moi, et je demeurerai en
vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il
ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si
vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments.
Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit,
car sans moi vous ne pouvez rien faire" (Jean 15:4-5). C'est ce que Paul reconnaît dans Philippiens 4:13: "Je puis
tout par celui qui me fortifie." Autrement dit: "Je ne puis
rien sans celui qui me fortifie." Romains 8:2: "En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ
m'a affranchi de la loi du péché et de la mort." "En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ [le
Saint-Esprit, ce Saint-Esprit qui doit rendre la vie, lors de la résurrection,
à nos corps mortels] m'a affranchi [l'a dégagé, libéré]
de la loi du péché et de la mort." Lui, Paul, est cet
homme misérable qui ne fait pas ce qu'il veut, qui ne fait pas
ce qu'il sait être juste, mais c'est Jésus-Christ Lui-même,
en vivant Sa vie en Paul, par la puissance du Saint-Esprit, qui fera tout. Romains 8:3: "Car - chose impossible à la loi, parce que
la chair la rendait sans force, - Dieu a condamné le péché
dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son
propre Fils dans une chair semblable à celle du péché." "Car - chose impossible à la loi [à la loi des rituels
et des sacrifices], parce que la chair la rendait sans force [...]"
Même l'observance des commandements ne peut nous justifier; par
contre, l'amour de Dieu, que nous recevons par le Saint-Esprit, cet amour
peut nous aider à accomplir la loi. Nous n'avons pas cet amour
inhérent en nous. Mais quand Il constate que nous voulons sincèrement
suivre la bonne voie pour accomplir Sa volonté, alors Dieu nous
donne Son Saint-Esprit. "Dieu a condamné le péché
dans la chair [Dieu a prouvé que le péché pouvait
être vaincu], en envoyant, à cause du péché
[parce qu'il y avait eu péché], son propre Fils dans une
chair semblable à celle du péché [dans un corps identique
aux corps des pécheurs]." Romains 8:4: "et cela afin que la justice de la loi fût accomplie
en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'esprit." "Et cela afin que la justice de la loi [l'obéissance aux
commandements] fût accomplie en nous [...]" Christ nous a laissé
un exemple que nous devons suivre et, puisqu'Il a vaincu, nous aussi nous
pouvons vaincre, si nous Le laissons vivre Sa vie "en nous, qui marchons,
non selon la chair [non plus selon la chair], mais selon l'esprit [selon
le Saint-Esprit qui nous conduit en nouveauté de vie et sans lequel
nous ne pouvons rien faire]." La première chose que le Saint-Esprit fait, c'est ouvrir notre
esprit aux vérités spirituelles de la Bible, ce qui n'est
pas le cas pour la majorité des gens. C'est ce que l'on peut facilement
constater en lisant les commentaires et toute la littérature religieuse
écrite par des théologiens de toutes sortes. Romains 8:5: "Ceux, en effet, qui vivent selon la chair s'affectionnent
aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l'esprit s'affectionnent
aux choses de l'esprit." "Ceux, en effet, qui vivent selon la chair", avec des pensées
charnelles, "s'affectionnent" aux tendances, aux poussées
de la chair, "tandis que ceux qui vivent selon l'esprit", qui
vivent avec des pensées spirituelles, "s'affectionnent aux
choses de l'esprit", s'affectionnent aux poussées, aux tendances
du Saint-Esprit qui nous guide ou qui souhaite nous guider, pour autant
que nous ne lui résistions pas. Romains 8:6: "Et l'affection de la chair, c'est la mort, tandis
que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix." "Et l'affection de la chair, c'est la mort [elle mène à
la mort spirituelle], tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie
et la paix [elle mène à la vie éternelle et à
la paix, à la paix que nous connaissons déjà maintenant,
lorsque nous pratiquons la volonté de Dieu]." Romains 8:7: "car l'affection de la chair est inimitié contre
Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu et qu'elle
ne le peut même pas." "Car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce
qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu", parce qu'elle
veut vivre en dehors de la loi divine, elle veut suivre la voie du péché,
la voie de la transgression de la loi. "Elle ne se soumet pas à
la loi de Dieu, elle ne le peut même pas." Et "elle ne
le peut même pas" puisqu'elle n'est pas affranchie de la loi
du péché et de la mort, n'ayant pas reçu le Saint-Esprit
de Dieu. Trop souvent, nous prenons à la légère le pardon
divin. Nous pensons que nous pouvons continuer à nous laisser aller
au péché, que Dieu comprendra et qu'Il finira toujours par
pardonner. C'est à cause de cette façon de voir les choses, que nous
n'arrivons pas à vaincre le levain qui nous colle encore à
la peau. Le pardon, c'est comme une police d'assurance: si nous en arrivons à
avoir trop d'accidents de voiture, ou si nous avons trop souvent le feu
à la maison, l'assureur se lassera et il finira par annuler sa
couverture. Si nous comptons trop sur le pardon divin, nous finirons tôt ou
tard par éteindre l'Esprit de Dieu en nous, et cela arrivera parce
que nous serons de perpétuels inattentifs, parce que nous marcherons
dans la compromission et que nous nous laisserons aller à la faiblesse,
oubliant que ce sont les forceurs, les violents, les énergiques,
les pousseurs, les courageux qui entreront dans le Royaume. Nous devons fixer notre esprit à vaincre, à rejeter les
compromis, mais nous devons fixer notre esprit nous-mêmes, car Dieu
ne le fera pas à notre place. Trop souvent, nous partons du principe que nous sommes humains, que nous
ne serons jamais parfaits au cours de cette vie et que Dieu le sait. Mais
cette façon de penser n'est faite que d'excuses. "Mes petits
enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez
point" (1 Jean 2:1). Il est préférable de ne pas pécher que de pécher
et d'être pardonné. Le pardon ne nous remet pas dans la condition dans laquelle nous nous
trouvions avant de pécher. Le caractère se forme sous les diverses pressions de la tentation,
en prenant alors les décisions justes, des décisions qui
sont conformes à la volonté de Dieu et non à la nôtre. N'oublions jamais que notre caractère se construit lentement,
mais il peut être détruit très rapidement. En fixant notre esprit sur ce qui est bien, en considérant la
façon divine de vivre et non pas la nôtre, en résistant
au mal, nous nous construisons une véritable ligne de défense. Romains 8:8: "Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire
à Dieu." Romains 8:9: "Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais
selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un
n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas." "Pour vous": rappelons-nous que Paul écrit à
tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés
saints, parce que mis à part par Dieu dans un but bien précis,
parce qu'ils ont reçu le Saint-Esprit de Dieu. "Vous ne vivez
pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu
habite en vous." Dieu donne le Saint-Esprit après le baptême,
lors de l'imposition des mains, à tous ceux qui ont pris la décision
de Lui obéir, et obéir à Dieu, c'est pratiquer tout
ce qui est repris dans Sa parole. "Si quelqu'un n'a pas l'Esprit
de Christ, il ne lui appartient pas." Voici donc l'importance de
ce que Jean affirme dans sa première épître au chapitre
deux et au verset six où il écrit: "Celui [il est question
ici de celui qui se dit chrétien et qui est véritablement
chrétien, c'est-à-dire disciple de Christ] qui dit qu'il
demeure en lui [que Jésus-Christ demeure en lui, comme lui-même
demeure en Jésus-Christ] doit marcher [doit vivre] aussi comme
il a marché [a vécu] lui-même." Ceci est à rapprocher de ce que le Christ a affirmé dans
Jean 15:4 où Il disait: "Demeurez en moi et je demeurerai
en vous", autrement dit: "Vivez conformément à
mon enseignement, à mon exemple, et je vivrai en vous." Comment?
Par le Saint-Esprit! Par conséquent, Jésus-Christ, qui a gardé les commandements
de Son Père, ne viendra pas vivre dans quelqu'un qui Le rejette.
Jésus-Christ, qui a toujours observé le repos du samedi,
ne viendra pas vivre dans quelqu'un qui observe le dimanche ou qui considère
que c'est sabbat tous les jours. Jésus-Christ, qui a toujours observé les fêtes de
l'Éternel décrites dans Lévitique 23, ne viendra
pas vivre dans quelqu'un qui les rejette. Être chrétien aux yeux de Dieu, et non pas à nos
propres yeux, c'est vivre "de toute parole qui sort de la bouche
de Dieu", c'est vivre sans compromis, sans demi- mesure, c'est vivre
sans négliger les grandes choses ni les petites choses. Or toutes les Églises du monde qui s'octroient l'étiquette
"chrétienne" négligent les grandes choses lorsqu'elles
rejettent le deuxième commandement, ou le quatrième, ou
Lévitique 23, etc. Romains 8:10: "Et si Christ est en vous, le corps, il est vrai,
est mort à cause du péché, mais l'esprit est vie
à cause de la justice." "Et si Christ est en vous", si Jésus-Christ vit Sa vie
en vous, s'Il vit cette même vie qu'Il a vécu alors qu'Il
était sur cette terre, "le corps, il est vrai, est mort à
cause du péché." Le corps, bien entendu, est mort,
il a été crucifié avec Jésus-Christ selon
Galates 2:20: "J'ai été crucifié avec Christ;
et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi;
si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu,
qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi."
Il a ensuite été enseveli dans l'eau du baptême pour
que nous marchions en nouveauté de vie selon Romains 6:4. "Mais
l'esprit", le Saint-Esprit reçu au sortir de la tombe liquide,
lors de l'imposition des mains, cet "esprit est vie à cause
de la justice". Que veut dire Paul? Parce que nous avons pris la décision de vivre selon la justice
de Dieu ("Les commandements sont justice" - Ps. 119), parce
que nous avons pris la décision de vivre conformément à
la loi du gouvernement de Dieu, nous avons reçu le Saint-Esprit
que Dieu ne donne qu'à ceux qui Lui obéissent, qu'à
ceux qui se soumettent à Ses lois, à Son gouvernement, et
cet Esprit que Dieu nous a donné est vie. Comment peut-il être vie? La réponse se trouve dans le verset
suivant qui est un verset clé. Romains 8:11: "Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus
d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ
d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son
Esprit qui habite en vous." "Et si [remarquons bien le conditionnel] l'Esprit de celui qui a
ressuscité Jésus d'entre les morts [il s'agit du Très-Haut,
Celui qui devait devenir le Père au moment où Jésus-Christ
a été engendré dans le sein de Marie] habite en vous,
celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts [donc le Père]
rendra [remarquons le temps futur du verbe] aussi la vie à vos
corps mortels par son Esprit qui habite [qui demeure maintenant] en vous." Et pour qu'il demeure en nous, il a été nécessaire
que nous abandonnions la voie du péché, il a été
nécessaire que nous nous repentions des fautes passées,
de toutes les transgressions de la loi qui avaient fait partie de notre
mode de vie. Il a été nécessaire que nous comprenions
et acceptions le baptême et qu'ensuite, après tout cela,
le Saint-Esprit nous soit donné par Dieu au moyen de l'imposition
des mains d'un ministre de la seule et véritable Église
de Dieu, cette seule Église bâtie par le Christ, la seule
qui n'enseigne pas le péché en demandant le rejet des deuxième
et quatrième commandements et de Lévitique 23. Romains 8:12: "Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables
à la chair pour vivre selon la chair." "Ainsi donc, frères [titre donné à ceux qui
connaissent la loi, cette loi qui exerce son pouvoir sur l'homme aussi
longtemps qu'il vit - Rom. 7:1], nous ne sommes point redevables à
la chair [nous n'avons aucune reconnaissance à avoir envers la
chair, nous n'avons aucun remerciement à lui adresser pour vivre
selon la chair, parce que nous vivons selon les convoitises de la chair,
selon les uvres de la chair mentionnées dans Galates 5:19-21]." Romains 8:13: "Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais
si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez." "Si vous vivez selon la chair, vous mourrez", si vous vivez
selon les uvres de la chair, avec des pensées charnelles,
en vous affectionnant aux tendances, aux poussées de la chair,
vous mourrez puisque, selon le verset 6, "l'affection de la chair,
c'est la mort" car, conformément au verset 7, "elle est
inimitié contre Dieu". "Mais si par l'Esprit [par l'Esprit de Dieu qui habite en vous]
vous faites mourir les actions du corps [les uvres de la chair],
vous vivrez [au futur]." Donc, si nous faisons "mourir les actions
du corps", à l'aide du Saint-Esprit qui habite en nous conformément
à la promesse du verset 11, Dieu rendra la vie à notre corps
mortel par Son Esprit qui habite en nous. Romains 8:14: "car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu
sont fils de Dieu." "Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu [ce Saint-Esprit,
cette puissance que Dieu ne donne qu'à celui qui Lui obéit,
et non pas à ceux qui vivent dans la transgression de la loi] sont
fils [mais fils engendrés] de Dieu." Nous ne deviendrons des
fils que lorsque nous naîtrons comme êtres spirituels dans
le Royaume, dans la famille de Dieu, lors de la résurrection. C'est
alors, mais alors seulement, que nous porterons le nom de notre Père
qui est dans les cieux. L'enfant engendré par son père dans le sein de sa mère
ne portera le nom de son père que le jour de sa naissance. Il en
est de même pour le chrétien qui, engendré de Dieu
par la puissance du Saint-Esprit, reste dans le sein de sa mère,
l'Église de Dieu, et ne portera le nom de son père, le nom
de Dieu, que lorsqu'il naîtra dans la famille divine. Romains 8:15: "Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude,
pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un
Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!" "Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être
encore dans la crainte." En effet, le Saint-Esprit de Dieu nous a
affranchis, dégagés, libérés de la loi du
péché et de la mort, nous n'avons donc plus de raison d'"être
encore dans la crainte". "Mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous
crions: Abba! Père!" Ceci est à rapprocher de Galates
4:4-7: "Mais, lorsque les temps ont été accomplis [lorsque
les temps fixés dans Daniel 9:24 ont été accomplis],
Dieu [le Très-Haut] a envoyé son Fils, né d'une femme,
né sous la loi [pour être sous l'amende de la loi] afin qu'il
rachetât ceux qui étaient sous la loi afin que nous reçussions
l'adoption [afin de sauver l'humanité]." Le Christ a été sous l'amende de la loi lorsqu'Il a porté
les péchés de toute l'humanité. Selon 2 Corinthiens
5:21, "Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait
devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui
justice de Dieu." Lui qui n'avait point connu le péché,
Il est devenu péché pour nous, né sous la loi, sous
l'amende, sous la malédiction de la loi, "afin que nous reçussions
l'adoption", c'est-à-dire la naissance. "Et parce que vous êtes fils [parce que vous êtes engendrés
de Dieu], Dieu a envoyé dans nos curs l'Esprit de son Fils,
lequel crie: Abba! Père! Ainsi, tu n'es plus esclave [serviteur],
mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier [le serviteur
n'hérite normalement pas, alors que le fils hérite de son
père] par la grâce de Dieu [par les bontés de Dieu
qui nous a accordé un pardon immérité]"! Romains 8:16: "L'Esprit lui-même rend témoignage à
notre esprit que nous sommes enfants de Dieu." "L'Esprit lui-même [le Saint-Esprit de Dieu] rend témoignage
[confirme à notre esprit, à l'esprit de l'homme qui est
dans l'homme] que nous sommes enfants [enfants engendrés de Dieu]." Romains 8:17: "Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers:
héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois
nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui." "Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde" (Héb. 1:2). Ce verset nous confirme que Jésus-Christ a été "établi
héritier de toutes choses", de l'univers entier et, si nous
sommes enfants engendrés de Dieu, nous sommes alors cohéritiers
de Jésus-Christ, si nous souffrons avec Lui, si nous souffrons
comme Lui. Ceci est à rapprocher de Hébreux 5:7-8: "C'est
lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec
de grands cris et avec larmes des prières et des supplications
à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été
exaucé à cause de sa piété [...]" Nous aussi, nous devons apprendre l'obéissance par les épreuves
au travers desquelles nous passons, parce que Dieu veut nous purifier,
nous perfectionner, parce qu'Il veut mouler notre caractère, ce
caractère trop souvent rebelle. C'est grâce à cela
que nous pourrons être glorifiés comme Christ l'est maintenant:
"Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de
la foi qui, en vue de la joie qui lui était réservée,
a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis
à la droite du trône de Dieu. Considérez, en effet,
celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de
la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme
découragée" (Héb. 12:2-3). Romains 8:18: "J'estime que les souffrances du temps présent
ne sauraient être comparées à la gloire à venir
qui sera révélée pour nous." Que sont nos épreuves, que sont nos souffrances momentanées
et passagères à côté de ce que nous serons
pour toute l'éternité. Qu'est-ce que tout cela à
côté de "la gloire à venir"? Si nous comprenions
bien cela, nous cesserions de nous inquiéter pour toutes ces choses
que les païens recherchent, nous nous mettrions à la recherche
du Royaume qui est là, au bout du chemin étroit, et nous
rechercherions la justice de Dieu, qui est l'observance, l'obéissance
à la loi divine et aux commandements. Romains 8:19: "Aussi la création attend-elle avec un ardent
désir la révélation des fils de Dieu." "Ainsi la création [tout ce que Dieu a créé,
l'univers, l'homme lui-même] attend-elle avec un ardent désir
la révélation [la résurrection] des fils de Dieu.". Romains 8:20: "Car la création a été soumise
à la vanité, - non de son gré, mais à cause
de celui qui l'y a soumise, -" "Car la création [ceci comprend l'univers, ceci comprend
l'homme aussi] a été soumise à la vanité,
- non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise
[la vanité de Satan, qui l'a poussé à vouloir prendre
la place de Dieu, a provoqué un combat dans l'univers, dont les
astres portent encore les traces; la vanité qui est en l'homme
le pousse à polluer, à détruire cette nature qui
l'entoure]." Romains 8:21: "avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie
de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté
de la gloire des enfants de Dieu." La création, tout ce que Dieu a créé, espère
"avoir part à la liberté de la gloire des enfants de
Dieu" qui hériteront de toute la création, de l'univers
entier, et qui feront disparaître, lorsque le moment sera venu,
toute trace de corruption, toute trace de combat et de pollution. Romains 8:22: "Or nous savons que, jusqu'à ce jour, la création
tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement." La terre était devenue informe et vide et Dieu a été
dans l'obligation, selon le Psaume 104:30, d'en renouveler la surface.
"La création tout entière soupire et souffre les douleurs
de l'enfantement", elle attend de naître de nouveau dans toute
sa beauté. Bien sûr, Paul se sert ici d'une image qu'il veut
comparer au chrétien, comme le prouve le verset suivant. Romains 8:23: "Et ce n'est pas elle seulement; mais nous aussi,
qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en
nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre
corps." "Et ce n'est pas elle seulement [ce n'est pas seulement la création,
l'univers qui soupire et qui souffre les douleurs de l'enfantement]; mais
nous aussi [nous, les chrétiens], qui avons les prémices
de l'Esprit [nous qui avons reçu les arrhes de l'Esprit], nous
soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption." Dans ce chapitre, les traducteurs ont rendu par "adoption"
ce qui devait être traduit par "caractère filial",
par "ce qui est propre à un fils" ou encore par "qualité
de fils". C'est aussi la naissance, car il faut que nous ayons des
qualités de fils, un caractère filial pour naître
dans le Royaume en attendant "la rédemption", la résurrection,
la transformation "de notre corps". Romains 8:24: "Car c'est en espérance que nous sommes sauvés.
Or l'espérance qu'on voit n'est plus espérance: ce qu'on
voit, peut-on l'espérer encore?" Nous ne sommes pas encore sauvés, mais nous avons l'espérance
de l'être et nous le serons, si nous gardons le Saint-Esprit en
nous. Le chrétien, le chrétien véritable, attend "avec
persévérance", avec obstination, avec ténacité,
avec volonté et opiniâtreté, la gloire, la vie éternelle,
le Royaume qu'il ne voit pas encore. Romains 8:26-27: "De même aussi l'Esprit nous aide dans notre
faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans
nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par
des soupirs inexprimables; et celui qui sonde les curs connaît
quelle est la pensée de l'Esprit, parce que c'est selon Dieu qu'il
intercède en faveur des saints." Combien de fois, ne sachant que demander, comment demander, ne nous contentons-nous
pas de soupirer vers Dieu, d'invoquer Son nom, de Lui dire un simple merci?
Ce qui ne nous empêche pas de Lui adresser toutes sortes de prières
et de supplications: "Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes
de prières et de supplications. Veillez à cela avec une
entière persévérance, et priez pour tous les saints"
(Éph. 6:18). Romains 8:28: "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent
au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon
son dessein." Romains 8:29: "Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi
prédestinés à être semblables à l'image
de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs
frères." "Ceux qu'il a connus d'avance [avant même qu'ils ne se rendent
compte que Dieu les appelait], il les a prédestinés [destinés
d'avance] à être semblables à l'image de son Fils
[à avoir la même gloire que celle qu'a reçue Son Fils],
afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères." Romains 8:30: "Et ceux qu'il a prédestinés, il les
a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi
justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés." Ceux que Dieu a appelés, Il les a justifiés par le sang
de Son Fils, et ceux qu'Il a justifiés, "il les a aussi glorifiés"
en leur accordant les arrhes de l'Esprit. Romains 8:31: "Que dirons-nous donc à l'égard de ces
choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?" Qui donc pourrait être "contre nous", lorsque "Dieu
est pour nous"? "Le roi de Syrie était en guerre avec Israël, et, dans
un conseil qu'il tint avec ses serviteurs, il dit: Mon camp sera dans
un tel lieu. [...] Le serviteur de l'homme de Dieu se leva de bon matin
et sortit; et voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et
des chars. Et le serviteur dit à l'homme de Dieu: Ah! mon seigneur,
comment ferons-nous? Il répondit: Ne crains point, car ceux qui
sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Élisée
pria et dit: Éternel, ouvre ses yeux, pour qu'il voie. Et l'Éternel
ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et
de chars de feu autour d'Élisée" (2 Rois 6:8 et 15-17). Romains 8:32: "Lui, qui n'a point épargné son propre
Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il
pas aussi toutes choses avec lui?" Effectivement, si Dieu est allé jusqu'à sacrifier "son
propre Fils", nous pouvons avoir la certitude qu'Il nous fera hériter
de "toutes choses" avec Jésus-Christ, puisque nous sommes,
selon le verset 17, "cohéritiers de Christ" et qu'Il
nous considère déjà comme Ses enfants, Ses enfants
engendrés. Romains 8:33: "Qui accusera les élus de Dieu? C'est Dieu
qui justifie!" Romains 8:34: "Qui les condam-nera? Christ est mort; bien plus,
il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède
pour nous!" N'oublions jamais que nous avons un avocat auprès du Père,
c'est Jésus-Christ, notre Sauveur. Romains 8:35-36: "Qui nous séparera de l'amour de Christ?
Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la
faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée?
selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met
à mort tout le jour, qu'on nous regarde comme des brebis destinées
à la boucherie." Qui donc nous séparera de l'amour de Dieu? Qu'est-ce donc qui
nous empêchera de continuer à observer Ses commandements
et Ses lois? Qu'est-ce qui nous éloignera de l'Église de
Dieu? La persécution? Jésus-Christ l'a supportée!
Les souffrances? Jésus-Christ les a supportées! La mort?
Jésus-Christ y a fait face et Il est allé jusqu'au bout!
Alors quoi? Notre vanité, notre orgueil, un conjoint, un patron? Romains 8:37: "Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que
vainqueurs par celui qui nous a aimés." Remarquons bien ces mots: "Nous sommes plus que vainqueurs."
C'est aussi de nous qu'il est question dans ce verset. "Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne
la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ!" (1 Cor. 15:57). "Je puis tout par celui qui me fortifie" (Phil. 4:13). Et donc
vaincre aussi! Puisque nous savons que l'amour de Dieu a été jusqu'au
point de ne pas épargner Son propre Fils afin que nous puissions
être justifiés et réconciliés avec notre Père
qui est dans les cieux, y a t-il quelque chose qui pourrait nous éloigner
de cet amour incommensurable du Dieu vivant et de Son Fils, notre Sauveur? Comme Paul, pouvons-nous affirmer ces mêmes idées développées dans les versets précédents? Qu'en pensez-vous? |