EPITRE DE PAUL AUX PREMIÈRE PARTIE Pour appuyer le rejet du sabbat et de la loi, la plupart des Églises
du monde se servent principalement des épîtres de Paul aux
Romains et aux Galates. Dans ce premier chapitre, Paul s'adresse aussi aux gentils qui croyaient,
à l'époque, avoir développé une vaste connaissance,
une grande philosophie. Si nous voulons bien comprendre le Nouveau Testament, nous devons nous
rappeler que Dieu avait déjà été rejeté
par Adam et Ève. Oui, ils rejetèrent leur Dieu; mais, ce
faisant, ils rejetèrent Celui qui est le grand législateur,
Celui qui est la source de toutes connaissances, Celui qui devait être
aussi leur gouverneur, leur Roi. En fait, Dieu dit à Adam et Ève: "Puisque vous prenez
cette décision, Je vous condamne, ainsi que tous vos descendants,
à être coupés de Moi et de Mon Saint-Esprit pendant
une période de six mille ans. Vous Me rejetez, Moi et Mon gouvernement!
Puisqu'il en est ainsi, formez votre propre religion, vos propres connaissances
et votre propre système d'éducation. En prenant du fruit
de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, vous avez décidé
de choisir, selon votre point de vue personnel, ce qui est bien et ce
qui est mal à vos yeux. En fait, vous ignorez ce qui est bien et
vous ne savez plus ce qui est mal. Je voulais vous l'enseigner, mais vous
avez préféré en décider vous-mêmes.
Par conséquent, décidez aussi, par vous-mêmes, qui
croire et que croire. Vous aurez ainsi votre religion, votre gouvernement,
votre façon de vivre, votre société et vos dieux." Voilà pourquoi toutes les nations ont leurs propres dieux. En Chine et au Japon, la plus ancienne religion est celle des ancêtres
et elle a débuté alors qu'en Égypte on croyait en
Isis et Osiris. Ensuite, il y eut diverses autres religions dans ces pays et dans d'autres.
Il y eut tous les dieux hindous, les dieux égyptiens, les dieux
grecs, les dieux romains et toutes les mythologies qui s'y rapportent. Toutes ces nations n'ont jamais connu le vrai Dieu et elles ne Le connaissent
toujours pas. Elles n'ont jamais connu et ne connaissent pas plus le Saint-Esprit
de Dieu, parce qu'elles ne l'ont jamais reçu. Bien sûr, les hommes ont toujours eu une certaine connaissance
de Dieu, mais Dieu S'est coupé d'eux, puisqu'ils L'avaient rejeté,
et cette connaissance de Dieu était et est toujours pervertie,
elle l'est encore aujourd'hui, même dans ce monde qui affirme être
chrétien. À cause de cet état de choses, Dieu n'a pas permis à
l'homme d'obtenir Son Saint-Esprit - Sa Puissance -, à l'exception
de quelques rares personnes choisies, prédestinées à
avoir une part dans la restauration du Royaume de Dieu, du gouvernement
de Dieu sur cette terre. Gardons toujours cela à l'esprit, si nous voulons comprendre le
Nouveau Testament. J'aimerais résumer l'époque de Jésus-Christ et des
apôtres en rappelant que Jésus-Christ a enseigné Ses
disciples pendant trois ans et demi et qu'ensuite Il a été
crucifié. Il prit soin de Ses disciples qui devinrent des apôtres, des envoyés,
et ils le furent à part entière quarante jours après
la résurrection. Avant de monter vers le trône de Son Père, Il leur demanda
d'attendre à Jérusalem jusqu'à ce qu'ils reçussent
le Saint-Esprit de Dieu, et ils le reçurent dix jours plus tard,
au cours de la fête de la première moisson, la fête
de la Pentecôte. C'est à ce moment-là que la puissance nécessaire
et les pleins pouvoirs leur furent accordés pour accomplir la grande
mission qui leur avait été confiée. Et effectivement, ils furent envoyés pour proclamer un message
et non pour ce que certaines Églises appellent aujourd'hui "une
croisade pour sauver les âmes". Jésus-Christ n'est pas venu pour sauver les âmes! Il n'a
jamais demandé aux gens de s'avancer vers Lui et de Lui donner
leur cur, comme certains religieux le demandent aujourd'hui! Jamais Il n'a parlé aux gens en vue de les convertir. Au contraire,
Il parlait en paraboles pour qu'on ne Le comprenne pas! Dès que les apôtres entreprirent la grande mission pour
laquelle ils avaient été appelés, ils durent faire
face à une opposition immédiate des Juifs qui se refusèrent
à accepter Jésus-Christ comme le Messie. Par conséquent, le premier sermon des apôtres fut donné
pour attester qu'ils avaient été témoins de la résurrection,
prouvant, par les faits qu'ils apportaient, que Jésus-Christ était
bien le Messie. Avant Sa résurrection, ils avaient vécu avec Lui pendant
trois ans et demi, ainsi que pendant les quarante jours qui suivirent
Sa résurrection. Ils pouvaient témoigner qu'il s'agissait
du même homme, apportant ainsi la preuve que Jésus-Christ
était bien le Messie. Plus tard, les apôtres rencontrèrent une opposition qui
chassa les frères, les véritables chrétiens, des
Églises. C'est ce que l'apôtre Jean mentionne dans sa troisième
épître aux versets 9 et 10. Où donc prit naissance
cette opposition? Parce qu'il craignait de voir le peuple redescendre à Jérusalem
pour observer la fête des Tabernacles, Jéroboam s'empressa
de changer les dates des fêtes de l'Éternel et fit observer,
le huitième mois, les fêtes qui devaient se tenir au cours
du septième mois. En outre, il empêcha les Lévites
de remplir leurs fonctions: c'est la raison pour laquelle ils retournèrent
à Jérusalem pour se joindre aux tribus de Juda et de Benjamin: "Les sacrificateurs et les Lévites qui se trouvaient dans
tout Israël quittèrent leurs demeures pour se rendre auprès
de lui; car les Lévites abandonnèrent leurs banlieues et
leurs propriétés et vinrent en Juda et à Jérusalem,
parce que Jéroboam et ses fils les empêchèrent de
remplir leurs fonctions comme sacrificateurs de l'Éternel"
(2 Chroniques 11:13-14). Jéroboam changea aussi le jour de repos, le septième jour,
le samedi, et le transféra au dimanche qui est le premier jour
de la semaine. C'est à cette époque que l'adoration du dimanche
débuta parmi les Israélites. Le sabbat qui s'observe au cours du septième jour de la semaine,
le samedi, est un signe donné par Dieu à Son peuple, car
aucune autre nation dans le monde n'observait le repos du septième
jour. En cessant d'observer le sabbat, les Israélites furent rejetés
par Dieu et emmenés en déportation vers la mer Caspienne
en 721-718 avant J.-C., par Salmanasar, roi d'Assyrie, qui avait conquis
la nation d'Israël, la nation du Nord. Après la déportation du peuple d'Israël, Salmanasar
le remplaça par des gens de Babylone qu'il établit dans
les villes de Samarie à la place des enfants d'Israël "Le roi d'Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d'Avva,
de Hamath et de Sepharvaïm, et les établit dans les villes
de Samarie, à la place des enfants d'Israël. Ils prirent possession
de Samarie et ils habitèrent dans ses villes" (2 Rois 17:24).
Ces gens étaient de religion babylonienne, cette religion qui
s'est perpétuée jusqu'à nos jours, la religion des
mystères babyloniens! Il en était déjà question
dans l'histoire de Balaam, dans Nombres 22, 23 et 24, et il en est encore
question dans le livre de l'Apocalypse, au chapitre 17 où l'on
parle d'une Église mère qui a des filles appelées
des impudiques: "Sur son front était écrit un nom,
un mystère: Babylone la grande, la mère des prostituées."
Il s'agit là des mystères chaldéens, des mystères
babyloniens! C'est une religion païenne qui affiche l'étiquette
"chrétienne" en se servant du nom de Jésus-Christ
et dont la doctrine est celle de la "grâce", mais une
grâce changée en dissolution, selon Jude 4, c'est-à-dire
une grâce changée en licence, en autorisation de désobéir.
Cette religion, hélas, est toujours vivante aujourd'hui! Le royaume de Juda, quant à lui, fut emmené en captivité
environ cent quarante ans après la déportation du royaume
d'Israël, c'est-à-dire en 585 avant J.-C. Cette déportation
eut lieu sous le règne de Nébucadnetsar, roi de Babylone,
qui détrui-sit le temple de Salomon. Mais soixante-dix ans plus
tard, Dieu fit en sorte qu'un second temple puisse être reconstruit
et Cyrus envoya, à cet effet, une colonie juive à Jérusalem,
dont la tâche fut de reconstruire le temple. Le livre d'Esdras nous révèle que ceux qui partirent vers
Jérusalem appartenaient uniquement aux tribus de Juda, Benjamin
et Lévi. Ils comprirent aussi qu'ils avaient été déportés
à cause de leurs péchés - c'est-à-dire à
cause de la transgression de la loi, car le péché est la
transgression de la loi - ce qui incita les rabbins, après la période
d'Esdras et de Néhémie, à ajouter des lois qui étaient
d'origine humaine et non divine. La religion des mystères babyloniens, ou des mystères chaldéens,
s'implanta dans l'ancien royaume d'Israël, ce royaume du Nord qui
avait Samarie comme capitale. C'est pourquoi les Juifs de l'époque de Jésus-Christ appelaient
les Samaritains des "chiens", ils ne voulaient avoir aucun contact
avec eux. Voilà la différence entre l'Ancien Testament et le Nouveau
Testament, entre l'ancienne alliance et la nouvelle alliance. La nouvelle
alliance est un accord qui n'est pas encore conclu avec toute l'humanité,
mais elle est proclamée pour nous qui sommes les prémices.
Nous sommes donc appelés à vivre sous ses conditions. La première opposition qui se manifesta contre les apôtres
était due au fait que l'on refusait de croire que Jésus-Christ
était le Messie et que, par conséquent, il fallait toujours
imposer les lois rituelles qui n'avaient pourtant été données
que jusqu'à une époque de réformation. Un peu plus tard, les choses changèrent et les religions païennes,
à leur tour, devinrent des adversaires, car leur enseignement s'opposait
à la loi de Dieu, aux commandements qui constituent la loi spirituelle.
Elles rejetèrent la puissance du Saint-Esprit de Dieu qu'elles
considérèrent comme une troisième personne, avec
l'approbation de l'Église catholique sous le règne de Constantin. Avant de commencer cette étude, j'aimerais voir la définition
de quelques mots qui reviendront assez souvent: · Justifier: justifier quelqu'un, c'est l'innocenter, le disculper,
l'absoudre, le blanchir, le pardonner. C'est le libérer en payant
sa dette. C'est le laver en effaçant l'acte qui le condamnait. · Juste: est juste celui qui se comporte et agit conformément
à la justice. Le juste est innocent, il est droit. La vengeance
et la punition ne sont pas sur lui. · Justice: la justice est la légalité, la loi, c'est
l'équité de Dieu, Son impartialité. · Justification: la justification, c'est un acquittement, une décharge, c'est apporter la preuve d'un paiement. CHAPITRE 1 Au premier chapitre de son épître aux Romains, Paul explique
pourquoi les gentils ont essayé de rejeter la loi, comment ils
se sont tournés vers des concepts spirituels erronés, négligeant
ainsi la véritable connaissance de Dieu. Galates 1:11-12: "Je vous déclare, frères, que l'Évangile
qui a été annoncé par moi n'est pas de l'homme; car
je ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation
de Jésus-Christ." Il fut mis à l'épreuve dans
le ministère et fut ensuite ordonné. Paul se déclare "serviteur de Jésus-Christ".
Serviteur est traduit du grec doulos signifiant esclave, quelqu'un qui
est soumis à la volonté d'un autre et qui est à la
disposition de celui à qui il appartient totalement. "Appelé à être apôtre" peut se traduire
par "établi, institué apôtre". Un apôtre
est un envoyé, un messager. Ce n'était pas la volonté
de Paul de devenir apôtre, c'est Jésus-Christ qui en a pris
la décision. "Mis à part" signifie "séparé"
pour annoncer l'Évangile de Dieu, c'est-à-dire pour annoncer
la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Romains 1:2: "Évangile qui avait été promis
auparavant de la part de Dieu par ses prophètes dans les saintes
Écritures". C'est le royaume de Dieu qui avait été
promis, annoncé déjà dans les écrits de l'Ancien
Testament, les seuls existant à cette époque-là. Dans la loi et les prophètes, Dieu montre déjà qu'Il
réintroduira un état de choses parfait et glorieux, une
situation que le Messie établira sur la terre. "Soit transportée d'allégresse, fille de Sion! Pousse
des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à
toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un
âne, sur un âne, le petit d'une ânesse" (Zacharie
9:9). Le peuple croyait que la prophétie allait s'accomplir, mais
il y avait deux étapes. À ce moment-là, Jésus-Christ
accomplissait celle du Sauveur. La seconde étape se réalisera
lorsqu'Il reviendra établir Son Royaume sur la terre. Romains 1:3-4: "et qui concerne son Fils, né de la postérité
de David, selon la chair, et déclaré Fils de Dieu avec puissance,
selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre
les morts, Jésus-Christ notre Seigneur". "Qui concerne son Fils": parce que sans Lui, sans Sauveur,
nous ne pourrions être graciés et avoir ainsi accès
au Saint-Esprit qui rendra la vie à nos corps mortels pour que,
après notre transformation en êtres spirituels et immortels,
nous puissions entrer dans le Royaume de notre Père. Jésus-Christ, est "né de la postérité
de David", c'est ce que nous expliquent les généalogies
reprises dans Matthieu et Luc. Il est aussi Fils de Dieu parce que engendré
dans le sein de Marie par la puissance du Saint-Esprit de Dieu et ressuscité
trois jours et trois nuits après Sa mort grâce à cette
même puissance. Quant à nous qui avons reçu le Saint-Esprit de Dieu, nous
sommes engendrés de Dieu, mais nous ne sommes pas encore nés
de Dieu. Nous le serons au moment de la résurrection, pas avant.
En attendant, le risque de perdre notre salut existe toujours, voilà
pourquoi Paul écrit dans Philippiens 2:12: "Ainsi, mes bien-aimés,
comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut
avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence,
mais bien plus encore maintenant que je suis absent." Romains 1:5: "par qui nous avons reçu la grâce et l'apostolat,
pour amener en son nom à l'obéissance de la foi tous les
païens". "La grâce" est le pardon immérité. "L'apostolat" est la tâche de l'apôtre, qui consiste
à enseigner. "Pour amener à l'obéissance de la foi": certaines
versions traduisent mieux par "pour promouvoir parmi les païens
l'obéissance par le message de la foi" ou encore "pour
que les païens croient et obéissent". Comprenons bien
que, dès le début de son épître aux Romains,
Paul confirme que l'obéissance est nécessaire! La croyance
seule ne suffit pas! La foi et l'obéissance vont de pair. On obéit
parce que l'on croit, on obéit comme le doulos, comme le serviteur,
comme l'esclave. On obéit à celui à qui on veut appartenir.
Quant à la foi, la foi véritable, Dieu ne la donne que si
on obéit. Romains 1:6: "parmi lesquels vous êtes aussi, vous qui avez
été appelés par Jésus-Christ". Ils se
trouvent toujours parmi les païens mais, maintenant, ceux à
qui Paul écrit sont convertis! Ils ont été appelés
par Jésus-Christ, tout comme nous l'avons été nous-mêmes!
Souvenons-nous que l'appel vient du Père, mais il passe par Jésus-Christ:
"En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour
prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut,
il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le
nom d'apôtres: Simon, qu'il nomma Pierre; André, son frère;
Jacques; Jean; Philippe; Barthélemy; Matthieu; Thomas; Jacques,
fils d'Alphée; Simon, appelé le zélote; Jude, fils
de Jacques; et Judas Iscariot, qui devint traître" (Luc 6:12-16). Tous ceux qui ne sont pas appelés au cours de la présente
époque le seront plus tard. Profitons-en pour penser aux miracles,
aux protections de Dieu pour nous amener, au moment de l'appel, à
la repentance et à la conversion. Paul s'adresse aux saints qui sont à Rome. Les mots "à
être" ne figurent pas dans le texte original. Les saints sont
des vivants, comme le confirment 2 Corinthiens 1:1, Éphésiens
1:1, Philippiens 1:1, Colossiens 1:2 et Hébreux 13:24. Les saints ne sont pas des défunts dont l'âme est au ciel,
puisque la parole de Dieu nous enseigne que personne n'est monté
au ciel (Jean 3:13; Psaume 6:6; Psaume 115:17; Ecclésiaste 9:10,
etc.). C'est la présence du Saint-Esprit de Dieu dans une personne qui
la sanctifie. Le Saint-Esprit ne reste pas dans un corps mort. C'est la
présence de l'Éternel dans le buisson ardent qui rendit
"sainte", qui sanctifia, la terre environnante. "Moïse
dit: Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision,
et pourquoi le buisson ne se consume point. L'Éternel vit qu'il
se détournait pour voir; et Dieu l'appela du milieu du buisson
et dit: Moïse! Moïse! Et il répondit: Me voici! Dieu
dit: N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le
lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. Et il ajouta: Je suis
le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu
de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder
Dieu" (Exode 3:3-6). Dieu ne donne Son Saint-Esprit qu'à ceux qui Lui obéissent.
Un saint est donc une personne qui observe les commandements et toute
la loi. "Parce que tu as gardé la parole de la persévérance
en moi, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir
sur le monde entier pour éprouver les habitants de la terre"
(Apocalypse 3:10). "C'est ici la persévérance des saints,
qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus"
(Apocalypse 14:12). "Et le dragon fut irrité contre la femme,
et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité,
à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage
de Jésus" (Apocalypse 12:17). Ces saints qui sont à Rome ont peut-être connu la vérité
de différentes façons. Une partie d'entre eux a peut-être
connu la vérité le jour de la Pentecôte, à
Jérusalem, en l'an 31 de notre ère. N'oublions pas qu'au bruit qui eut lieu, la multitude accourut et que,
parmi eux, il y en avait qui étaient venus de Rome. Peut-être
y avait-il des Romains parmi les trois mille personnes baptisées
ce jour-là? Lisez Actes 2! Paul termine son introduction en souhaitant que la grâce, c'est-à-dire
le pardon non mérité, et la paix leur soient données
de la part de Dieu et de Jésus-Christ qui tous deux sont fontaines
de grâce et de paix! Paul le dira plus loin: "Si Dieu est pour
nous, qui sera contre nous?" (Romains 8:31). "Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été
réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à
plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous
sauvés par sa vie" (Romains 5:10). Il y avait une séparation
entre Dieu et nous: "Non, la main de l'Éternel n'est pas trop
courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont
vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu;
ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l'empêchent
de vous écouter" (Ésaïe 59:1-2). Car nos péchés dressaient un mur, un mur de séparation,
un mur d'inimitié, un mur que Jésus-Christ a renversé:
"Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui
a renversé le mur de séparation, l'inimitié"
(Éphésiens 2:14). "Il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même,
tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant
la paix par lui, par le sang de sa croix. Et vous, qui étiez autrefois
étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises
uvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort
dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints,
irrépréhensibles et sans reproche, si du moins vous demeurez
fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner
de l'espérance de l'Évangile que vous avez entendu, qui
a été prêché à toute créature
sous le ciel, et dont moi Paul, j'ai été fait ministre"
(Colossiens 1:20-23). Romains 1:8: "Je rends d'abord grâces à mon Dieu par
Jésus-Christ, au sujet de vous tous, de ce que votre foi est renommée
dans le monde entier." Maintenant remarquons bien qu'à partir de ce verset et jusqu'au
dix-septième, nous nous trouvons devant une sorte de préface
par laquelle Paul essaye de se concilier leurs bonnes grâces pour
les préparer aux reproches et aux exhortations qu'il va devoir
leur adresser. Cette approche est normale, n'oublions pas qu'ils ne se connaissaient
pas, à l'exception de quelques-uns, car il fallait bien que cette
lettre soit expédiée à quelqu'un que Paul connaissait. Romains 1:9: "Dieu, que je sers en mon esprit dans l'Évangile
de son Fils, m'est témoin que je fais sans cesse mention de vous". "Dieu que je sers en mon esprit", c'est-à-dire de tout
mon cur, "dans l'Évangile de son Fils" ou, mieux,
dans la connaissance de la bonne nouvelle du royaume de Son Fils. Rappelons qu'il n'y a qu'un Évangile, un seul qui soit de Dieu,
bien qu'il en existe d'autres qui sont de Satan (2 Corinthiens 11:4 et
2 Corinthiens 11:13-15). Romains 1:10: "demandant continuellement dans mes prières
d'avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d'aller vers vous." Paul pensait continuellement au troupeau qui lui avait été
confié. Pensons-nous continuellement les uns aux autres dans nos
prières? Paul souhaitait leur rendre visite car il savait qu'une fois sur place,
il pourrait les aider, les encourager, les pousser dans le chemin étroit. Romains 1:11-12: "Car je désire vous voir, pour vous communiquer
quelque don spirituel afin que vous soyez affermis, ou plutôt, afin
que nous soyons encouragés ensemble au milieu de vous par la foi
qui nous est commune, à vous et à moi." Il est fort possible que, dans ce passage, Paul fasse allusion à
certaines personnes qu'il souhaitait établir comme bergers sur
le troupeau existant, afin de le paître. Dans ce verset le mot "affermis" peut aussi se traduire par
"établis", ce que Paul n'aurait pas écrit, si
Pierre s'était trouvé à Rome. Il fait aussi mention d'une "foi commune", la sienne et la
leur, tout comme il y a une foi commune entre nous, la vôtre et
la nôtre; il s'agit, en fait, d'une foi commune à tous les
saints. Romains 1:13: "Je ne veux pas vous laisser ignorer, frères,
que j'ai souvent formé le projet d'aller vous voir, afin de recueillir
quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations; mais j'en ai
été empêché jusqu'ici." "Recueillir quelque fruit": Paul pense probablement à
quelques ordinations. Les Grecs et les Romains appelaient du nom de "barbares" tous
ceux qui parlaient un langage qu'ils ne comprenaient pas. Paul a utilisé ce sens dans 1 Corinthiens 14:10-11: "Quelque
nombreuses que puissent être dans le monde les diverses langues
[intelligibles], il n'en est aucune qui ne soit une langue intelligible;
si donc je ne connais pas le sens de la langue, je serai un barbare pour
celui qui parle, et celui qui parle sera un barbare pour moi." Les Égyptiens appelaient aussi "barbares" ceux qui n'avaient
pas le même langage que le leur. Paul se doit à tous, Grecs
et autres, savants et ignorants. "Grecs" doit être pris
aussi dans le sens de païens par rapport aux Juifs. Paul vient leur annoncer l'Évangile, il veut le leur annoncer
en détail même. Romains 1:16-17: "Car je n'ai point honte de l'Évangile:
c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif
premièrement, puis du Grec, parce qu'en lui est révélée
la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit:
Le juste vivra par la foi." L'Évangile, cette promesse du Royaume, peut être et doit
être une des forces qui nous motivent à vouloir faire la
volonté de Dieu. Ce fut la force de Paul, voilà pourquoi,
au terme de sa vie, il put dire: "J'ai combattu le bon combat, j'ai
achevé la course, j'ai gardé la foi [la foi en Dieu et en
Ses promesses]. Désormais la couronne de justice m'est réservée"
(2 Timothée 4:7-8). "Du Juif premièrement": c'est à lui qu'en premier
lieu la parole a été confiée, c'est aussi par le
Juif qu'elle a été préservée. "En lui est révélée la justice de Dieu par
la foi": la justice qui vient de Dieu. Nous vivons par la foi de
Jésus-Christ en nous. Voilà la justice de Dieu par la foi
en nous. Nous n'avons donc aucune raison de nous glorifier. "Le juste vivra par la foi": cette phrase se trouve quatre
fois dans la Bible (Habakuk 2:4, Romains 1:17, Galates 3:11 et Hébreux
10:38). À cette phrase Luther a ajouté un mot qui ne figure pas
dans le texte original. Ce mot, c'est "seulement", transformant
cette phrase comme suit: "Le juste vivra par la foi seulement."
Ce faisant, il éliminerait la loi divine et ferait fi de ce que
Jésus-Christ affirme dans Matthieu 4:4, où Il confirme que
"l'homme doit vivre de toute parole qui sort de la bouche de Dieu"!
Avec les dix-sept premiers versets, Paul termine ce que l'on pourrait
appeler sa préface et, à partir du verset 18, il arrive
au sujet même de son épître. Il démontre que
les Juifs, malgré leurs privilèges, ne valent pas mieux
que les païens. Romains 1:18: "La colère de Dieu se révèle
du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes
qui retiennent injustement la vérité captive". "La colère de Dieu se révèle" et se révélera,
elle se manifestera "contre toute impiété et toute
injustice". Pourquoi la "retiennent"-ils, la suppriment-ils "injustement"?
La réponse se trouve dans les versets suivants. Romains 1:19: "car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste
pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître." L'intellectualisme est entré dans le cur des hommes. Ils
veulent se passer de Dieu! La science a reconnu que la vie ne pouvait
venir que de la vie, que de ce qui est vivant. C'est la loi de la biogenèse,
et cette loi-là, la science la rejette ou l'accepte, selon ses
besoins. D'où vient la vie? De qui émane-t-elle? Du hasard? Non,
la toute première trace de vie ne peut provenir que d'un être
en qui la vie réside! Elle ne peut émaner que d'un être
vivant et supérieur. Le premier chapitre de la Genèse, que les hommes considèrent
comme une fable, comme un conte à dormir debout, nous donne la
réponse. Et toutes les Églises qui affirment être "chrétiennes",
qui professent croire en la parole de Dieu, en la Bible, rejettent le
fait que la création, telle qu'elle est décrite dans le
premier chapitre de la Genèse, se rapporte à des périodes
de vingt-quatre heures. Romains 1:20-21: "En effet, les perfections invisibles de Dieu,
sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à
l'il, depuis la création du monde, quand on les considère
dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu,
ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu
grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées,
et leur cur sans intelligence a été plongé
dans les ténèbres." La gloire de Dieu, Sa puissance et Sa divinité sont là,
à portée de notre main. Si nous regardons vers les cieux,
nous y voyons des corps célestes en suspension. Ces masses qui,
pour la plupart, sont plus imposantes que notre planète répondent
à des lois bien définies. Qui donc est le législateur
de ces lois? Le hasard? Qui nous a donné l'intelligence? Est-ce
le hasard? Qui fait battre notre cur? Le hasard? Nos scientifiques savent qu'ils se heurtent à un mur, ils devraient
reconnaître Dieu et Sa main puissante, mais ils préfèrent
s'accrocher à de vaines théories. "Se vantant d'être sages": c'est ce que croit en être
la plupart des philosophes, des scientifiques, des intellectuels. Comme
le dit le passage, l'homme est devenu fou. Son grand orgueil le pousse
à rejeter le Créateur de tout ce qui existe, il préfère
s'en remettre au hasard, à l'évolution, ou alors il croit
en de faux dieux, des saints qui seraient déjà au ciel près
de Dieu, ils pensent que l'Éternel de l'Ancien Testament est le
Père, le Très-Haut, ils voient en leur Sauveur un être
efféminé, ayant de longs cheveux, toujours pendu au bois. Romains 1:24: "C'est pourquoi Dieu les a livrés à
l'impureté, selon les convoitises de leurs curs; en sorte
qu'ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps". "Livrés" signifie "abandonnés". Dieu
les a laissés aller. Romains 1:25: "eux qui ont changé la vérité
de Dieu en mensonge et qui ont adoré et servi la créature
au lieu du Créateur, qui est béni éternellement.
Amen!" Ils ont changé la vérité en mensonge. Ils connaissaient
donc la vérité. Combien de religions n'ont pas changé
la vérité en mensonge? Si cela n'était, il n'y aurait
qu'une vérité! Combien ne se remettent pas entre les mains de la créature, des
politiciens, des médecins, ou même entre les mains des saints
ou d'une vierge que l'on considère comme la mère de Dieu?
La science est un dieu, la médecine est un dieu, la politique est
un dieu. Romains 1:26-27: "C'est pourquoi Dieu les a livrés à
des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l'usage
naturel en celui qui est contre nature; et de même les hommes, abandonnant
l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs
les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes,
et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement." Remarquons bien que c'est Dieu qui "les a livrés", abandonnés,
laissés aller "à des passions infâmes";
c'était "le salaire" de leur "égarement". Ceci a été écrit pour nous aider à comprendre
à quel point nous devons être attentifs à ne pas nous
laisser égarer loin de la vérité et du droit chemin. Romains 1:28-31: "Comme ils ne se sont pas souciés de connaître
Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé,
pour commettre des choses indignes, étant remplis de toute espèce
d'injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice;
pleins d'envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité;
rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons,
ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus
d'intelligence, de loyauté, d'affection naturelle, de miséricorde." Ces "passions infâmes" étaient en eux, tout comme
elles sont en nous, et, comme ils ne se sont pas souciés de connaître
Dieu, Dieu les a laissés aller "à leurs sens réprouvés,
pour commettre des choses indignes", car ils étaient "remplis
de toute espèce d'injustice" (d'iniquité, selon le
texte original). Romains 1:32: "Et, bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu,
déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses,
non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font." "Dignes de mort" car, selon Romains 6:23, "le salaire du péché, c'est la mort".
Dans le deuxième chapitre, Paul corrige les Juifs parce qu'ils
se vantent de posséder la loi, mais ne lui obéissent pas. Romains 2:1: "Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu
es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même,
puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses." "Juges" vient de krino qui veut dire "condamner".
Dans ce verset, il est question de ceux qui s'érigent en juges
et qui, trop souvent, condamnent ceux qui sont moins coupables qu'eux.
Ils usent de partialité, ils voient la paille et non la poutre.
Nous devons nous rappeler que le Juif avait tendance à accuser
et à condamner les païens. Romains 2:2: "Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre
ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité." "Le jugement de Dieu" est la condamnation de Dieu "selon
la vérité", car Il est un juge impartial. Romains 2:3: "Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent
de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement
de Dieu?" Paul dit: "Penses-tu, toi qui commets de telles choses (mentionnées
au chapitre 1, versets 29 et 30), que tu échapperas à la
condamnation de Dieu?" Pourquoi Paul dit-il cela? Parce que les Juifs
de l'époque se flattaient de n'avoir rien à craindre de
Dieu, sous prétexte qu'ils étaient les enfants d'Abraham,
les fils du Royaume. "Mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres
du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents"
(Matthieu 8:12). Romains 2:4: "Ou méprises-tu les richesses de sa bonté,
de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la
bonté de Dieu te pousse à la repentance?" "La bonté de Dieu te pousse", te convie, t'invite, t'incite
"à la repentance". C'est Dieu qui, dans Sa grande bonté,
nous pousse à la repentance et nous l'octroie. Comme M. Armstrong
l'écrit dans son livre, il se produit toujours une lutte à
l'intérieur de l'individu, dans son cur et dans son esprit.
Il est secoué, et cela n'est guère facile car le "moi"
ne veut pas mourir. Se repentir, c'est se soumettre de façon inconditionnelle
à Dieu, c'est obéir à Sa loi; car rejeter la loi,
c'est rejeter automatiquement toute obéissance à Dieu. Romains 2:5: "Mais par ton endurcissement et par ton cur impénitent,
tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère
et de la manifestation du juste jugement de Dieu". "Mais par ton endurcissement" provoqué par une longue
suite de péchés, "par ton cur impénitent",
puisqu'il continue à faire le mal, à transgresser la loi,
"tu t'amasses un trésor de colère". Paul contraste
ceci aux richesses de la bonté divine qu'il mentionnait au verset
précédent. Romains 2:6-8: "qui rendra à chacun selon ses uvres:
réservant la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance
à bien faire, cherchent l'honneur, la gloire et l'immortalité;
mais l'irritation et la colère à ceux qui, par esprit de
dispute, sont rebelles à la vérité et obéissent
à l'injustice." Il s'agit ici du jugement, du jugement qui a déjà commencé
pour la maison de Dieu, pour l'Église de Dieu qui est jugée
au cours de la présente époque. Ce jugement continuera ensuite
pendant le millénium pour ceux qui vivront à ce moment-là
et, enfin, il se poursuivra pour tous ceux qui reviendront à la
vie au cours de la période du Grand Trône Blanc. Romains 2:9-10: "Tribulation et angoisse sur toute âme d'homme
qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis sur le Grec! Gloire,
honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif premièrement,
puis pour le Grec!" "Sur le Juif premièrement", car il connaît la
loi; "puis sur le Grec", mais le mot "Grec" est pris
ici dans le sens de païen par rapport au Juif. Romains 2:11: "Car devant Dieu, il n'y a point d'acception de personnes." Chacun aura sa chance et connaîtra la vérité. Chacun
aura la possibilité de faire la volonté de Dieu ou de la
rejeter, et il n'y aura ainsi plus d'excuses pour personne. Tous les hommes
seront égaux devant Dieu! Bien que Dieu veuille que tous les hommes soient sauvés, Il ne
forcera personne à recevoir le salut, la vie éternelle. Romains 2:12: "Tous ceux qui ont péché sans la loi
périront aussi sans la loi et tous ceux qui ont péché
avec la loi seront jugés par la loi." "Tous ceux qui ont péché sans la loi": tous ceux
qui ont transgressé la loi sans savoir qu'ils la transgressaient,
puisqu'ils en ignoraient l'existence sont morts "sans la loi",
sans l'avoir connue, et c'est toujours le cas de beaucoup de personnes
à l'heure actuelle. "Tous ceux qui ont péché avec la loi", avec la
connaissance de la loi, "seront jugés par la loi", condamnés
par la loi. Pour nous qui avons été appelés et qui connaissons
la vérité, c'est la loi qui nous condamne quand nous la
transgressons, c'est elle qui fait de nous des coupables, tout comme le
code de la route condamne celui qui l'enfreint, celui qui le transgresse.
Cependant, si nous nous remettons sous le sang de Christ, si nous confessons
nos fautes à Dieu, alors Il est fidèle et juste pour nous
pardonner et nous purifier de tout péché, comme cela est
indiqué dans 1 Jean 1:9: "Si nous confessons nos péchés,
il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier
de toute iniquité." Romains 2:13: "Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent
la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en
pratique qui seront justifiés." Ce verset est de la plus haute importance, car il confirme que la loi
n'est nullement abolie, mais que sa mise en prati-que, c'est-à-dire
son observance, son obéissance, est nécessaire pour être
justifié. Dans ce passage, Paul confirme bien que seuls ceux qui
pratiquent la loi seront justifiés. De quelle loi s'agit-il? La réponse nous est donnée par
Luc: "Puis il leur dit: C'est là ce que je vous disais lorsque
j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplisse tout
ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes
et dans les psaumes" (Luc 24:44). "La loi de Moïse": Genèse, Exode, Lévitique,
Nombres et Deutéronome. "Les psaumes" ou les Écritures: Psaumes, Proverbes,
Job, Cantique des cantiques, Ruth, Lamentations, Ecclésiaste, Es-ther,
Daniel, Esdras et Néhémie, 1 et 2 Chroniques. En un mot, tout l'Ancien Testament. Mais nous savons maintenant que cela
doit inclure le Nouveau Testament qui n'était pas encore écrit
au moment où Jésus-Christ faisait la citation que nous avons
lue dans Luc 24:44. Romains 2:14-16: "Quand les païens, qui n'ont point la loi,
font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point
la loi, une loi pour eux-mêmes; ils montrent que l'uvre de
la loi est écrite dans leur cur, leur conscience en rendant
témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant
tour à tour. C'est ce qui paraîtra au jour où, selon
mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes
des hommes." "Quand les païens [...] font naturellement ce que prescrit
la loi"! Grâce à quoi? Grâce à la lumière
intérieure de leur conscience, et cela sans l'enseignement extérieur
d'une loi écrite. S'il arrive que des gentils, des païens, qui ne possèdent
pas la loi, qui ne connaissent même pas la loi donnée par
Dieu à Moïse (au contraire des Juifs qui eux connaissent la
loi), si ces païens guidés par leur raison, par leur conscience,
se mettent à pratiquer des choses que la loi ordonne, cela démontre
qu'ils ont une loi gravée au fond de leur cur, alors que
les Juifs ont une loi gravée sur deux tables de pierre. Partant
de cela, le Juif ne peut ni se prévaloir, ni se glorifier d'avoir
une loi, puisque les païens en ont une aussi; car point ne suffit
d'avoir une loi, encore faut-il l'observer. Et cette loi doit toujours
être observée de nos jours. "Tu es proche, ô Éternel! Et tous tes commandements
sont la vérité. Dès longtemps je sais par tes préceptes
que tu les as établis pour toujours" (Psaume 119:151-152).
"Le fondement de ta parole est la vérité, et toutes
les lois de ta justice sont éternelles" (v. 160). Tout ce que Paul a dit jusqu'à présent devrait être
suffisant pour remuer la conscience des Juifs, voilà pourquoi il
ne va pas mâcher ses mots. Dans les versets qui suivent, Paul fait des reproches aux Juifs, mais
faisons bien attention à ce que nous lisons, car ces versets s'appliquent
aussi à nous. "Toi [...] qui te reposes sur la loi": toi qui te sens en confiance
et en sécurité parce que tu connais la loi. "Toi [...] qui te glorifies de Dieu": qui tires avantage et
te sens honoré de connaître Dieu, d'avoir été
connu et choisi de Dieu. Romains 2:18: "qui connais sa volonté, qui apprécies
la différence des choses, étant instruit par la loi". "Toi [...] qui connais sa volonté", alors que d'autres
l'ignorent et n'en ont jamais entendu parler, toi qui tires orgueil de
connaître "la différence des choses" et d'être
"instruit par la loi". Romains 2:19-20: "toi qui te flattes d'être le conducteur
des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres,
le docteur des insensés, le maître des ignorants, parce que
tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité". Romains 2:21-23: "toi donc qui enseignes les autres, tu ne t'enseignes
pas toi-même! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu
dérobes! Toi qui dis de ne pas commettre d'adultère, tu
commets l'adultère! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets
des sacrilèges! Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores
Dieu par la transgression de la loi!" Est-ce que ceci ne s'adresse pas aussi à chacun d'entre nous?
Nous blâmons les autres parce qu'ils ne se conforment pas à
la parole de Dieu, mais nous oublions que le voile qui leur masque la
compréhension ne leur a pas encore été ôté,
alors qu'il l'a été pour nous! Ne déshonorons-nous
pas Dieu plus qu'eux à cause de nos transgressions? Romains 2:24: "Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé
parmi les païens, comme cela est écrit." Pouvons-nous affirmer que "le nom de Dieu" n'est pas "blasphémé
parmi les païens" à cause de nous? On m'a déjà
dit: "Mais enfin, vous n'allez tout de même pas hésiter
entre la parole d'un païen et celle d'un chrétien?" Qui croirez-vous? Pensez-vous que les païens sont toujours des menteurs? Pouvons-nous
affirmer que nos paroles sont toujours la vérité? Pourquoi
faudrait-il que le choix soit toujours en faveur du chrétien? Romains 2:25: "La circoncision est utile, si tu mets en pratique
la loi; mais si tu transgresses la loi, ta circoncision devient incirconcision." La circoncision est un signe de l'alliance conclue entre Dieu et Abraham,
ainsi qu'avec sa postérité; cependant, elle devient sans
valeur pour celui qui transgresse la loi, pour celui qui n'observe pas
les conditions de l'alliance. Par contre, l'incirconcis qui observe la loi est comme s'il était
circoncis, car il accomplit les conditions de l'alliance. Romains 2:27: "L'incirconcis de nature, qui accomplit la loi, ne
te condamnera-t-il pas, toi qui la transgresses, tout en ayant la lettre
de la loi et la circoncision?" "Incirconcis de nature": est incirconcis de nature celui qui
l'est par suite de sa naissance ou encore à cause des coutumes
de son pays, parce que le pays ne reconnaît pas la circoncision.
Cet incirconcis ne te condamne-t-il pas justement à cause de son
observance, de son obéissance à la loi divine, alors que
toi qui es Juif et qui possèdes la lettre de la loi et la circoncision,
ce signe de l'alliance, tu es un transgresseur de la loi? Romains 2:28: "Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors;
et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair." "Le Juif", mais le Juif véritable, "ce n'est pas
celui qui" affirme l'être, tout comme le chrétien, mais
le chrétien véritable, ce n'est pas celui qui s'en vante;
quant à "la circoncision", mais la véritable circoncision,
ce n'est pas celle qui est apparente "dans la chair". Romains 2:29: "Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement;
et la circon-cision, c'est celle du cur, selon l'esprit et non selon
la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu." "Le Juif", mais le Juif véritable, "c'est celui
qui l'est" aussi "intérieurement", le vrai Juif
comme le vrai chrétien, c'est celui qui l'est "selon la lettre"
mais aussi "selon l'esprit", tout comme "la circoncision"
est "celle du cur, selon l'esprit et non selon la lettre". Bien que Paul ne mette pas en doute la lettre de la loi, il sait que
le Juif possède déjà la lettre de la loi, c'est ce
qu'il écrit au verset 27, mais il doit aussi observer "l'esprit"
de la loi. Par contre, pour "la circoncision", celle qui compte, "c'est
celle du cur", celle qui est "selon l'esprit" et
non celle qui est "selon la lettre". Pourquoi Paul dit-il cela? Parce que ayant été enseigné
aux pieds de Gamaliel, il connaît les saintes Écritures,
il sait donc que ce qui est physique est l'image du spirituel, et, tout
comme la circoncision physique consiste à enlever un morceau de
chair, la circoncision spirituelle, qui est celle du cur, consiste
à ôter notre nature humaine par la conversion, par un nouveau
mode de vie. La circoncision physique concerne l'organe de reproduction de la vie
physique, alors que la circoncision du cur, c'est-à-dire
de l'esprit, concerne l'esprit qui est reproduit par la vie éternelle. La circoncision physique permet une plus grande propreté de l'organe
reproducteur. La circoncision spirituelle permet une plus grande propreté
de nos pensées, de notre esprit. La circoncision physique a été
donnée à l'époque de l'Ancien Testament, comme signe
dans la chair du peuple de Dieu, mais aujourd'hui la circoncision physique
est sans valeur spirituelle. Paul n'ignorait pas que l'Ancien Testament faisait déjà
mention de la circoncision du cur. Deutéronome 10:16: "Vous
circoncirez donc votre cur, et vous ne roidirez plus votre cou."
Deutéronome 30:6: "L'Éternel, ton Dieu, circoncira
ton cur et le cur de ta postérité, et tu aimeras
l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cur et de toute ton âme,
afin que tu vives." Et Paul termine le deuxième chapitre de son épître
aux Romains en écrivant: "La louange de ce Juif, du Juif véritable,
non pas celui qui en a les dehors, mais qui l'est intérieurement,
qui observe la loi selon la lettre et l'esprit, et qui est circoncis de
cur, la louange de ce Juif ne vient pas des hommes mais de Dieu." Pensez-vous, mes frères et mes soeurs, que des louanges nous viennent de Dieu, qu'Il nous approuve et qu'Il Se félicite de nous avoir choisis? Croyez-vous qu'Il peut dire de vous et de moi à Ses anges: "Avez-vous remarqué mon serviteur? Avez-vous remarqué ma servante? Ils sont intègres et droits, craignant Dieu et se détournant du mal?" (cf. Job 1:8). Dieu peut-Il dire cela de vous et de moi? Nous devrions pouvoir répondre à cette question. Quelle est donc la réponse? CHAPITRE 3 Après avoir lu ce que Paul a écrit dans les deux premiers
chapitres, les Juifs pouvaient se demander quel était leur avantage.
Paul va donc poser la question pour eux et y répondre. Romains 3:1: "Quel est donc l'avantage des Juifs, ou quelle est
l'utilité de la circoncision?" Dans ce verset, Paul veut voir la différence entre les Juifs et
les gentils. Les gentils ont une philosophie humaine remplie de diverses
superstitions, tandis que les Juifs ont la loi, ils connaissent la parole
de Dieu. En faisant cette comparaison entre Juifs et gentils, en posant la question
"Quel est donc l'avantage des Juifs?", il en vient à
poser la question de l'utilité, du profit, du bénéfice
de la circoncision dont il est question à la fin du deuxième
chapitre. Paul devra souvent expliquer que la circoncision fait partie des lois
rituelles qui sont abolies; mais ce qu'il ne dit pas, c'est qu'au point
de vue de la santé et de l'hygiène, la circoncision est
très bonne et devrait encore être pratiquée, sinon
Dieu ne l'aurait pas donnée au début. Cependant nous savons
que, depuis la mort de Jésus-Christ, elle n'est plus un rite religieux. Romains 3:2: "Il est grand de toute manière, et tout d'abord
en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés." L'avantage des Juifs "est grand de toute manière" et
avant tout parce que "les oracles de Dieu leur ont été
confiés". "Oracles": ce mot est traduit du grec
logion, pouvant aussi se traduire par "propos" ou par "paroles". Ayant été les gardiens de la parole de Dieu, les Juifs
avaient gardé la connaissance de la loi, des sabbats, des fêtes,
ce qui leur donnait un avantage sur les gentils qui, eux, n'en avaient
jamais entendu parler. Romains 3:3: "Eh quoi! Si quelques-uns n'ont pas cru, leur incrédulité
anéantira-t-elle la fidélité de Dieu?" Parmi ceux qui "n'ont pas cru", il y en a qui ont acquis un
certain degré d'"incrédulité" parce qu'ils
jugeaient le christianisme par les personnes ou à travers les personnes
qui professaient être chrétiennes, mais qui ne vivaient pas
selon les préceptes chrétiens. À la fin du verset, remarquons bien qu'il est question de "la
fidélité de Dieu" et non de la fidélité
en Dieu! "Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car
il ne peut se renier lui-même" (2 Timothée 2:13). Romains 3:4: "Loin de là! Que Dieu, au contraire, soit reconnu
pour vrai, et tout homme pour menteur, selon qu'il est écrit: Afin
que tu sois trouvé juste dans tes paroles, et que tu triomphes
lorsqu'on te juge." Cette citation est tirée de Psaume 51:6. Romains 3:5-6: "Mais si notre injustice établit la justice
de Dieu, que dirons-nous? Dieu est-il injuste quand il déchaîne
sa colère? (Je parle à la manière des hommes.) Loin
de là! Autrement, comment Dieu jugerait-il le monde?" Romains 3:7-8: "Et si, par mon mensonge, la vérité
de Dieu éclate davantage pour sa gloire, pourquoi suis-je moi-même
encore jugé comme pécheur? Et pourquoi ne ferions-nous pas
le mal afin qu'il en arrive du bien, comme quelques-uns, qui nous calomnient,
prétendent que nous le disons? La condamnation de ces gens est
juste." Paul se réfère ici à une sorte de religion que certains
suivent. Ils disent: "Nous faisons le mal et Dieu a la grâce!
Par Sa grâce, Il est capable de nous pardonner et ce pardon montre
la grandeur de Dieu. Par conséquent, plus nous péchons,
plus nous démontrons la grandeur de Dieu, et cela Le rend encore
plus grand. Par conséquent, péchons encore plus!" "La condamnation de ces gens", de ceux qui calomniaient Paul,
"est juste". Certains ont calomnié Paul et celui-ci sait
que leur calomnie les accuse et les condamne. Romains 3:9: "Quoi donc! Sommes-nous plus excellents? Nullement.
Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs,
sont sous l'empire du péché". "Sommes-nous", nous les Juifs, "plus excellents",
meilleurs que les gentils? "Nullement", dit Paul! Faisons attention lorsque Paul utilise le pronom "nous": il
s'agit des Juifs, tandis que "eux" et "vous" s'appliquent
aux gentils, aux païens. Les Juifs, bien qu'ayant des avantages, n'ont aucune supériorité
sur les païens: tous ont péché. Romains 3:10-12: "selon qu'il est écrit: Il n'y a point de
juste, pas même un seul; nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu;
tous sont égarés, tous sont pervertis; il n'en est aucun
qui fasse le bien, pas même un seul." "Nul ne cherche Dieu": voici une affirmation qui devrait nous
faire réfléchir! Pas plus que nous n'avons vraiment recherché
Dieu, les contemporains de Paul ne L'avaient recherché. Pierre et André n'essayaient nullement de trouver le Christ, pas
plus que Jacques et Jean. Ils étaient pêcheurs et étaient
plus préoccupés par leur métier que par autre chose.
C'est Jésus-Christ qui les a appelés et qui leur a demandé
de Le suivre. "Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux
frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère,
qui jetaient un filet dans la mer; car ils étaient pêcheurs.
Il leur dit: Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. Aussitôt,
ils laissèrent les filets et le suivirent. De là étant
allé plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils
de Zébédée, et Jean, son frère, qui étaient
dans une barque avec Zébédée, leur père, et
qui réparaient leurs filets. Il les appela, et aussitôt ils
laissèrent la barque et leur père, et le suivirent"
(Matthieu 4:18-22). Voilà pourquoi Jésus-Christ a dit: "Nul ne peut venir
à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et
je le ressusciterai au dernier jour" (Jean 6:44). "Et il ajouta:
C'est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela
ne lui a été donné par le Père" (v. 65). Ce n'est qu'après cela que Jésus-Christ révèle,
qu'Il fait connaître, le Père. C'est le Père qui prédestine et appelle ceux qui sont appelés
à être prédestinés et à recevoir l'appel. Cela signifie-t-il que des milliers d'années avant notre naissance,
Dieu connaissait nos noms, qu'Il savait que nous devions naître
en ce XXe siècle et qu'Il nous a connus des millions d'années
avant la création d'Adam? "En lui, Dieu nous a élus
avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles
devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à
être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon
plaisir de sa volonté" (Éphésiens 1:4-5). "Dieu qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte
vocation, non à cause de nos uvres, mais selon son propre
dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée
en Jésus-Christ avant les temps éternels" (2 Timothée
1:9). Rappelons-nous que la prédestination ne signifie pas que nous
serons soit sauvés ou perdus, elle signifie que nous sommes appelés
pour la présente époque, sinon c'est pour plus tard. Retenons cependant que personne ne cherche Dieu, c'est Dieu qui nous
cherche, c'est Dieu qui lance la ligne et qui ferre: nous sommes le poisson. "Un sépulcre ouvert": il dégage un relent de
mort, une odeur fétide, et le sépulcre est ouvert pour y
recevoir ceux qui "sous leurs lèvres" ont "un venin
d'aspic". Ce verset est à rapprocher de Jacques 3:8: "Mais la langue,
aucun homme ne peut la dompter; c'est un mal qu'on ne peut réprimer;
elle est pleine d'un venin mortel." Romains 3:14-18: "Leur bouche est pleine de malédiction et
d'amertume; ils ont les pieds légers pour répandre le sang;
la destruction et le malheur sont sur leur route; ils ne connaissent pas
le chemin de la paix; la crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux." Si la crainte de l'Éternel, qui est le commencement de la sagesse,
était devant leurs yeux, alors ils ne se serviraient plus de leur
langue pour tromper, la malédiction ne serait plus dans leur bouche,
ils ne répandraient plus le sang, ils connaîtraient le chemin
de la paix. Romains 3:19: "Or nous savons que tout ce que dit la loi, elle le
dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée
et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu." Paul se réfère ici à la loi des dix commandements.
"Ceux qui sont sous la loi": de qui s'agit-il? Quand on a transgressé
la loi, celle-ci requiert alors notre vie, car "le salaire du péché,
c'est la mort", c'est l'amende dont on est passible pour l'avoir
transgressée. Être "sous la loi", c'est être
sous l'amende, sous la malédiction de la loi. "Christ nous
a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu
malédiction pour nous, - car il est écrit: Maudit est quiconque
est pendu au bois" (Galates 3:13). Jésus-Christ est venu, Il a payé cette amende à
notre place et Il est "devenu malédiction pour nous",
c'est-à-dire qu'Il a été maudit à notre place. "Tout ce que dit la loi": elle le dit à ceux qui sont
sous la loi, sous la malédiction de la loi. La loi s'adresse donc
à tous, puisque tous ont péché, afin que toute bouche
soit fermée, afin que personne ne puisse se glorifier et que tout
le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Quels que soient le ou les
commandements qui ont été transgressés, nous devenons
alors coupables vis-à-vis de tous les commandements, vis-à-vis
de toute la loi. "Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un
seul commandement, devient coupable de tous. En effet, celui qui a dit:
Tu ne commettras point d'adultère, a dit aussi: Tu ne tueras point.
Or, si tu ne commets point d'adultère, mais que tu commettes un
meurtre, tu deviens transgresseur de la loi" (Jacques 2:10-11). Romains 3:20: "Car nul ne sera justifié devant lui par les
uvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance
du péché." "Car nul ne sera justifié": c'est-à-dire innocenté,
disculpé, absous, blanchi, pardonné, lavé, libéré
de l'amende du péché, "par les uvres de la loi,
puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché".
Le but de la loi est de nous faire connaître le péché! Personne n'est justifié par un rituel quelconque. Les gentils
croyaient qu'un homme pouvait expier en se punissant lui-même. Cette
idée païenne se retrouve encore aujourd'hui dans certains
ordres monastiques catholiques. Le but de la loi est de nous dire ce qu'est le péché. Voilà
pourquoi, un peu plus loin, Paul écrit: "Je n'ai connu le
péché que par la loi" (Romains 7:7). Que signifie donc "les oeuvres de la loi"? Le mot "oeuvre"
est traduit d'ergon, qui, lorsqu'il est repris dans l'expression "oeuvres
de la loi", se rapporte à un travail dur et pénible,
un labeur, une peine sous forme d'effort. Il s'agit d'un dur labeur physique,
un accomplissement sous forme d'obéissance. Voyez à ce sujet
notre étude sur l'épître aux Galates. Ce n'est pas parce que nous faisons aujourd'hui ce que toute la loi nous
demande que nous pouvons prétendre être sauvés ou
justifiés. Toutes nos fautes passées sont encore au-dessus
de nous, elles nous condamnent et nous sommes encore sous l'amende, sous
la malédiction du péché, sous la pénalité
de la loi, parce que nous l'avons transgressée. Romains 3:21: "Mais maintenant, sans la loi est manifestée
la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi
et les prophètes". "Mais maintenant, sans la loi", en dehors, indépendamment
de la loi, "est manifestée la justice de Dieu", l'équité,
l'impartialité de Dieu. Et "la loi et les prophètes",
l'Ancien Testament, témoignent que Dieu est un Dieu juste et équitable. Romains 3:22: "justice de Dieu par la foi de Jésus-Christ
pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction." Il n'est pas question ici de notre foi en Jésus-Christ, mais de
la foi qui nous a été donnée par le Saint-Esprit!
C'est la foi qui vient de Dieu, qui est un don de Dieu. C'est la foi dans le sacrifice de Jésus-Christ, "pour tous
ceux qui croient. Il n'y a point de distinction", c'est pour tous! Romains 3:23-24: "Car tous ont péché et sont privés
de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa
grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ." "Car tous ont péché", en commençant par
Adam et en passant par toutes les générations, jusqu'à
nous et les générations à suivre. "Ils sont gratuitement justifiés", blanchis, pardonnés,
lavés, absous, par Sa grâce, par Son pardon non mérité
et non par des performances qu'il nous faut accomplir de toute façon.
Et cette justification se fait "par le moyen de la rédemption
qui est en Jésus-Christ", par le moyen du rachat des péchés
qui est en Jésus-Christ et qui n'est qu'en Jésus-Christ. Romains 3:25: "C'est lui que Dieu a destiné, par son sang,
à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire,
afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les
péchés commis auparavant, au temps de sa patience". "C'est lui", c'est Jésus-Christ, "que Dieu a destiné",
a établi d'avance, a prédestiné à être
victime propitiatoire, à être la victime pour le pardon des
péchés. Ceci est à rapprocher du sang qui devait
être aspergé sur le propitiatoire, lors du jour des Expiations,
conformément à Lévitique 16. "Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom
n'a pas été écrit dès la fondation du monde
dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé"
(Apocalypse 13:8). Ce passage est mal traduit. Il faut lire: "ceux dont le nom n'a
pas été écrit dans le livre de vie de l'agneau qui
a été immolé dès la fondation du monde",
ce que confirme 1 Pierre 1:20. "Parce qu'il avait laissé impunis les péchés
commis auparavant, au temps de sa patience": cela serait mieux traduit
par "parce qu'Il a pardonné les péchés commis
dans le passé, grâce à Sa patience, à Sa longanimité." Autrement dit, le sacrifice de Jésus-Christ couvre aussi bien
les péchés actuels que les transgressions de la loi commises
auparavant par les générations précédentes
qui, elles aussi, pourront être justifiées par le sang du
Christ qui S'est offert en sacrifice pour tous lors de la deuxième
résurrection! "Afin de montrer sa justice", Son équité, Son
impartialité, "dans le temps présent, de manière
à être juste", sans faire acception de personnes, "tout
en justifiant", disculpant, absolvant, pardonnant celui qui a la
foi en Jésus-Christ. Les Juifs se glorifiaient parce qu'ils avaient la loi et les uvres
de la loi: sacrifices, circoncision. Les gentils, eux, se glorifiaient
parce que, pensaient-ils, ils avaient une grande connaissance. Romains 3:28: "Car nous pensons que l'homme est justifié
par la foi, sans les uvres de la loi." "L'homme est justifié", absous, pardonné, blanchi,
parce que la culpabilité de ses fautes passées est payée,
Jésus-Christ l'ayant payée par Son sang. Romains 3:29-30: "Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs?
Ne l'est-il pas aussi des païens? Oui, il l'est aussi des païens,
puisqu'il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis et
par la foi les incirconcis." Tous, Juifs ou incirconcis, nous sommes justifiés par le sacrifice
de Jésus-Christ. Romains 3:31: "Anéantissons-nous donc la loi par la foi?
Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi." Non, la foi n'anéantit pas, elle ne détruit ni n'abolit
la loi. Notre observance de la loi aujourd'hui n'efface pas les offenses,
les transgressions de la loi que nous avons commises hier ou l'année
passée. Notre foi en Jésus-Christ abolit-elle la loi de façon telle que nous n'ayons plus à l'observer? "Loin de là", dit Paul! "Au contraire, nous confirmons la loi", nous confirmons son existence, sa réalité. CHAPITRE 4 Nous en arrivons maintenant au quatrième chapitre que nous devons
bien comprendre si nous voulons saisir le sens de l'épître
de Paul aux Romains. Mais a-t-il vraiment obtenu quelque chose selon la chair ou non? "Si Abraham a été justifié par les uvres":
il ne peut être question ici des uvres de la loi, des durs
labeurs physiques qui ont été donnés à Moïse
sept siècles après Abraham et neuf mois après que
le peuple d'Israël se fut trouvé devant le Sinaï. La
loi des sacrifices n'existait pas encore à l'époque d'Abraham.
Les sacrifices qu'Abel, Noé, Abraham, Jacob et d'autres offrirent
n'avaient donc rien à voir avec ce que Dieu institua dans Exode
40 et les premiers chapitres du Lévitique. Paul se réfère donc ici à l'obéissance d'Abraham,
à sa soumission à Dieu! Nous savons qu'il s'est soumis à
la circoncision, lui et tous ceux de sa maison. Est-ce que cela l'a justifié?
Absolument pas! "Si [et remarquons bien le si], si Abraham a été justifié
par les uvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu"
car, du point de vue divin, Abraham n'a aucun motif, aucune raison, de
se vanter. L'obéissance seule n'a jamais apporté à Abraham
la moindre justification, le moindre acquittement des fautes passées
et, s'il fut appelé l'ami de Dieu, c'est parce qu'il crut à
Dieu et qu'il Lui obéit. D'autre part, voyons ce qu'en dit Jacques: "Veux-tu savoir, ô
homme vain, que la foi sans les uvres est inutile?" (Jacques
2:20). "La foi sans les uvres est inutile". Pourquoi? Parce
que c'est une foi morte! Si nous continuons à vivre dans le péché,
dans la transgression de la loi, où est alors notre confiance dans
le Fils de Dieu, dans Son sacrifice? "Abraham, notre père,
ne fut-il pas justifié par les uvres, lorsqu'il offrit son
fils Isaac sur l'autel?" (Jacques 2:21). Abraham montra sa foi en Dieu en acceptant d'offrir Isaac en sacrifice.
Il savait que Dieu lui avait promis une nombreuse postérité
par ce fils-là. Il avait donc la certitude que Dieu le ressusciterait
pour que puisse venir cette postérité promise. "C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à
l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu
les promesses, et à qui il avait été dit: En Isaac
sera nommée pour toi une postérité. Il pensait que
Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il
par une sorte de résurrection" (Hébreux 11:17-19). C'est sa confiance, sa foi en Dieu qui le poussa à obéir
et c'est cette foi qui le justifia. Mais comprenons bien la signification
de ce que Jacques écrit en tenant compte des versets suivants:
"Tu vois que la foi agissait avec ses uvres et que par les
uvres la foi fut rendue parfaite" (Jacques 2:22). Nous aussi, nous pouvons être appelés "amis de Dieu",
si nous Lui obéissons, si nous faisons ce qu'Il nous commande.
En S'adressant à Ses disciples, Jésus-Christ leur déclara:
"Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande"
(Jean 15:14). "Vous voyez que l'homme est justifié par les uvres,
et non par la foi seulement" (Jacques 2:24). "Vous voyez que
l'homme est justifié", il est blanchi, pardonné, "par
les uvres", par l'obéissance, par le repentir et la
conversion, en suivant la voie divine, la façon de vivre qui nous
est donnée par Dieu, "et non par la foi seulement". À quoi nous servirait-il de prétendre que nous avons la
foi, si nous continuons à vivre dans la transgression de la loi,
dans le péché? Où serait notre repentir et notre
conversion? Comprenons bien ceci, le mot "foi" vient du grec pistis, il
est parfois traduit par "fidélité"; mais il peut
aussi signifier "vérité", dans le sens de vérité
religieuse ou de conviction religieuse. La foi, pistis, est un don de Dieu (Éphésiens 2:8-9). La
foi est un des fruits que nous donne le Saint-Esprit de Dieu; car le septième
fruit de l'Esprit mentionné dans Galates 5:22 sous le nom "fidélité"
est traduit de pistis. De toute façon, son obéissance seule ne pouvait le justifier
ni lui permettre d'obtenir le pardon des fautes passées, comme
nous le verrons au chapitre suivant; car seul le sang de Jésus-Christ
peut nous justifier. Romains 4:3: "Car que dit l'Écriture? Abraham crut à
Dieu, et cela lui fut imputé à justice." Non seulement "Abraham crut à Dieu", mais en plus il
Lui obéit, ne voulant plus vivre selon ses propres voies ou selon
les voies du monde. Il rejeta la voie du péché, la transgression
de la loi, il s'en repentit et accepta de se conformer à la façon
de vivre divine. "Parce qu'Abraham a obéi à ma voix,
et qu'il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et
mes lois" (Genèse 26:5). Cependant, à diverses occasions,
il désobéit à son tour; mais il avait la foi et c'est
cela qui "lui fut imputé à justice". Imputer signifie
mettre quelque chose sur le compte de quelqu'un. Dans l'exemple présent,
c'est mettre au profit, au bénéfice de son compte, pour
qu'il soit pardonné, absous, justifié par le sang de Jésus-Christ,
notre Sauveur, qui a payé l'amende du péché à
notre place, faisant donc de nous des graciés. Romains 4:4-5: "Or, à celui qui fait une uvre, le salaire
est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due;
et à celui qui ne fait point d'oeuvre, mais qui croit en celui
qui justifie l'impie, sa foi lui est imputée à justice." Nous trouvons ici la preuve qu'Abraham n'a pas été justifié
par ses uvres seulement, car cela lui aurait été dû,
non pas par grâce, mais comme quelque chose qu'il aurait été
en droit de réclamer, ce qui n'est pas le cas. Abraham crut à Dieu, en ce Dieu qui justifie l'impie, et sa foi
lui fut imputée à justice! Voici donc la preuve qu'il ne
fut pas justifié par ses uvres, par son obéissance. Romains 4:6-8: "De même David exprime le bonheur de l'homme
à qui Dieu impute la justice sans les uvres: Heureux ceux
dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés
sont couverts! Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son
péché!" La version synodale traduit mieux le verset 6: "C'est ainsi que
David exprime le bonheur de l'homme que Dieu justifie indépendamment
des uvres." Dieu veut que nous luttions contre nos faiblesses et que notre intention
soit de vouloir Lui obéir, dans la bonne attitude. Quant à ce que David exprime, nous le retrouvons dans le Psaume
32:1-2: "Heureux celui à qui la transgression est remise,
à qui le péché est pardonné! Heureux l'homme
à qui l'Éternel n'impute pas l'iniquité, et dans
l'esprit duquel il n'y a point de fraude!" Y a-t-il de la fraude, de l'hypocrisie en nous? Romains 4:9: "Ce bonheur n'est-il que pour les circoncis, ou est-il
également pour les incirconcis? Car nous disons que la foi fut
imputée à justice à Abraham." Ce bonheur est-il pour l'humanité entière, pour tous ceux
qui veulent obéir à Dieu, tout en se remettant sous le sang
du Christ, sous Son sacrifice qui justifie? Romains 4:10: "Comment donc lui fut-elle imputée? Était-ce
après ou avant sa circoncision? Il n'était pas encore circoncis,
il était incirconcis." Romains 4:11-12: "Et il reçut le signe de la circoncision,
comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était
incirconcis, afin d'être le père de tous les incirconcis
qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée,
et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis,
mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père
Abraham quand il était incirconcis." Nous venons de lire que la circoncision était un "sceau",
c'était une marque dans la chair, tout comme aujourd'hui la circoncision
du cur est une marque pour chacun de nous. Retenons, à la lecture de ces deux versets, qu'Abraham est "le
père de tous les incirconcis qui croient", ainsi que "le
père de tous les circoncis". Dans Galates et Jacques, nous
voyons qu'Abraham n'a pas été justifié par la foi
seulement, mais aussi par les uvres. Sa foi entraîna son obéissance. Retenons du verset 12 que ceux "qui marchent sur les traces de la
foi" - donc de l'obéissance - "de notre père Abraham"
observeront les ordres, les commandements, les statuts et les lois de
Dieu (Genèse 26:5). Mais nous ne pouvons pas obéir à
la loi et vivre une vie parfaite par notre propre force. Cela nécessite
de la foi, de faire confiance à Dieu qui nous aide par Son Saint-Esprit. Ceux qui veulent marcher sur les traces du Christ, devenus de véritables
disciples de Christ, observent les commandements. "Si vous m'aimez,
gardez mes commandements" (Jean 14:15). "Celui qui a mes commandements
et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé
de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à
lui" (Jean 14:21). "Si vous gardez mes commandements, vous demeure-rez
dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements
de mon Père, et que je demeure dans son amour" (Jean 15:10).
"Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous
aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements" (1 Jean 5:2). Les commandements qui forment la base de la loi émanent du Père,
mais c'est Jésus-Christ qui les fera connaître à Abraham
et qui les donnera plus tard du mont Sinaï. Jésus-Christ est
l'Éternel de l'Ancien Testament. Romains 4:13: "En effet, ce n'est pas par la loi que l'héritage
du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité,
c'est par la justice de la foi." Il est ici question de l'héritage du monde entier qui passe par
le monde à venir et, plus tard, par la nouvelle terre. Cette promesse
est pour tous ceux qui sont et qui seront justifiés par la foi
en Jésus-Christ et en Son sang. Toutefois, la postérité dont il est question, c'est Jésus-Christ
qui est héritier de toutes choses, mais dont nous sommes nous-mêmes,
pour autant que nous appartenions à Jésus-Christ, les cohéritiers. La promesse de cet héritage est une question de foi et non de
loi, cependant elle ne pourra pas être accordée à
ceux qui voudront vivre volontairement dans le péché, dans
la transgression de la loi. Romains 4:14: "Car, si les héritiers le sont par la loi,
la foi est vaine et la promesse est anéantie." Si on doit hériter par la loi, à quoi sert la foi? Elle
ne sert à rien et la promesse qui est faite à ceux qui croient
comme Abraham crut est alors vaine, elle est sans fondement, elle est
anéantie. Pourquoi? La réponse se situe dans le verset suivant: Romains 4:15: "parce que la loi produit la colère, et que
là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression." "La loi produit la colère" parce qu'elle amène
la pénalité, l'amende ou le salaire du péché,
c'est-à-dire la mort. C'est elle qui nous dit ce qu'est le péché.
"Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin
de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi.
Car je n'aurais pas connu la convoi-tise, si la loi n'eût dit: Tu
ne convoiteras point" (Romains 7:7). "Là où il
n'y a point de loi, il n'y a point non plus de transgression." Essayons
donc de faire admettre cela à tous ceux qui affirment ou qui croient
que la loi est abolie. Cette petite phrase devrait nous faire comprendre que, si le péché
qui est la transgression de la loi est encore possible de nos jours, c'est
justement parce que la loi n'est pas abolie. En outre, cela devrait nous
prouver que la loi n'a pas débuté lorsque les dix commandements
ont été donnés au Sinaï. Elle existait longtemps
déjà avant le Sinaï, sinon le péché qui
est la transgression de la loi n'aurait jamais pu exister auparavant,
puisque "là où il n'y a point de loi, il n'y a point
non plus de transgression". Romains 4:16: "C'est pourquoi les héritiers le sont par la
foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée
à toute la postérité, non seulement à celle
qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham,
notre père à tous, selon qu'il est écrit: Je t'ai
établi père d'un grand nombre de nations." "Pour que ce soit par grâce", c'est-à-dire à
la suite d'un pardon non mérité. La postérité
qui est sous la loi, comme nous le verrons au chapitre 6, c'est celle
qui est sous l'amende, sous la malédiction de la loi. Romains 4:17-18: "Il est notre père devant celui auquel il
a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts et qui appelle les choses qui
ne sont point comme si elles étaient. Espérant contre toute
espérance, il crut en sorte qu'il devint père d'un grand
nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle
sera ta postérité." Voilà donc ce que Dieu dit à Abraham. Lorsque nous lisons
au verset 17 "Dieu qui donne la vie aux morts", nous devons
mettre cette phrase au temps futur puisque Dieu appelle les choses qui
ne sont pas comme si elles étaient. Le moment où les morts
recevront la vie est encore à venir! Romains 4:19: "Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra
point que son corps était déjà usé, puisqu'il
avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état
d'avoir des enfants." Sara était stérile, elle ne pouvait donc plus avoir d'enfant,
mais Dieu fit un miracle et Abraham était convaincu que rien n'était
impossible à Dieu. Voilà une autre définition de la foi: avoir "la pleine
conviction que ce que Dieu promet, il peut aussi l'accomplir". Tout ce qu'il nous faut, c'est savoir que Dieu accomplira ce qu'Il a
promis, qu'Il le fera, et cela ne dépend pas de ce que nous pensons
ni de ce que nous ressentons. C'est une promesse de Dieu et cela doit
nous suffire. Dieu a promis! Romains 4:23-25: "Mais ce n'est pas à cause de lui seul qu'il
est écrit que cela lui fut imputé; c'est encore à
cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui
croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre
Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses, et
est ressuscité pour notre justification." Ce n'est pas seulement pour Abraham que ce qui précède
a été écrit, c'est pour nous aussi. Notre foi nous sera aussi imputée à justice, mais il faut
que nous ayons la pleine conviction que Jésus-Christ est notre
Sau-veur, qu'Il est ressuscité des morts après être
resté trois jours et trois nuits dans le tombeau comme Il l'a dit,
qu'Il a été livré comme agneau de Dieu en tant que
sacrifice suprême pour nos offenses - une fois pour toutes - et
que maintenant Il est ressuscité pour notre justification, étant
assis à la droite de Dieu, qu'Il intercède pour nous, étant
le seul intercesseur entre Dieu et nous. Il a porté nos fautes spirituelles ainsi que nos fautes physiques. Pour résumer les chapitres trois et quatre, nous pouvons dire
que la foi seule n'est pas suffisante, l'obéissance seule ne l'est
pas non plus. Il faut les deux! La foi vivante est nécessaire en même temps que les uvres
et l'obéissance. La conversion, ce n'est pas donner son cur
au Seigneur, c'est changer son mode de vie en acceptant de se conformer
à la façon de vivre divine, cette façon de vivre
qui se conforme à la loi et aux commandements. Lisons ce que nous dit le prophète: "Non, la main de l'Éternel
n'est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre.
Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et
votre Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face
et l'empêchent de vous écouter" (Ésaïe 59:1-2). Si nos péchés nous cachent la face de Dieu, alors qu'attendons-nous
pour ôter le péché de nos vies. Et le péché,
ne l'oublions jamais, est la transgression de la loi (1 Jean 3:4). Comprenez-vous maintenant pourquoi l'enseignement et la compréhension
de la loi ont une si grande importance pour le véritable chrétien?
|