Ayez vos reins la vérité pour ceinture

De nos jours, l'homme est un esclave de la séduction et de l'erreur. Mais le temps viendra où la vérité de Dieu éradiquera le mensonge du monde. Néanmoins, vous n'avez pas à attendre aussi longtemps. Vous pouvez déjà être libéré de la fausseté et de la tromperie - et commencer à faire la différence aujourd'hui.
Voici comment!

Les dirigeants religieux, envieux et haineux, amenèrent Jésus-Christ devant Ponce Pilate, le gouverneur romain, pour le faire exécuter. Mais Pilate était étonnamment opposé à leur demande et ce, au désespoir des accusateurs de Jésus. Ils devinrent, dès lors, plus loquaces et véhéments. Pilate, quelque peu intimidé par eux, appela Jésus et Lui demanda s'Il était effectivement le roi des Juifs. Cette fois-ci, Christ, qui jusqu'alors était demeuré silencieux tout au long de ces procédures illégales, répondit: "Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité" (Jean 18:37). La réponse de Pilate est révélatrice - et décevante. "Qu'est-ce que la vérité?" demanda-t-il (v. 38). Comme lui, un grand nombre de personnes ont posé cette même question à travers les siècles. La plupart, néanmoins, ne semblent pas pouvoir y répondre et, malheureusement, beaucoup semblent ne pas même s'en soucier.

Mais, si nous voulons être les disciples du Christ, nous devons connaître la réponse et nous devons nous en soucier. Comme Christ rendit témoignage à la vérité, nous le devons nous aussi. Et pour agir ainsi, nous devons d'abord savoir ce qu'est la vérité. Jésus Lui-même déclara que la parole de Dieu "est la vérité" (Jean 17:17). Et cette parole nous est parvenue sous la forme de la sainte Bible. Dès lors, tout ce qui se trouve écrit dans les Écritures est vrai. Christ, la Parole vivante de Dieu (Jean 1:1; Apoc. 19:13), est "le chemin, la vérité et la vie" (Jean 14:6). Cependant, bien trop souvent, l'homme a rejeté la vérité de Dieu et l'a remplacée par ses propres théories (Rom. 1:18-23). Le concept humain de la "vérité" est souvent erroné et diamétralement opposé à la juste connaissance. En fait, la sagesse de l'homme l'empêche souvent d'arriver à la compréhension correcte de Dieu et de Sa parole (1 Cor. 1:21; 2:6-8; 3:18-19).

Mais, avec l'aide de Dieu, nous pouvons comprendre. En effet, il est de notre devoir d'étudier la parole de Dieu pour en arriver à connaître la vérité de Dieu. Paul encouragea l'évangéliste Timothée à s'efforcer de se "présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité" (2 Tim. 2:15). Bien entendu, cet encouragement n'était pas pour Timothée uniquement. Nous devons tous avoir à cœur cette précieuse vérité divine, en la faisant connaître autour de nous, si le besoin s'en fait sentir. Toutefois, la meilleure manière de faire circuler cette vérité n'est pas toujours dans nos paroles.

Il n'est pas suffisant, voyez-vous, de se contenter de "connaître" la vérité de manière intellectuelle. Nous devons en plus avoir un réel désir de mettre en pratique ce que nous apprenons. Christ nous enseigne, dans Jean 7:17, que, "si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si [sa] doctrine est de Dieu" et, de ce fait, si elle est vraie ou non. Ainsi, afin de gagner une liberté totale par rapport à l'erreur, nous devons vouloir vivre et vivre la vérité de Dieu. Christ apprit à Ses disciples qu'ils connaîtraient la vérité et que celle-ci les affranchirait (Jean 8:32) - s'ils restaient fidèles à la parole de Dieu, c'est-à-dire s'ils continuaient à vivre en la mettant en pratique (v. 31).

Des enfants de lumière

L'apôtre Paul dit clairement que nous devons être "vêtus" ou "armés" de la vérité divine. Nous devons la "porter" constamment. Au sujet de l'armure de Dieu, Paul écrit dans Éphésiens 6:14: "Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture".

Jésus usa d'une métaphore identique dans Luc 12, disant à Ses disciples: "Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées. Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! […] Quel est donc l'économe fidèle et prudent que le maître établira sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi!" (vv. 35-43).

En rassemblant ces exhortations, il devrait être clair que, pour que nos reins soient ceints de la vérité, nous devons continuellement vivre la voie de la vérité (Ps. 119:30). Et, ce faisant, nous montrons un exemple que les autres répéteront peut-être. En effet, une des instructions de Jésus est que nos lampes doivent continuer à brûler. Ceci inclut que nous devons briller comme des lumières pour ceux qui sont dans les ténèbres (Rom. 2:19). Notre conduite irréprochable nous identifiera comme des enfants de Dieu, donnant la lumière aux autres dans cette génération tordue et perverse (Phil. 2:15). Nous devons "marcher comme des enfants de lumière" (Éph. 5:8) en accomplissant des œuvres bonnes et en servant autrui (Matth. 5:14-16). Pour accomplir cela, il nous faut nous revêtir de l'armure "de la lumière" (Rom. 13:12), dont la vérité fait partie. Et ceci signifie "marcher honnêtement, comme en plein jour" (v. 13) - en accord avec la lumière de la parole de Dieu (Ps. 119:105).

Notre "marche" chrétienne concerne la manière dont nous vivons notre vie. L'apôtre Pierre déclara: "C'est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l'ignorance. Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite [...] Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur" (1 Pierre 1:13-22).

Pierre fait bien comprendre qu'être correctement ceint signifie être obéissant à la vérité. Les enfants de Dieu ne vivent pas une vie de mensonges. La Bible nous apprend pleinement que seuls ceux qui observent les commandements de Dieu entreront dans la nouvelle Jérusalem. Ceux qui aiment et pratiquent le mensonge n'y seront pas les bienvenus (Apoc. 22:14-15). Nous devons nous rendre compte que la vérité et le mensonge sont incompatibles: en effet, ils sont diamétralement opposés. C'est pourquoi Paul, dans sa lettre aux Éphésiens, commanda: "renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain" (Éph. 4:25).

L'incompatibilité entre la vérité et le mensonge est quelque chose que nous devrions bien connaître. Ainsi parla l'apôtre Jean: "Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et parce qu'aucun mensonge ne vient de la vérité" (1 Jean 2:21). Pourquoi? Parce que Dieu est un Dieu de vérité, qui ne peut mentir (Deut. 32:4; Tite 1:2). Si nous disons quoi que ce soit de contraire à la vérité, si nous "modifions" la vérité d'une manière ou d'une autre, si nous énonçons de "pieux" mensonges, nous transgressons la parole de Dieu et sommes bien engagés dans le mensonge.

Bien entendu, cela implique plus que dire la vérité et se retenir de dire des mensonges, comme nous l'avons vu. Cela implique aussi notre conduite. Par exemple, si nous faisons une promesse et qu'ensuite nous refusions d'accomplir ce que nous avons promis, nous devenons des menteurs (cf. Nom. 30:2-3; Deut. 23:21-23; Ps. 15:1-5; 66:13-14; Prov. 20:25; Ps. 50:14; Eccl. 5:2-6).

Rappelez-vous ce que Pierre disait: en tant qu'"enfants obéissants", nous ne pouvons continuer à satisfaire nos anciennes convoitises charnelles. Si nous le faisons, nous ne pratiquons pas la vérité. Bien au contraire, nous marchons alors dans la voie de l'erreur, et y vivons donc (2 Pierre 2:18). Toute voie contraire à la voie divine est une erreur - un mensonge. Par exemple, les Écritures expliquent que le prophète Balaam, qui convoitait de l'argent, marchait dans l'erreur (Jude 11). Nous devons être capables de discerner l'esprit de la vérité et l'esprit du mensonge (cf. 1 Jean 4:6).

Lorsque nous marchons dans la vérité et la droiture, Dieu peut nous utiliser et Il nous utilisera comme Ses instruments. Souvent, en montrant simplement le bon exemple, il nous est possible de ramener "un pécheur de la voie où il s'était égaré" et de sauver "une âme de la mort" (Jac. 5:20). Cela signifie donc que notre conduite doit être intègre et vraie. Il ne peut pas être question d'actions dont nous aurions honte, si elles devaient être mises à jour. Remarquez, à cet égard, Jean 3:21: "mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu." Nous, qui avons été purifiés, devons marcher dans la voie de la vérité.

Les versets de Pierre cités plus haut révèlent qu'obéir à la vérité est directement lié au fait de s'aimer les uns les autres et de le faire avec un cœur pur, c'est-à-dire sans arrière-pensée. En fait, cela montre que nous sommes de la vérité. Jésus dit: "À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres" (Jean 13:35; cf. 15:12). Mais comment l'amour peut-il fournir une telle preuve, comment pouvons-nous le voir? L'apôtre Jean nous donne la réponse: "Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos cœurs devant lui" (1 Jean 3:18-19).

Nous n'aimons pas une personne "avec vérité", si nous refusons de l'aider alors qu'il est en notre pouvoir de le faire. Si, au contraire, nous aimons quelqu'un "en agissant", c'est visible - et l'on peut savoir que nous sommes de la vérité. C'est une question de pratique. La lettre de Jacques nous apprend que, "si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l'un d'entre vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et rassasiez-vous! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il?" (Jac. 2:15-16). Remarquez ce que demande Jacques: "Où la vérité de Dieu est-elle manifestée dans votre vie, si vous refusez d'aider ceux qui sont dans le besoin? Votre mauvais exemple aidera-t-il les autres à apprendre la vérité divine? Adoreront-ils Dieu lorsqu'ils constateront votre manque d'action malgré vos paroles de compassion?" Bien sûr que non!

Armé du même esprit

Mais comment pouvons-nous, êtres humains faibles, insignifiants et impuissants, oser croire que nous pourrions réellement soutenir la vérité divine? En effet, en ne regardant que ce que nous pouvons faire, de par nos propres forces, un tel effort est effectivement présomptueux, voire même impossible à accomplir. Dieu, par contre, ne S'attend pas à ce que nous agissions de par nous-mêmes. En fait, Il ne veut même pas que nous essayions cela, car nous échouerions certainement. Jacques nous met en garde à ce sujet: "Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement. Nous bronchons tous de plusieurs manières. […] La langue, aucun homme ne peut la dompter; c'est un mal qu'on ne peut réprimer; elle est pleine d'un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu" (Jac. 3:1-9). Ainsi, si chaque personne est vouée à échouer en paroles et en actes, comment pourrions-nous jamais être enseignants de la vérité de Dieu? Comment pourrions-nous jamais être de véritables représentants de Dieu, qui ne veut pas et donc ne peut pas mentir?

La réponse à ce dilemme nous est donnée dans la suite de Jacques 3. Bien que l'homme charnel soit incapable de se conduire lui-même de manière totalement fidèle à la vérité, le verset 10 souligne que cet homme charnel peut être vaincu, car il déclare avec emphase: "Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit ainsi." En d'autres termes, ces choses peuvent être changées. Nous pouvons devenir fidèles, obéissants à la parole de vérité de Dieu. Il nous est possible d'être considérés dignes d'enseigner la vérité divine aux autres - autant par notre exemple que par nos paroles. Mais comment?

Une fois encore, ce n'est pas par la force humaine. Mais il existe néanmoins une possibilité. Lorsque Paul déclare dans Éphésiens 6:14 que nous devons être ceints de la vérité, ses propos avaient déjà révélé comment cela pouvait être accompli. Comme cela a été dit, cette vérité est une partie de l'armure de Dieu (vv. 11, 13). Toutes les pièces de cette armure, la vérité incluse, doivent venir de Dieu. Elles doivent être données par Dieu. Et Dieu a promis de le faire. Cela dit, nous devons y prendre part aussi pour en être certains. Car nous devons accepter et ensuite utiliser la promesse de Dieu. Et, lorsque Dieu nous donne Sa vérité, nous donnant la compréhension, nous devons préserver cette précieuse connaissance. Nous devons la garder précieusement de telle sorte que nous ne l'oubliions pas et que, ainsi, elle ne nous échappe pas (Héb. 2:1). Mais posons-nous la question à présent: comment Dieu fait-Il pour nous donner la compréhension de Sa vérité?

Juste avant Sa crucifixion, Christ promit à Ses disciples de leur envoyer une autre aide, "l'Esprit de vérité" qui les conduirait "dans toute la vérité" (Jean 16:13). L'homme recevrait la véritable puissance, la vie et l'esprit divin. Le Père ainsi que le Christ habiteraient en l'homme au travers du Saint-Esprit (Rom. 8:9; Gal. 4:6). En effet, le Saint-Esprit, par lequel nous pouvons partager la pensée même de Dieu, est la source de toute l'armure de Dieu. C'est la raison pour laquelle Pierre a dit: "[…] vous aussi armez-vous de la même pensée" (1 Pierre 4:1); et cela inclut certainement la ceinture de la vérité de Dieu.

Bien plus encore, la vérité de Dieu ne peut venir que de Lui. Et nous ne pouvons comprendre Sa vérité que si nous sommes de Lui et de la vérité. Cela requiert que Dieu œuvre en nous et par nous. Et Il agit ainsi par Son Esprit. D'ailleurs, le Saint-Esprit ne nous enseigne pas seulement toute la vérité. Car la véritable connaissance est sans valeur, si elle n'est pas mise en pratique, utilisée. C'est la raison pour laquelle nous lisons que "l'Esprit de vérité" de Dieu est également un esprit "de force, d'amour et de sagesse" (2 Tim. 1:7). Le Saint-Esprit de Dieu nous communique le pouvoir d'obéir à la vérité (cf. 1 Pierre 1:22). Il nous donne la force d'aimer notre prochain sincèrement, ardemment et fidèlement - ce qui peut inclure le partage avec lui de nos possessions physiques ou, à certains moments, de notre connaissance spirituelle. Et il nous donne la puissance de faire cela avec un "esprit saint", c'est-à-dire avec le discernement nous permettant de savoir comment agir de manière à ne pas causer la moindre offense inutile (cf. 1 Tim. 3:15).

Avec l'Esprit de Dieu œuvrant puissamment par nous et en nous, nous pouvons être réellement ceints de la vérité de Dieu. Alors, nous croîtrons spirituellement. La vie chrétienne est une vie de progression constante dans l'apprentissage et la mise en pratique de la vérité de Dieu. Et pour ceux qui sont ceints de cette vérité, cela signifie croître dans la connaissance, continuant à devenir de plus en plus parfaits en amour et en bonne conduite et continuant à partager avec autrui ce qu'ils ont appris, et tout cela jusqu'au jour du retour du Christ. Et alors, quelque chose de remarquable se produira.

Nous avons lu dans Luc 12:35 que nous devons ceindre les reins de notre entendement dans l'attente du retour de notre Maître, ce qui suppose de vivre la vérité de Dieu au fur et à mesure que nous la comprenons. Mais nous n'arriverons jamais à une compréhension parfaite et totale de la vérité divine dans cette vie (1 Cor. 13:9-12). Cependant, l'Esprit de Dieu nous guidera de plus en plus dans la vérité, et nous devons devenir de plus en plus parfaits, croissant dans la parfaite connaissance de Christ, c'est-à-dire dans la compréhension que le Christ a de la vérité divine. Et nous devons, bien entendu, mettre en pratique ce que nous apprenons. Mais la parfaite compréhension ne viendra que lorsque nous serons changés à la résurrection pour aller à la rencontre du Christ lors de Son retour. Remarquez comment on y fait référence, un peu plus loin, dans Luc 12.

Quand Christ reviendra et nous "trouvera veillant! [...], il se ceindra" Lui-même et nous servira (Luc 12:37). Quoique cette citation doive être comprise littéralement, il semble que ce passage ait un sens symbolique. Christ, notre Maître, qui est ceint d'une parfaite compréhension de la vérité de Dieu, nous servira en nous communiquant cette ultime compréhension. Il nous donnera toute la vérité que Lui-même possède. Dès lors, l'Esprit aura accompli ce qui fut promis: nous guider dans "toute" la vérité.

Quel incroyable processus nous est décrit ici! Dieu nous a préparé un avenir que le monde actuel ignore totalement. Mais vous avez le privilège de le connaître. Il est demandé davantage à ceux qui savent (Luc 12:48). Ainsi, continuons à marcher de plus en plus hardiment dans la voie de vie divine. Continuellement ceints de Sa vérité, puissions-nous aller de l'avant!

 

La cuirasse de la justice

Les véritables chrétiens, les disciples de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, sont appelés à la justice. En effet, dans ce qui est traditionnellement appelé le "sermon sur la montagne", Jésus nous a donné notre ordre de mission principal: "Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu" (Matth. 6:33)

. Plus haut, dans ce même sermon, dans le préambule de ce qui ressort finalement comme étant la "constitution" chrétienne délimitant des principes par lesquels Ses élus devraient vivre, Christ a mis l'accent sur ce que Dieu attendait réellement des croyants par rapport aux normes établies par la religion officielle de l'époque. Il dit: "Si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux" (Matth. 5:20). En outre, l'apôtre Paul, plus tard, expliqua qu'en étant vêtus de "l'armure spirituelle de Dieu", les chrétiens se doivent d'avoir "revêtu la cuirasse de la justice" (Éph. 6:14).

Mais, demandons-nous, qu'est-ce exactement que la justice?

Qu'il soit dit clairement que la véritable justice, requise pour le salut, est quelque chose de totalement différent de ce que la plupart des personnes considèrent et acceptent comme étant la justice. En effet, comme pour tout autre produit, pour la justice aussi, il existe des contrefaçons. Comme nous allons le voir, les êtres humains, aidés et encouragés par "le dieu de ce siècle" (cf. 2 Cor. 4:4), ont imaginé un substitut trompeur qui a induit en erreur et séduit des foules de gens jusqu'à ce jour.

Mais nous, regardons premièrement à la véritable justice. L'authentique justice - quoiqu'il n'y en ait qu'une seule véritable - se trouve être nettement différente de sa contrepartie imposée au monde chrétien par Satan et ses ministres (cf. 2 Cor. 11:15). C'est à cette véritable justice que tout véritable chrétien doit aspirer, s'il veut suivre les enseignements clairs du Sauveur de l'humanité, afin de recevoir la couronne de justice que Sa mort et Sa résurrection ont rendue accessible.

Encore une fois, qu'est-ce exactement que la justice? En tant que soldats chrétiens, nous devons connaître la réponse - en vue d'accomplir le but réel de Dieu dans notre vie.

En accord avec Dieu

Afin de comprendre exactement ce qu'est la véritable justice, nous devons savoir où chercher les informations à son propos et l'origine de ses principes. Bien entendu, toute considération définitive sur le sujet ne doit être basée que sur les principes contenus dans la parole inspirée de Dieu, et particulièrement sur ceux établis par l'exemple et l'enseignement de Jésus-Christ Lui-même. Dieu ne nous a pas laissés dans l'ignorance, mais nous devons diligemment rechercher tous les détails relatifs à ce sujet et "dispen[ser] droitement la parole de la vérité" (cf. 2 Tim. 2:15).

Comme le mot le suggère, la justice est l'essence même d'être "juste", d'agir "avec justice" aux yeux de Dieu, de choisir le bien plutôt que le mal, ce qui illustre les intentions du grand plan de salut divin pour l'humanité. Ce qui est intéressant, c'est que, dans l'original hébreu de l'Ancien Testament tout comme dans l'original grec du Nouveau Testament, les mots traduits par "droit" et "droiture" aussi bien que par "juste" et "justifié" ont une racine commune signifiant "aligner", le sens donné ici étant celui d'un parfait alignement avec Dieu et Sa voie.

Nous pouvons voir cela plus clairement encore lorsque nous recherchons la définition biblique de la justice. Le roi David de l'ancien Israël l'énonça parfaitement dans un psaume adressé à Dieu: "Tous tes commandements sont justes" (Ps. 119:172). Ainsi, afin d'être droits avec Dieu, nous devons observer Sa loi. En effet, c'est là le message de toute la Bible, Jésus ayant dit Lui-même: "Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements" (Matth. 19:17).

Pourtant, certains pensent que Jésus enseigna uniquement un message d'"amour" - abrogeant les anciennes exigences d'obéissance à Dieu. Mais Jésus n'annula pas la loi de Dieu, comme plusieurs l'affirment de nos jours. En effet, dans 1 Jean 5:3, l'amour de Dieu est défini comme l'observance de Ses commandements. De plus, Jésus fit précéder Son commentaire concernant le fait de surpasser la justice des scribes et des pharisiens (Matth. 5:20) par ces mots: "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux" (vv. 17-19).

Cependant, certains considèrent que l'observance rituelle de la lettre de la loi remplit l'exigence de justice que Dieu nous a donnée. Néanmoins, en nous demandant d'observer Ses commandements, Dieu avait bien plus à l'esprit. Dans le sermon sur la montagne, Jésus expliqua, sans aucune équivoque, "l'amplification" de la loi de Dieu que Son ministère devait enseigner et démontrer (cf. És. 42:21). Il vint pour nous montrer l'esprit de la loi, c'est-à-dire la signification plus large de la loi, l'intention réelle de Dieu lorsqu'Il donna Ses commandements.

Notez l'explication du Christ concernant le sixième commandement contre le meurtre: "Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d'être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges, […] et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d'être puni par le feu de la géhenne" (Matth. 5:21-22). Ainsi, Christ démontra combien la loi de Dieu était bien plus exigeante que ce qui avait été cru auparavant. Il interdit non seulement les actions, mais même les pensées qui mènent à celles-ci.

Un autre exemple, qui suit immédiatement le précédent, est celui du septième commandement contre l'adultère. Jésus dit: "Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras point d'adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur" (vv. 27-28). Encore une fois, le commandement est transgressé par les pensées - il est violé dans le cœur. Et c'est dans le "cœur", qui est le siège des émotions et des sentiments, que nous devons observer la loi de Dieu. C'est là le véritable but de la Nouvelle Alliance sous laquelle les chrétiens se trouvent. En la décrivant, Dieu dit: "Mais voici l'alliance que je ferai […] Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur" (Héb. 8:10; cf. Jér. 31:33).

"Et cela, afin que la justice de la loi soit accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l'Esprit" (Rom. 8:4). Un peu plus loin, nous examinerons le besoin de l'Esprit de Dieu. Mais, avant cela, voici une mise en garde concernant un point sur lequel plusieurs trébuchent.

Attention à la propre justice

Aussi simple que cela puisse paraître, la pratique de l'authentique justice dépasse les aptitudes naturelles de l'homme. La parole de Dieu dit: "L'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas" (Rom. 8:7). En effet, les Écritures nous disent qu'"il n'y a point de juste, pas même un seul; nul n'est intelligent, nul ne cherche Dieu" (Rom. 3:10-11). Dans toute l'histoire humaine, seul Jésus-Christ vécut une vie parfaitement juste. Et ceci fut possible uniquement parce qu'Il avait l'Esprit Saint sans mesure depuis Sa conception. Car, comme nous allons le voir, ce n'est qu'avec l'aide de Dieu - en fait, avec Sa justice - que nous pouvons aspirer à une authentique justice dans notre propre vie.

Pourtant, comme cela a été mentionné, il existe une contrefaçon de la justice que Satan a imposée au monde. Essayer d'atteindre la justice sans la confiance totale et complète en l'aide de Dieu s'appelle la propre justice - ou, dans la parole de Dieu: "notre justice".

Le prophète Ésaïe écrit: "Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé" (És. 64:5). Le prophète décrivait parfaitement le peuple de l'ancien Israël. Leur problème principal était de vouloir essayer d'atteindre la justice par de simples efforts humains. Paul explique: "Frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés. Je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence: ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu" (Rom. 10:1-3).

Ce problème s'avéra pire parmi les dirigeants religieux de l'époque du Christ. L'hypocrisie à laquelle Il S'opposa si violemment chez les pharisiens et les bigots religieux, c'était leur propre justice venant de leur observance de la lettre de la loi dans une attitude de jugement des autres et d'exaltation personnelle (cf. Matth. 23.). Bien plus, Christ les réprimanda pour avoir émis une liste stricte - absurde même - de règles auxquelles les gens devaient obéir et qui allaient directement à l'encontre de l'intention des commandements de Dieu (cf. Matth. 15:1-9). Effectivement, ceci semble être l'un des pires exemples de contrefaçon satanique qui aient jamais existé. Et il nous incombe de nous assurer de l'éviter absolument (v. 14).

Comme le patriarche Job le constata (Job 42:5-6), la perfection de la justice de Dieu va bien au-delà de tout ce que nous pouvons atteindre dans la chair (cf. 1 Jean 1:8, 10). Néanmoins, avec l'aide divine, nous pouvons débuter notre voyage vers la justice parfaite qu'Il nous offre - et commencer à vivre selon elle en croissant continuellement, même de nos jours. Mais comment?

Uniquement de Dieu

En tant que véritables chrétiens, nous devons apprendre à regarder vers Dieu, plutôt que vers nous-mêmes, comme auteur de notre salut. Dieu est Celui qui nous accorde la puissance qui nous rend capables d'atteindre Ses exigences d'obéissance et de ténacité, et ce pouvoir, c'est Son Esprit Saint. Vous rappelez-vous que l'amour est défini comme l'observance des commandements de Dieu? Et bien, cet amour "est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit" (Rom. 5:5). En effet, l'amour est la première qualité du fruit de l'Esprit de Dieu (Gal. 5:22-23). Et, comme l'explique Actes 2:38, l'Esprit Saint est donné lors de notre repentance, c'est-à-dire lorsque l'on se tourne vers Dieu et qu'on Lui obéit (Actes 5:32). C'est le symbole extérieur visible du baptême. Ainsi, la justice, pareillement aux qualités par lesquelles elle passe, est un don de Dieu.

Une autre caractéristique du fruit de l'Esprit de Dieu est la foi (Gal. 5:22-23) - une qualité essentielle pour atteindre une justice authentique. Souvenez-vous que nul n'est vraiment juste de par ses propres mérites. Car, à l'exception de Christ, nous avons tous péché (Rom. 3:23). Et aucune obéissance future à la loi de Dieu ne pourra effacer la désobéissance passée dont nous avons tous été coupables. Être déclaré juste n'est possible que par le sang de Jésus-Christ. Il a payé l'amende du péché à notre place de telle sorte que notre ardoise a pu être effacée, si on peut le dire ainsi. Néanmoins, nous devons accepter ce sacrifice, ayant foi dans l'expiation accomplie par celui-ci afin qu'il puisse s'appliquer à nous. Nous sommes alors considérés comme justes devant Dieu. Mais ce n'est pas tout. Nous devons continuer dans la justice - qui, une fois encore, n'est possible qu'au travers de la foi. Comme Paul l'explique, la loi est confirmée par la foi (Rom. 3:31), c'est-à-dire que, par la foi, l'obéissance à Dieu est réellement possible comme expression d'un amour véritable. Car la foi, celle que l'on reçoit par l'Esprit Saint de Dieu, nous communique la puissance de vaincre le péché (1 Jean 5:4). Voilà le chemin de la justice authentique.

Comme nous l'avons vu, Paul était inspiré, dans son choix des diverses pièces de l'armure spirituelle chrétienne, en illustrant la justice par une "cuirasse". En effet, Dieu inspira cette même image dans Ésaïe 59:17. Cependant, veuillez noter quels autres mots Paul utilise pour la même pièce de l'armure: "Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, ayant revêtu la cuirasse de la foi et de la charité" (1 Thess. 5:8). Comme nous venons de le voir, c'est par la foi que la justice (la véritable obéissance aux commandements) est engendrée et c'est par l'amour qu'elle est exprimée.

Pour aller un peu plus loin, il est intéressant de constater que la cuirasse est l'élément de l'armure qui offre au combattant une protection essentielle contre les coups de l'ennemi portés aux organes vitaux du corps. Sans elle, il est vulnérable et en grand danger. La cuirasse est indispensable pour parer les coups de l'adversaire. Considérez également que l'organe principal derrière la cuirasse est le cœur: figurativement, c'est le lieu où la loi de Dieu doit être observée et préservée contre l'ennemi.

Cette compréhension, qui doit diriger notre vie, est une partie importante du message de l'Évangile. Car la justice authentique, qui vient par la foi, est révélée en elle: "[…] l'Évangile: c'est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, […] parce qu'en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu'il est écrit: Le juste vivra par la foi" (Rom. 1:16-17). Nous voyons ici que la justice est l'une des fonctions de l'Évangile, une manifestation de la puissance de Dieu à l'œuvre dans la vie des hommes et des femmes qui vivent réellement par la foi.

Ce qui est extraordinaire, c'est que l'Évangile lui-même est une partie de l'armure du chrétien. Ainsi, tout est lié. En effet, puisque toute notre armure nous est nécessaire pour atteindre la justice, chaque partie de celle-ci pourrait être appelée "l'armure de justice" - et c'est effectivement ce que fait Paul dans 2 Corinthiens 6:7. Mais il est essentiel de se rappeler qu'il s'agit de "l'armure de Dieu". Cette armure doit venir de Lui. Notre justice doit venir de Lui, ou alors ce n'est pas la véritable justice. Il faut toujours nous souvenir que nous avons besoin d'armes véritables pour une protection certaine contre les attaques de Satan. Nous ne pouvons nous permettre de nous appuyer sur une pâle imitation, si nous souhaitons gagner le combat.

Bien que nous ayons pu voir que la justice n'est pas une caractéristique inhérente à l'homme, la Bible indique que certains individus l'atteignirent. Dans Hébreux 11 et d'autres passages, Dieu cite plusieurs hommes et femmes de foi, et Il nous encourage, par leur exemple, à comprendre notre part à faire. Le meilleur exemple est celui du "père des croyants", le patriarche Abraham. Par une juste obéissance, Abraham démontra son inébranlable foi en Dieu (Gen. 22:18; 26:5; Jac. 2:14-26) - et cela permit à Dieu de le lui imputer à justice (v. 23). Mais, comme pour nous, cette justice ne venait pas d'Abraham, mais de Dieu.

Dieu, par l'action de Son Esprit, génère activement une saine justice en nous afin de nous élever plus tard à Son propre niveau d'existence - à un caractère saint, parfait et juste. C'est l'essence même de l'Évangile du Royaume de Dieu et le véritable fondement de la mission de l'Église de Dieu: prêcher cet Évangile.

Au cours de l'accomplissement final des événements prophétisés, lorsque Jésus-Christ reviendra pour établir le Royaume de Dieu sur terre afin de gouverner toutes les nations avec droiture, nous nous joindrons à Lui pour donner le parfait exemple de la justice aux nations du monde. Et lorsque Dieu répandra Son Esprit sur toute chair à cette époque-là, il y aura une compréhension universelle de la vérité de Dieu. L'ancienne captivité du monde entre les mains de Satan sera terminée, et les faux enseignants seront supprimés. Toutes les nations commenceront à marcher dans la voie de la justice - non leur propre justice, mais celle de Dieu. Notez ce que Jérémie prophétisa au sujet de Dieu à cette époque: "Et voici le nom dont on l'appellera: l'Éternel notre justice" (Jér. 23:6).

Quelle merveilleuse époque devant nous! La bonne nouvelle de l'Évangile est le triomphe ultime de la justice sur l'injustice, de la vérité sur l'erreur, du bien sur le mal. Depuis le commencement, le plan de salut de Dieu a été de développer la véritable justice au sein de l'humanité, nous ouvrant les portes de Sa propre famille afin de partager le gouvernement du vaste univers et au-delà. Quelle incroyable destinée! Puissions-nous, chacun de nous qui revêtons la cuirasse de la justice, toujours la garder prudemment en place sur notre cœur. Et un jour, selon les mots de Matthieu 13:43: "Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende."

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