EPITRE DE PAUL AUX

DERNIÈRE PARTIE

CHAPITRE 13

Romains 13:1: "Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu."
Remarquons bien que, dans le verset, Paul n'utilise pas le mot "obéir", il parle de se soumettre. Pourquoi?

"Et les ayant appelés, ils leur défendirent absolument de parler et d'enseigner au nom de Jésus. Pierre et Jean leur répondirent: Jugez s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu" (Actes 4:18-19).

"Pierre et les apôtres répondirent: Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes" (Actes 5:29).
Cependant, quand il parle des "autorités", Pierre, tout comme Paul, ne se sert plus du verbe "obéir". Lisons-le dans 1 Pierre 2:13-17: "Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain, soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. Car c'est la volonté de Dieu qu'en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais en agissant comme des serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde; aimez les frères; craignez Dieu; honorez le roi."

En fait, les cinq versets que nous venons de lire confirment les sept versets écrits par Paul dans le treizième chapitre de l'épître aux Romains.

Il nous faut donc "obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes", sachant que nous devrons peut-être en payer les conséquences. C'est ce qui s'est passé pour les apôtres qui ont été emprisonnés, suppliciés, martyrisés.

Par contre, si les lois humaines ne sont pas contraires aux ordres, aux lois et aux commandements de Dieu, alors nous devons nous y soumettre, car ceux qui refusent de se soumettre aux "autorités" se rebellent contre Dieu.

Se soumettre aux "autorités" est un devoir chrétien!

Dieu établit les rois, c'est-à-dire les nations comme l'indique Apocalypse 17:12. Il a placé Satan sur cette terre.

"Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit: Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m'a été donnée et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi" (Luc 4:5-7).

Cependant, Satan est limité. C'est ce que nous expliquent les premiers chapitres du livre de Job.

La lettre de Jude nous montre que l'archange Michel respectait le poste d'autorité qui avait été donné à Satan: "Malgré cela, ces hommes aussi, entraînés par leurs rêveries, souillent pareillement leur chair, méprisent l'autorité et injurient les gloires. Or l'archange Michel, lorsqu'il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n'osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime!" (Jude 8-9).

Romains 13:2: "C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes."

"Ceux qui résistent" en subiront les conséquences car, en fin de compte, ils résistent à Dieu.
Même si le pouvoir en place ne fait pas sa part, même s'il agit avec tyrannie, nous n'avons pas à nous opposer à lui car, si Dieu le laisse en place, pourquoi alors vouloir nous opposer à Dieu?

Souvenons-nous de l'attitude de David envers le roi Saül. Il savait que Saül avait été mis en place par Dieu, il ne s'est pas opposé à lui, il ne s'est pas rebellé contre lui.

Ceci ne signifie pas que nous ne devrions pas nous défendre. Un bel exemple de défense, et cela dans la soumission aux autorités, nous est donné par Paul dans Actes 22:22-29: "Ils l'écoutèrent jusqu'à cette parole. Mais alors ils élevèrent la voix, disant: Ôte de la terre un pareil homme! Il n'est pas digne de vivre. Et ils poussaient des cris, jetaient leurs vêtements, lançaient de la poussière en l'air. Le tribun commanda de faire entrer Paul dans la forteresse, et de lui donner la question par le fouet, afin de savoir pour quel motif ils criaient ainsi contre lui. Lorsqu'on l'eut exposé au fouet, Paul dit au centenier qui était présent: Vous est-il permis de battre de verges un citoyen romain, qui n'est pas même condamné? À ces mots, le centenier alla vers le tribun pour l'avertir, disant: Que vas-tu faire? Cet homme est Romain. Et le tribun, étant venu, dit à Paul: Dis-moi, es-tu Romain? Oui, répondit-il. Le tribun reprit: C'est avec beaucoup d'argent que j'ai acquis ce droit de citoyen. Et moi, dit Paul, je l'ai par ma naissance. Aussitôt ceux qui devaient lui donner la question se retirèrent, et le tribun, voyant que Paul était Romain, fut dans la crainte parce qu'il l'avait fait lier."

Paul ne s'oppose pas, il ne se rebelle pas, mais alors qu'il est lié pour recevoir le fouet, il se défend sans arrogance, sans menace.

Romains 13:3: "Ce n'est pas pour une bonne action, c'est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l'autorité? Fais le bien, et tu auras son approbation."

Le mot "magistrat" est traduit du grec archon qui signifie "chef", "magistrat", "prince", "quelqu'un qui dirige".

Aussi longtemps que nous nous conformons aux lois humaines, pour autant qu'elles ne soient pas contraires aux lois divines, nous ne devons pas craindre l'autorité, quelle qu'elle soit.

Si nous faisons le bien, si nous respectons les lois du pays dans lequel nous nous trouvons, alors nous n'avons pas à redouter "les magistrats"; au contraire, nous avons leur approbation.

Romains 13:4: "Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal."

"Les magistrats", qu'ils soient bons ou mauvais, sont des serviteurs de Dieu, puisque toute autorité vient de Dieu.

Si nous sommes véritablement chrétiens, nous ne sommes plus du monde, comme Jésus-Christ le confirme, et nous devons bien comprendre la différence entre être "du monde" et être "dans le monde".

"Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité. Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde" (Jean 17:14-18).

Bien sûr, nous accomplissons les fonctions d'ambassadeurs pour Christ depuis que nous sommes une nouvelle créature, comme Paul l'écrit dans 2 Corinthiens 5:17-18: "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation."
Mais nous ne devons pas oublier qu'un ambassadeur doit se soumettre aux lois du pays dans lequel il se trouve.

Romains 13:5: "Il est donc néces-saire d'être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience."

"Par motif de conscience" parce que nous savons que c'est la volonté de Dieu et que nous nous y soumettons.

Romains 13:6: "C'est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction."

Leur "fonction" est de faire appliquer les lois du pays, de punir ceux qui les transgressent. Leur "fonction" est aussi de maintenir l'ordre dans le pays.

Romains 13:7: "Rendez à tous ce qui leur est dû: l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur."

Remarquons bien que Paul ne dit pas "donnez", mais "rendez", et cela fait une énorme différence.

Cela "leur est dû" en retour pour le poste, pour la fonction qu'ils occupent, comme Jésus le déclare dans Marc 12:13-17: "Ils envoyèrent auprès de Jésus quelques-uns des pharisiens et des hérodiens, afin de le surprendre par ses propres paroles. Et ils vinrent lui dire: Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu ne t'inquiètes de personne; car tu ne regardes pas à l'apparence des hommes, et tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César? Devons-nous payer, ou ne pas payer? Jésus, connaissant leur hypocrisie, leur répondit: Pourquoi me tentez-vous? Apportez-moi un denier, afin que je le voie. Ils en apportèrent un; et Jésus leur demanda: De qui sont cette effigie et cette inscription? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit: Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Et ils furent à son égard dans l'étonnement."

Romains 13:8: "Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi."

Nous ne devons "rien", si nous rendons "impôt", "tribut", "crainte", "honneur", comme cela nous est demandé dans le verset précédent.

Toutefois, il y a une dette que nous ne pourrons jamais rembourser entièrement car nous ne finirons jamais de la payer: c'est la dette d'amour.

Nous devons aimer tous les hommes, car notre prochain, c'est chaque être humain.

Il n'est pas question d'aimer leur façon de vivre, mais chaque homme est un Dieu en puissance, chaque être humain aura sa chance.

Rappelons-nous que Jésus-Christ est venu afin de mourir pour tous, et, lorsque Dieu ôtera le voile qui empêche cette grande majorité de connaître la vérité, nous serons étonnés d'en trouver beaucoup qui seront plus attachés à la lettre et à l'esprit de la loi que nous ne le sommes nous-mêmes aujourd'hui. Nous verrons alors des gens qui voudront obéir à Dieu de tout leur cœur et qui feront vraiment l'impossible pour Lui être agréable.

Romains 13:9: "En effet, les commandements: Tu ne commettras point d'adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu'il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même."

Dans ce verset, Paul cite quatre des dix commandements qui traitent des rapports avec le prochain, mais il ne se limite pas à ces quatre commandements-là, puisqu'il ajoute: "et ceux qu'il peut encore y avoir, se résument dans cette parole". S'ils "se résument", c'est qu'ils ne sont pas encore remplacés, ils ne sont pas supprimés ou abolis, sinon il ne serait pas nécessaire de les résumer.

Et si nous devons aimer notre prochain, à combien plus forte raison devons-nous aimer Dieu en observant les quatre premiers commandements qui traitent des rapports de l'homme avec son Créateur.

Romains 13:10: "L'amour ne fait point de mal au prochain: l'amour est donc l'accomplissement de la loi."

"L'amour est l'accomplissement de la loi", il ne peut donc être l'abolition de la loi, puisque "l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements" (1 Jean 5:3).

Romains 13:11: "Cela importe d'autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru."

Chaque jour qui passe nous rap-proche du "salut", si nous faisons notre part! Et cela, à cause de la mort qui s'approche de nous chaque jour qui passe, puisque nos jours sont comptés. De toute façon, chaque jour nous rapproche du retour de Christ.

Trop souvent, nous sommeillons, nous ne voyons pas ce que nous devrions voir. Nous devrions reconnaître ce qui est provisoire, c'est-à-dire distinguer ce qui est matériel de ce qui est spirituel.

Gardons les yeux ouverts et discernons quelles sont les vraies valeurs, celles qui ne périront jamais.

Romains 13:12: "La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière."

"Dépouillons-nous", dévêtons-nous des œuvres des ténèbres, tout comme on enlève un vêtement sale.

Ceci est à rapprocher de Éphésiens 5:8-14: "Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur; et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. Car il est honteux de dire ce qu'ils font en secret; mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car tout ce qui est manifesté est lumière. C'est pour cela qu'il est dit: Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera."
Romains 13:13: "Marchons honnê-tement, comme en plein jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des querelles et des jalousies."

Ce que ce verset décrit, ce sont les œuvres de la chair. Faisons donc en sorte de nous accrocher au fruit de l'Esprit avec ses nombreuses qualités.

Romains 13:14: "Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises."

Comment pouvons-nous nous revêtir "du Seigneur Jésus-Christ"? En abandon-nant le vieil homme et en revêtant l'homme nouveau, afin que Jésus-Christ puisse vivre Sa vie en nous.
Il faut donc que nous nous revêtions "d'un fin lin, éclatant, pur", comme le demande Apocalypse 19:7-8: "Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints."

Les écrits de Paul ne sont pas toujours faciles à comprendre, c'est ce que Pierre lui-même reconnaît: "C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine" (2 Pi. 3:16).

Si l'on prend la peine d'examiner l'épître de Paul aux Romains, on peut constater que Paul explique et démontre que la loi divine (autre que celle des sacrifices) est toujours en vigueur, même après la mort du Christ.

Il suffit, pour s'en rendre compte, de lire Romains 2:13 ainsi que Romains 3:31.

Pour comprendre Paul, il est parfois nécessaire de remplacer le mot qu'il utilise par la définition que la Bible donne de ce mot.

La définition du péché nous est donnée dans 1 Jean 3:4 où il est écrit que "le péché est la transgression de la loi".

Remplaçons, dans les versets qui suivent, le mot "péché" par "transgression de la loi", et alors tout devient clair: "Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché [la transgression de la loi] afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché [à la transgression de la loi], comment vivrions-nous encore dans le péché [la transgression de la loi]?" (Rom. 6:1-2).

"Que le péché [la transgression de la loi] ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises" (Rom. 6:12).

"Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché [transgression de la loi]? Loin de là! Mais je n'ai connu le péché [la transgression de la loi] que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point. Et le péché [la transgression de la loi], saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché [la transgression de la loi] est mort" (Rom. 7:7-8).

Pourquoi Paul écrit-il que "sans loi, le péché est mort"? Il y a déjà répondu dans Romains 4:15 et 5:13.

Si le gouvernement décidait d'abolir la loi de la circulation routière, il n'y aurait plus de transgression, plus personne ne pourrait enfreindre le code de la route et donc être sous son salaire, c'est-à-dire sous l'amende que cette loi imposait en cas de transgression.

Sans la loi de la circulation routière, la transgression du code de la route deviendrait impossible.

Il en est de même avec la loi divine: si elle est abolie, si elle n'existe plus, alors on ne peut plus la transgresser, le péché est devenu impossible.

Un autre point qu'il nous faut bien comprendre, c'est ce que Paul entend par être "sous la loi" et ne pas être "sous la loi".

Que signifie Romains 6:14: "Car le péché [la transgression de la loi] n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce"?

"Le salaire du péché [de la trans-gression de la loi], c'est la mort" (Rom. 6:23).

"Car tous ont péché [transgressé la loi]" (Rom. 3:23).

Par conséquent, puisque la loi est toujours en vigueur, puisque tous les hom-mes l'ont transgressée, tous les hommes sont passibles du salaire du péché, ils sont passibles de la mort.

Ils sont "sous la loi", sous l'amende encourue par suite du péché, car la loi réclame leur vie.
Mais Jésus-Christ est mort pour nous, à notre place, c'est ce que confirme Romains 5:8-9: "Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère."

Puisque nous nous sommes repentis de nos transgressions passées et que nous marchons "en nouveauté de vie", ayant adopté le mode de vie, la façon de vivre décrite dans la Bible, nous "avons été baptisés". Lisons ce que Paul écrit dans Romains 6:3-9: "Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui."

"La mort [ce salaire que nous réclamait la loi] n'a [maintenant] plus de pouvoir sur nous." Nous ne sommes donc plus sous la loi, mais nous sommes graciés, nous sommes sous la grâce, puisque Jésus-Christ a payé l'amende à notre place.

Bien entendu, si nous sommes graciés, ce n'est pas pour recommencer les mêmes transgressions. Il nous faut donc vivre dans l'observance des lois divines qui sont éternelles. Il nous faut poursuivre ce nouveau mode de vie et vivre comme Jésus-Christ a vécu alors qu'Il était sur cette terre. Ce n'est qu'ainsi qu'Il vivra Sa vie en nous!

Nous allons maintenant étudier Romains 14 mais, pour bien comprendre ce chapitre, nous devons nous rappeler que Paul s'adresse aux saints qui sont à Rome, c'est-à-dire, comme nous l'avons vu au premier chapitre, à des gens qui n'ont pas encore acquis une connaissance parfaite, car il n'y avait pas de réunions locales régulières, il n'y avait pas encore de ministre. Voilà pourquoi ils étaient encore divisés au sujet de certaines coutumes.

Certains de ces nouveaux convertis refusaient encore de manger de la viande d'une manière continue ou certains jours seulement. Ils étaient des végétariens à temps partiel ou même à temps plein, et cela, à cause de leurs anciennes croyances ou parce que la plupart des viandes qui étaient vendues au marché avaient été offertes aux idoles. Ils répugnaient donc à en manger.

Ce chapitre s'adresse donc aux végétariens et à ceux qui s'abstenaient totalement ou partiellement de viandes. Il n'a absolument rien à voir avec le quatrième commandement ou avec les fêtes de l'Éternel, pas plus qu'il ne met en cause les viandes pures et impures mentionnées dans Lévitique 11.

À l'époque de Paul, les membres de l'Église avaient des problèmes, principa-lement ceux qui quittaient leurs anciennes croyances païennes pour venir à la vérité.

Le stoïcisme et l'ascétisme étaient répandus dans le monde grec et romain. On considérait le plaisir, même le plaisir sain, comme un péché. On parlait de mortification certains jours de la semaine.

D'autres craignaient de manger de la viande, car on offrait des animaux aux idoles, ensuite ces viandes étaient vendues sur le marché. Pouvait-on, oui ou non, en manger? Voilà la question que quelques-uns se posaient!

Voyons la réponse de Paul:

CHAPITRE 14

Romains 14:1: "Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions."

Un "faible dans la foi", c'est bien souvent quelqu'un qui est nouveau ou encore qui a des problèmes à effacer ou à oublier ses anciennes croyances.

Il n'y a pas si longtemps, on trouvait des gens qui refusaient de manger de la viande le vendredi et, de nos jours encore, il y a beaucoup de personnes qui refusent de manger ou même de servir le moindre morceau de viande le vendredi saint.

Et Paul, qui écrit aux chrétiens qui sont à Rome, sait qu'il y a parmi eux quelques membres qui sont encore faibles "dans la foi".

Il donne donc le conseil: "Ne discutez pas sur les opinions"!

Romains 14:2: "Tel croit pouvoir manger de tout; tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes."

Nous nous trouvons ici devant deux catégories de personnes: celles qui mangent "de tout" (mais de toutes viandes pures, celles qui sont autorisées par Dieu) et celles qui ne mangent "que des légumes" parce qu'elles sont végétariennes ou parce qu'elles craignent de manger de la viande qui aurait été offerte aux idoles.

Cette réaction existait aussi au sein de l'Église de Dieu qui était à Corinthe. Voilà pourquoi Paul leur en parlera dans sa première épître. Il y écrit ceci: "Nous savons qu'il n'y a point d'idole [que les idoles sont vaines, qu'elles ne sont que superstition, qu'elles n'existent pas] [...] Mangez de tout ce qui se vend au marché" (1 Cor. 8:4; 10:25). Il sous-entend, bien entendu, toutes les viandes pures, comme cela est démontré dans le contexte.

Romains 14:3: "Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli."

"Celui qui mange" de tout n'a pas à juger "celui qui ne mange pas" de tout.

Les chrétiens qui sont à Rome n'ont pas encore de ministre, Paul recommande donc de ne pas juger, de ne pas mépriser, car toutes ces disputes sur les jours maigres ou non sont pour ainsi dire secondaires, aussi longtemps qu'il n'y a pas d'autorité établie!

Pour l'instant, une seule chose compte: puisque "Dieu" les "a accueillis", que personne ne les rejette.

Romains 14:4: "Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir."

"Qui es-tu, toi qui juges?" Le mot "juges" est ici traduit du grec krino!

C'est Dieu qui est en charge! C'est à Lui de révéler Sa volonté à ceux qui sont encore faibles dans la foi, et cela au moment qu'Il juge le mieux adapté.

Par conséquent, s'il y a encore des choses que certains qui sont faibles dans la foi n'ont pas encore comprises, cela n'est pas une raison pour les mépriser, pour les dédaigner. De toute façon, s'ils sont vraiment appelés, Dieu a le pouvoir de les affermir.

Romains 14:5: "Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction."

Paul ne dit pas que Dieu "fait une distinction entre les jours" ou que Dieu "les estime tous égaux". Il est question ici de ce que certains hommes pensent et non de ce que Dieu dit. Ce verset ne traite pas du sabbat, comme beaucoup veulent le croire.

Ce qui nous juge, c'est la parole de Dieu, non pas les pensées des hommes. C'est ce que Jésus-Christ confirme dans Jean 12:48: "Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour."
En écrivant: "Que chacun ait en son esprit une pleine conviction", Paul ne donne pas licence de croire ce que l'on souhaite. Absolument pas!

N'oublions pas ce qui est écrit dans Proverbes 3:5: "Confie-toi en l'Éternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse."

Ce passage n'a absolument rien à voir avec le sabbat!

Les païens avaient des jours gras et des jours maigres, ils ne mangeaient pas de viande le vendredi et certains nouveaux chrétiens, encore faibles dans la foi, s'attachaient encore à ces croyances.

Romains 14:6: "Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu."

Celui qui veut considérer certains jours comme maigres, s'il le fait encore dans sa faiblesse momentanée, "c'est pour le Seigneur qu'il" le fait, car il croit plaire à Dieu en distinguant les jours.

Par contre, celui qui mange de tout, viandes et légumes (mais viandes pures et légumes), "c'est pour le Seigneur qu'il mange" de tout.

"Il rend grâces à Dieu": impossible de rendre grâces pour des viandes impures, car nous ne pouvons pas remercier Dieu pour une nourriture qu'Il ne veut pas nous donner.
Les animaux impurs ont leur raison d'être, ce sont pour la plupart d'entre eux des charognards de la terre ou de la mer. Dieu non seulement ne les a pas prévus pour devenir notre nourriture, mais au contraire Il nous interdit d'en manger. Nous ne pouvons donc pas Le remercier de nous accorder comme nourriture ce que justement Il nous défend de manger, ce qu'Il considère comme abominable.

Voyons ce qui se passera au retour de Jésus-Christ: "Car voici, l'Éternel arrive dans un feu, et ses chars sont comme un tourbillon; il convertit sa colère en un brasier, et ses menaces en flammes de feu. C'est par le feu que l'Éternel exerce ses jugements, c'est par son glaive qu'il châtie toute chair; et ceux que tuera l'Éternel seront en grand nombre. Ceux qui se sanctifient et se purifient dans les jardins, au milieu desquels ils vont un à un, qui mangent de la chair de porc, des choses abominables et des souris, tous ceux-là périront, dit l'Éternel" (És. 66:15-17).

Romains 14:7: "En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même."
Si notre corps est le temple de Dieu, alors nous ne vivons plus pour nous-mêmes, mais pour Christ qui vit Sa vie en nous, comme le confirme le verset suivant.

Romains 14:8: "Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur."

Nous ne nous appartenons plus, Jésus-Christ vit Sa vie en nous. Par conséquent, nous vivons "ensemble avec lui", Lui avec nous, nous avec Lui.

"Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l'acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui" (1 Thes. 5:9-10).

Romains 14:9: "Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants."

Jésus-Christ "est mort", Il a été ressuscité. Jésus-Christ "a vécu" et Il nous a laissé un exemple que nous devons suivre.

Il domine "sur les morts" par Sa résurrection d'entre les morts et Il domine "sur les vivants" par l'exemple qu'Il nous a laissé.

Romains 14:10: "Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu."

Dans ce verset, "juges" est traduit du grec krino qui signifie "juger" dans le sens de "condamner", "appliquer une sentence".

Mais, même si nous ne condamnons pas notre frère qui est faible dans la foi, de toute façon, ne le méprisons pas. Pourquoi?

Romains 14:11: "Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue donnera gloire à Dieu."

Nous devons reconnaître ce que nous sommes devant Dieu et non pas par rapport à nos frères ou à nos voisins. Voilà pourquoi nous ne devons ni condamner ni mépriser.
Romains 14:12: "Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même."
Contentons-nous de balayer notre trottoir, assurons-nous de bien le balayer. Ne voyons pas la paille qui est dans l'œil du voisin, nous avons assez à faire avec nos propres faiblesses.

Romains 14:13: "Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute."
Au lieu de condamner ou de mépriser celui qui est faible dans la foi, essayons plutôt de ne pas être "une pierre d'achoppement ou une occasion de chute" pour lui.
Et nous pouvons l'être en lui forçant la main ou en le choquant en faisant ce qu'il ne peut encore comprendre dans sa faiblesse momentanée!

Romains 14:14: "Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure."

Dans ce verset, Paul se sert du mot grec koinos qui signifie "souillé", "pollué par un mauvais usage", par exemple, parce que offert à une idole.

Lorsqu'il est question d'une viande impure, d'une viande défendue par Dieu pour notre nourriture, alors il est question d'akathartos, mot utilisé pour la chair impure ou pour tout animal étouffé. Comprenons bien la différence!

Romains 14:15: "Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour: ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort."
Si un frère encore momentanément faible dans la foi craint, par exemple, de manger de la viande le vendredi saint, il est préférable de nous en abstenir aussi, lorsque nous mangeons avec lui, afin de ne pas l'attrister et de ne pas être pour lui, comme le dit le verset 13, "une pierre d'achoppement ou une occasion de chute".

Comprenons cependant que ceci ne nous autorise pas à manger des viandes que Dieu a déclarées impures!

Par conséquent, si on nous présente des viandes impures, nous devons les refuser, mais nous devons le faire avec tact! Ceci est très important!

Nous devons "obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes".

Romains 14:16: "Que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie."

Notre "privilège", c'est d'être fort dans la foi! Si nous sommes forts dans la foi, ne calomnions pas celui qui est faible. Pourquoi?

Romains 14:17: "Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit."

La vie spirituelle n'a rien à voir avec le boire et le manger, sauf que le boire et le manger font partie de notre attitude. Le royaume de Dieu n'est pas physique, Dieu regarde au cœur.
Soyons donc en paix et dans la joie avec tous, même avec les faibles dans la foi, car, tous, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu, chacun en son temps, et l'Église de Dieu est en cours de jugement maintenant. C'est maintenant que le véritable chrétien se trouve devant le tribunal de Dieu. C'est ce que Pierre confirme dans 1 Pierre 4:17: "Car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c'est par nous qu'il commence, quelle sera la fin de ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de Dieu?"

Romains 14:18: "Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes."

Si nous faisons bon accueil à celui qui est faible dans la foi au lieu de le critiquer, au lieu de le mépriser, si nous évitons d'être une pierre d'achoppement pour lui et si nous faisons preuve de paix et de joie à son égard, en étant ainsi les serviteurs de Christ que nous devons être, alors nous serons agréables "à Dieu" et approuvés "des hommes".

Romains 14:19: "Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle."

Voilà quel doit être notre but: consolider et affermir l'Église, amener "la paix" et "l'édification mutuelle". Voilà notre rôle, ne divisons pas, ne détruisons pas!

Romains 14:20: "Pour un aliment, ne détruis pas l'oeuvre de Dieu. À la vérité toutes choses sont pures; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement."

"Pour un aliment", ne faisons pas trébucher celui qui est faible dans la foi. Dieu a œuvré en lui pour l'amener là où il se trouve maintenant.

"Toutes choses sont pures", mais uniquement toutes les choses que Dieu a données comme étant pures.

Tout comme nous ne pouvons pas sanctifier ce que Dieu n'a pas déclaré saint, il nous est impossible de déclarer "pur" ce que Dieu n'a pas décrété "pur".

"Il est mal", quand nous mangeons, "de devenir une pierre d'achoppement". Ceci est à rapprocher de ce que Paul écrit dans 1 Corinthiens 8:9-13: "Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. Car, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles? Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort! En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ. C'est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère."

Romains 14:21: "Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse."

"Il est bien de ne pas manger de viande", lorsque l'on se trouve devant un frère faible dans la foi qui, selon le verset 2, "ne mange que des légumes".

Toutefois, lorsque ce nouveau frère n'est pas là, nous mangeons de nouveau de la viande, selon les instructions que Dieu nous a données dans Lévitique 11.

Romains 14:22: "Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve!"

"Cette foi que tu as", fais en sorte qu'elle ne soit pas une pierre d'achoppement pour les faibles.

Si tu ne crains plus certaines choses, n'en fais pas étalage devant les autres, mais aide avec des paroles de paix et de joie.

Si nous sommes une pierre d'achoppement pour les autres, nous nous condamnons nous-mêmes.

Romains 14:23: "Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché."

Comprenons bien ce passage! Si je ne suis pas convaincu que je peux manger ce que je mange, je suis condamné parce que je garde un doute dans l'esprit. Je souille ma conscience, comme Paul l'explique dans 1 Corinthiens 8:7: "Mais cette connaissance n'est pas chez tous. Quelques-uns, d'après la manière dont ils envisagent encore l'idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée."

Quant à la dernière phrase de ce verset, ne faisons pas comme certains qui affirment: "Puisque je ne suis pas convaincu que Dieu interdit les viandes impures, je peux en manger". Cela, c'est tordre les Écritures!

Si nous avons le moindre doute au sujet de ce que nous mangeons, si ce que nous mangeons "n'est pas le produit [le résultat] d'une conviction", alors ne mangeons pas cette chose-là!

Par conséquent, si un frère qui est faible dans la foi doute de pouvoir manger telle chose, alors il est préférable qu'il n'en mange pas momentanément. Et nous, nous pouvons aussi nous en passer pour ne pas être une pierre d'achoppement.

Cela aussi, c'est une preuve d'amour!

CHAPITRE 15

Romains 15:1: "Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes."

Nous qui ne faisons plus la distinction entre les jours, qui ne tenons plus compte des jours maigres, abstenons-nous, comme Paul le demande au verset 21 du chapitre précédent, abstenons-nous "de tout ce qui peut être pour un frère une occasion de chute, de scandale, ou de faiblesse" (Rom. 14:21).

C'est en agissant ainsi que nous supporterons les faibles et que nous n'essayerons pas de nous être agréables en forçant les autres à croire ce que nous croyons. Laissons-leur du temps!

Remarquons qu'en écrivant dans ce verset: "Nous qui sommes forts", Paul s'aligne avec ceux qui sont forts, mais il n'empêche qu'il faut comprendre dans ce chapitre que nous devons être fraternels avec les faibles, comprendre leurs faiblesses et leurs scrupules, sans oublier de leur tendre la main.

C'est une obligation, "nous" le "devons", écrit-il!

Romains 15:2: "Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l'édification."

"Que chacun" soit agréable "au prochain". En ne le heurtant pas, nous l'édifions, nous l'instruisons, nous l'éclairons.

Ceux qui sont nouveaux dans la vérité ont beaucoup à porter et ceux qui ont une avance momentanée sur les faibles ne doivent pas les écraser, mais les aider à porter leur ignorance.

Romains 15:3: "Car Christ ne s'est point complu en lui-même, mais, selon qu'il est écrit: Les outrages de ceux qui t'insultent sont tombés sur moi."

Pour la première fois dans cette lettre, Paul met Jésus-Christ en avant pour servir d'exemple. Il cite le Psaume 69:10: "Car le zèle de ta maison me dévore, et les outrages de ceux qui t'insultent tombent sur moi."

Jésus-Christ a pris sur Lui "les outrages" qui étaient faits à Dieu. Dans l'ancien Israël, les prophètes durent supporter de nombreux "outrages" et, de nos jours encore, beaucoup de ceux qui veulent faire la volonté de Dieu doivent supporter "les outrages" des parents, d'un conjoint, d'un fiancé, des collègues, d'amis, etc.

Romains 15:4: "Or, tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance."

"Tout ce qui a été écrit" avant nous, l'histoire de l'ancien Israël, des juges, des rois, tous ces livres de l'Ancien Testament sont là, avec leurs exemples, pour nous aider à tout supporter avec patience.

Rappelons-nous le récit de la vie de Joseph, d'Esther, des amis de Daniel, etc.

Tous ces exemples de patience ont été écrits pour nous aider à supporter les épreuves, les railleries, les sarcasmes, les outrages, et à avoir ainsi, à notre tour, une espérance semblable à la leur. Ceci prouve bien que nous ne pouvons pas nous passer de l'Ancien Testament.
Romains 15:5-6: "Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d'avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ, afin que tous ensemble, d'une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ."

"Que le Dieu" qui a donné la patience et "la consolation" à tous ceux dont l'exemple figure dans la Bible nous donne d'avoir, à notre tour, ces "mêmes sentiments les uns envers les autres"! Les mêmes pensées, les mêmes paroles! Forts ou faibles! Qu'importe!
Ayons de la patience vis-à-vis des faibles et sachons les consoler selon Jésus-Christ! Le faible deviendra fort, ce n'est qu'ainsi que, d'une même voix et d'un même cœur, nous glorifierons tous le Très-Haut qui est devenu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ et qui, pour nous aussi, est un Père rempli de compassion.

Romains 15:7: "Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu."

Ceci est à rapprocher de 1 Jean 3:1-2: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est."

Puisque Jésus-Christ nous "a accueillis" avec nos faiblesses, accueillons, nous aussi, les faibles en sachant que Dieu les fortifiera.

Faibles ou forts, tous nous sommes "enfants de Dieu", engendrés par un même Esprit.
Voilà pourquoi, comme cela est demandé dans Romains 14:1, nous devons faire accueil à celui qui est faible dans la foi. Ne discutons donc pas sur les opinions et sur les scrupules momentanés.

Romains 15:8: "Je dis, en effet, que Christ a été serviteur des circoncis, pour prouver la véracité de Dieu en confirmant les promesses faites aux pères,"

Jésus-Christ a été le "serviteur", le ministre, l'enseignant des circoncis, c'est-à-dire des Juifs. En venant conformément à la promesse qui avait été faite, Jésus-Christ a accompli cette promesse.

Pourquoi Jésus-Christ dit-Il à la femme de Samarie que "le salut vient des Juifs"?

"Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs" (Jean 4:21-22).

Jésus-Christ dit cela parce que c'est à la maison de Juda qu'Il S'adresse alors qu'Il est sur cette terre. Il est Lui-même de la maison de Juda.

Les pères, ce sont Abraham, Isaac et Jacob, ce sont les pères de la maison d'Israël, des douze fils de Jacob, et c'est à eux que les promesses ont été faites.

Remarquons qu'en devenant chrétien, on devient automatiquement un Isarélite, mais un Israélite spirituel.

Aucun gentil, autrement dit aucun païen, n'entrera dans le Royaume de Dieu, il faut être Israélite pour y arriver.

Bien entendu, Dieu a appelé des païens à la conversion mais, dès qu'ils se convertissent, ils deviennent la postérité d'Abraham, donc des Israélites spirituels.

"Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse" (Gal. 3:26-29).

Paul était l'apôtre des gentils. Dans cette épître aux Romains, il s'adresse, bien sûr, aux Juifs qui sont à Rome, mais surtout aux gentils maintenant convertis.

Quelles sont les promesses?

Il y avait les promesses nationales qui promettaient richesses, grandeur nationale et prospérité. Ceci s'est étendu particulièrement sur les fils de Joseph: Éphraïm et Manassé, c'est-à-dire sur la Grande-Bretagne et les États-Unis d'Amérique. Cette promesse ne s'est jamais étendue sur les Juifs. Il y avait la promesse d'un Messie et du salut qui viendrait par ce Messie. Le Messie est venu par la maison de Juda.

Il y avait la promesse d'une nouvelle alliance, etc.

Pour l'instant, le salut n'est offert qu'à quelques appelés, à un petit troupeau, mais il sera offert à tous plus tard, il sera offert à toutes les nations de la terre, c'est ce qu'ont proclamé les prophètes. C'est justement parce qu'il sait que le salut doit s'étendre à toutes les nations de la terre que Paul ajoute:

Romains 15:9: "tandis que les païens glorifient Dieu à cause de sa miséricorde, selon qu'il est écrit: C'est pourquoi je te louerai parmi les nations, et je chanterai à la gloire de ton nom."

Pourquoi "les païens" peuvent-ils glorifier Dieu pour "sa miséricorde"? Paul l'a déjà expliqué au chapitre onze, où il écrit qu'Israël est l'olivier naturel et que les païens sont l'olivier sauvage.

Le païen qui se convertit est une branche qui est coupée de l'olivier sauvage pour être greffée à l'olivier naturel, devenant ainsi un Israélite spirituel.

Romains 15:10: "Il est dit encore: Nations, réjouissez-vous avec son peuple!"
Quand elles seront devenues Israélites de cœur, les "nations" se réjouiront avec les Israélites de naissance.

Romains 15:11: "Et encore: Louez le Seigneur, vous toutes les nations, célébrez-le, vous tous les peuples!"

Ceci est encore une citation de l'Ancien Testament. Ce qui est décrit ici se passera après la seconde venue de Jésus-Christ pendant le millénium et le jugement du Grand Trône Blanc.
Romains 15:12: "Ésaïe dit aussi: Il sortira d'Isaï un rejeton, qui se lèvera pour régner sur les nations; les nations espéreront en lui."

Cette citation est tirée du onzième chapitre d'Ésaïe et, bien entendu, il est question de Jésus-Christ qui descend d'Isaï! Comment? Parce que David était fils d'Isaï et Jésus-Christ est fils de David.

Romains 15:13: "Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit!"
Si nous sommes engendrés "du Saint-Esprit", alors nous sommes déjà remplis de "joie", de "paix", de "foi" et d'"espérance" au lieu d'être découragés.

Nous regardons en avant et non en arrière, nous regardons vers ces choses magnifiques et merveilleuses que Dieu a en réserve pour chacun d'entre nous, et nous en sommes remplis.
Romains 15:14: "Pour ce qui vous concerne, mes frères, je suis moi-même persuadé que vous êtes pleins de bonnes dispositions, remplis de toute connais-sance, et capables de vous exhorter les uns les autres."

Nous ne devons pas nous critiquer, nous juger, nous condamner "les uns les autres", mais nous aider, nous "exhorter" et nous encourager.

Romains 15:15: "Cependant, à certains égards, je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse, comme pour réveiller vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m'a faite."

Paul aime suffisamment les gens pour leur dire ce qui ne va pas en eux. Il le leur dit parce qu'il a été institué ministre de Jésus-Christ, il a été choisi par Dieu à cet effet, et la lettre qu'il adresse aux saints qui sont à Rome a pour but de corriger ce qui n'est pas bien.

Comme c'est le cas de nos jours, il est probable que ces Romains n'ont pas tellement aimé la correction.

À certains moments, les paroles de Paul sont dures, mais il fait cela avec amour et par amour.

Quand un ministre veut voir des changements heureux parmi ceux que Dieu lui a confiés, c'est parce que ces personnes ne lui sont pas indifférentes, parce qu'il les aime.
Dieu corrige tous ceux qu'Il aime et, si l'un de nous est sans châtiment, alors c'est que Dieu le considère comme un bâtard, comme un enfant illégitime.

Romains 15:16: "d'être ministre de Jésus-Christ parmi les païens, m'acquittant du divin service de l'Évangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit-Saint."

"L'Évangile de Dieu" dont il est question ici, c'est "l'Évangile" qui a été proclamé par Jésus-Christ. Mais cet "Évangile" vient de Dieu le Père, de plus ce n'est pas un "Évangile" sur la personne de Jésus-Christ.

Quant aux "païens" mentionnés dans ce verset, ce sont, bien entendu, ceux qui sont convertis puisqu'ils sont sanctifiés par le Saint-Esprit.

Romains 15:17-19: "J'ai donc sujet de me glorifier en Jésus-Christ, pour ce qui regarde les choses de Dieu. Car je n'oserais mentionner aucune chose que Christ n'ait pas faite par moi pour amener les païens à l'obéissance, par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l'Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment répandu l'Évangile de Christ."

Le Saint-Esprit n'est pas une personne, c'est une "puissance" qui émane du Père et du Fils.
À l'époque, Dieu accomplissait "des miracles et des prodiges" pour accréditer ceux qu'Il envoyait et pour valider le message qu'ils apportaient.

L'"Illyrie" est cette région balka-nique, le long de l'Adriatique, qui comprend l'Istrie et la Carinthie. C'est la partie nord-ouest de l'ex-Yougoslavie, qui s'étend jusqu'à Trieste.
Romains 15:20: "Et je me suis fait honneur d'annoncer l'Évangile là où Christ n'avait point été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d'autrui,"

Paul ne voulait "pas bâtir" là où d'autres avaient déjà bâti ou avaient commencé à "bâtir". Ceci est un des nombreux passages qui confirment que Pierre n'est jamais allé à Rome.
Romains 15:21: "selon qu'il est écrit: Ceux à qui il n'avait point été annoncé verront, et ceux qui n'en avaient point entendu parler comprendront."

Cette prophétie est tirée d'Ésaïe 52:15.

Romains 15:22: "C'est ce qui m'a souvent empêché d'aller vers vous."

Il y avait déjà longtemps que Paul souhaitait se rendre à Rome, mais il en avait toujours été "empêché". Il est vrai que le territoire qu'il couvrait était immense.

Romains 15:23-24: "Mais mainte-nant, n'ayant plus rien qui me retienne dans ces contrées, et ayant depuis plusieurs années le désir d'aller vers vous, j'espère vous voir en passant, quand je me rendrai en Espagne, et y être accompagné par vous, après que j'aurai satisfait en partie mon désir de me trouver chez vous."

Paul souhaitait se rendre aussi "en Espagne" et, lorsque l'occasion lui en serait donnée, il passerait à Rome.

Romains 15:25-26: "Présentement je vais à Jérusalem, pour le service des saints. Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu s'imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem."

Il y avait une sécheresse en Judée et "les saints" qui étaient à "Jérusalem" se trouvaient sans nourriture. Paul avait donc l'intention de leur en porter et cela avec l'aide de plusieurs.
Romains 15:27: "Elles l'ont bien voulu, et elles le leur devaient; car si les païens ont eu part à leurs avantages spirituels, ils doivent aussi les assister dans les choses temporelles."
"La Macédoine et l'Achaïe" se sont imposé "une contribution" pour leur frères "de Jérusalem".

Paul estime que, si les païens con-vertis de ces territoires grecs ont bénéficié des avantages spirituels de ceux qui étaient en Judée, ils peuvent alors les aider en leur envoyant ce qui leur manque, c'est-à-dire des céréales et d'autres nourritures.

Romains 15:28-29: "Dès que j'aurai terminé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons, je partirai pour l'Espagne et passerai chez vous. Je sais qu'en allant vers vous, c'est avec une pleine bénédiction de Christ que j'irai."

Paul a donc l'intention de ne plus attendre. Après être allé vers Jérusalem, il compte se rendre en Espagne et passer par Rome.

Cependant, c'est enchaîné qu'il viendra vers eux, ce sera son premier emprisonnement à Rome.

Romains 15:30-33: "Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l'amour de l'Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur, afin que je sois délivré des incrédules de la Judée, et que les dons que je porte à Jérusalem soient agréés des saints, en sorte que j'arrive chez vous avec joie, si c'est la volonté de Dieu, et que je jouisse au milieu de vous de quelque repos. Que le Dieu de paix soit avec vous tous! Amen!"

Paul leur demande de "combattre" pour lui à l'aide de la prière, afin qu'il soit "délivré" des incroyants "à Jérusalem", car certains d'entre eux gardent une haine envers Paul à cause de ce qu'il faisait avant.

Chaque Église, par "des prières" ferventes, peut aider le ministère et faire en sorte que Dieu appelle un plus grand nombre de personnes à la vérité.

Il n'est pas tout à fait correct que Paul termine ce chapitre par "Amen!". Ceci n'est pas la fin de sa lettre aux Romains, mais la fin de cette partie, car sa lettre comprend plusieurs parties, plusieurs sujets.

CHAPITRE 16

Romains 16:1-2: "Je vous recom-mande Phoebé, notre soeur, qui est diaconesse de l'Église de Cenchrées, afin que vous la receviez en notre Seigneur d'une manière digne des saints, et que vous l'assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même."

Paul "recommande Phœbé [...] qui est diaconesse de l'Église de Cenchrées", ville située à 12 km de Corinthe, c'est en quelque sorte l'avant-port de cette ville.
"Phœbé" était en route pour Rome et c'est probablement à elle que Paul a confié cette épître, cette lettre.

Romains 16:3-5: "Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'oeuvre en Jésus-Christ, qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie; ce n'est pas moi seul qui leur rends grâces, ce sont encore toutes les Églises des païens. Saluez aussi l'Église qui est dans leur maison. Saluez Épaïnète, mon bien-aimé, qui a été pour Christ les prémices de l'Asie."

Ceci nous prouve qu'à l'époque, l'Église était aussi peu nombreuse, petite en nombre, puisqu'on se réunissait dans les maisons.

À cette époque-là, il n'y avait pas de grandes cathédrales. Ce sont les catholiques qui eurent l'idée de grands bâtiments, de basiliques, de cathédrales.

Aujourd'hui, quand on parle d'Église, les gens voient un bâtiment avec un clocher. Or le mot "Église" est traduit du grec ekklesia, c'est-à-dire "les appelés", "une assemblée des appelés".

Au verset 5, il est question d'"Épaïnète, [...] prémices de l'Asie". Il a donc été le premier converti.

Romains 16:6-7: "Saluez Marie, qui a pris beaucoup de peine pour vous. Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité, qui jouissent d'une grande considération parmi les apôtres, et qui même ont été en Christ avant moi."
"Andronicus et Junias" sont "parents" de Paul. Ils ont été convertis avant lui et il semble qu'ils soient allés en prison avec Paul.

Romains 16:8-12: "Saluez Am-plias, mon bien-aimé dans le Seigneur. Saluez Urbain, notre compagnon d'oeuvre en Christ, et Stachys, mon bien-aimé. Saluez Apellès, qui est éprouvé en Christ. Saluez ceux de la maison d'Aristobule. Saluez Hérodion, mon parent. Saluez ceux de la maison de Narcisse qui sont dans le Seigneur. Saluez Tryphène et Tryphose, qui travaillent pour le Seigneur. Saluez Perside, la bien-aimée, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur."

À de nombreuses reprises, Paul parle de "bien-aimé". Paul a donc remarqué ceux qui ont participé au bien, au progrès de l'Église et de l'œuvre. Si Paul le remarque, combien plus Jésus-Christ remarque-t-Il tous ceux qui font leur part pour l'Église et pour l'œuvre.
Romains 16:13: "Saluez Rufus, l'élu du Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne."
La mère de "Rufus" n'est pas la mère de Paul, mais elle a réagi envers Paul comme une mère vis-à-vis d'un fils.

Romains 16:14-15: "Saluez Asyn-crite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas, et les frères qui sont avec eux. Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa soeur, et Olympe, et tous les saints qui sont avec eux."

"Les saints", ce sont ceux qui sont véritablement convertis, ce sont tous ceux qui ont cessé de vivre dans la transgression de la loi, et qui vivent selon le mode de vie, la façon de vivre décrite dans la Bible.

Ils observent la loi, les comman-dements, les sabbats, les fêtes annuelles. Leur baptême est valable aux yeux de Dieu et ils ont reçu le Saint-Esprit de Dieu.

Comme Dieu n'accorde Son Saint-Esprit qu'à ceux qui Lui obéissent, le baptême des enfants est sans valeur, le baptême des témoins de Jéhovah et des adventistes est sans valeur puisque toutes ces Églises rejettent les dix comman-dements, la loi, le sabbat ou les fêtes de l'Éternel.

Un saint est quelqu'un qui a été sanctifié, mis à part par la réception du Saint-Esprit, et Dieu ne donne Son Saint-Esprit qu'à ceux qui Lui obéissent.

Romains 16:16: "Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les Églises de Christ vous saluent."

Que veut donc dire Paul par ce verset? Dans l'Église primitive, on se saluait par un "baiser" de paix, de fraternité, mais n'oublions pas que les congrégations étaient petites puisqu'elles s'assemblaient dans des maisons, donc dans une pièce.

Le "baiser" était une forme de salut et, avec le temps, il a été remplacé par la poignée de main. Voilà pourquoi Paul écrit: "Saluez-vous par un saint baiser". Il dit bien un, et non deux, trois ou quatre!

Aujourd'hui nous dirions: "Saluez-vous par une bonne poignée de main".

Le véritable amour fraternel ne se témoigne pas à coup de baisers, mais par un geste, une parole gentille, un mot d'encouragement.

Romains 16:17: "Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l'enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d'eux."
"Éloignez-vous" est traduit de ekklino qui signifie "écarter du chemin", "marquer"! Paul montre qu'il faut marquer et s'éloigner, se détourner des personnes "qui causent des divisions et des scandales", de celles qui vont à l'encontre "de l'enseignement [...] reçu."
"Marquer", c'est nommer publi-quement! Quand on marque une personne, c'est pour le bien de l'assemblée.

Il faut parfois marquer quelqu'un qui enseigne des choses contraires à la vraie doctrine et qui essaye d'imposer son point de vue et d'amener d'autres membres du troupeau dans la mauvaise direction.

On peut s'exclure soi-même en abandonnant l'assemblée et en ne répondant plus à la sainte convocation qui nous est adressée par l'Éternel.

Une personne qui ne participe plus aux assemblées de sabbat ou des fêtes annuelles s'exclut d'elle-même.

Romains 16:18: "Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les coeurs des simples."
Nous avons connu, ici, des personnes qui ont séduit le cœur "des simples" et qui ont été cause que quelques-uns ne sont plus parmi nous.

Romains 16:19: "Pour vous, votre obéissance est connue de tous; je me réjouis donc à votre sujet, et je désire que vous soyez sages en ce qui concerne le bien, et purs en ce qui concerne le mal."

Ceci n'est pas une flatterie que Paul ajoute à sa lettre! "Purs en ce qui concerne le mal", voilà pourquoi il nous faut écarter "le mal" qui se trouve au milieu de nous.

Romains 16:20: "Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous!"

Quand "Satan" sera-t-il écrasé sous nos pieds? Juste après la résurrection, c'est à ce moment-là qu'avec Jésus-Christ, nous détrônerons le prince de ce monde. Jésus-Christ établira Son trône à Jérusalem et nous régnerons sur la terre avec Lui.

Satan ne sera pas détruit mais banni, c'est ce que confirme Jude dans son épître.

Romains 16:21: "Timothée, mon compagnon d'oeuvre, vous salue, ainsi que Lucius, Jason et Sosipater, mes parents."

"Timothée" était près de Paul lorsque cette épître a été écrite.

Romains 16:22: "Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre."
L'épître aux Romains a été dictée par Paul, mais écrite par "Tertius"! Pourquoi? Parce que Paul avait quelque chose aux yeux, probablement depuis qu'il avait été arrêté sur le chemin de Damas. Quand il recouvrit la vue, il tomba de ses yeux comme des écailles, mais il semble qu'il devait avoir les yeux purulents, quelque chose qui pouvait provoquer le dégoût.
"Vous ne m'avez fait aucun tort. Vous savez que ce fut à cause d'une infirmité de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé l'Évangile. Et mis à l'épreuve par ma chair, vous n'avez témoigné ni mépris ni dégoût; vous m'avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ. Où donc est l'expression de votre bonheur? Car je vous atteste que, si cela eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner" (Gal. 4:13-15).

Quand il écrivait de sa main, il devait le faire avec de grandes lettres.

"Voyez avec quelles grandes lettres je vous ai écrit de ma propre main" (Gal. 6:11).

Romains 16:23-26: "Gaïus, mon hôte et celui de toute l'Église, vous salue. Éraste, le trésorier de la ville, vous salue, ainsi que le frère Quartus. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous! Amen! À celui qui peut vous affer-mir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles, mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, d'après l'ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations, afin qu'elles obéissent à la foi."

Le "mystère caché", c'est le plan divin, c'est la mise à l'écart du peuple d'Israël pour que les élus, les appelés, les prédestinés, ceux qui étaient étrangers à la promesse puissent y participer. C'est ce que Paul expliquait au chapitre onze!

Quand cela sera-t-il "porté à la connaissance de toutes les nations"? Quand comprendront-elles? Pendant le millénium et à l'époque de la seconde résurrection, c'est alors qu'elles obéiront à la foi!

Romains 16:27: "à Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles, par Jésus-Christ! Amen!"

"La gloire" est "à Dieu", "aux siècles des siècles". Mais cette "gloire", Sa "gloire", Il veut la partager avec nous tous!

Que Dieu en soit loué! Ainsi soit-il!