Le jour des Expiations Vous avez certainement entendu dire que le devoir de tout chrétien était d'amener les "âmes" au Seigneur, afin d'aider Dieu dans le grand conflit qui L'oppose à Satan, le Christ et le diable se disputant continuellement les "âmes" des hommes. Si cette doctrine était exacte, Satan serait le grand vainqueur. En effet, si nous comparons notre époque à celle d'avant-guerre, on constate que les églises, les temples se vident et que leurs "fidèles" se font de plus en plus rares. Existe-t-il vraiment une contestation entre Jésus-Christ et Satan? Depuis 6OOO ans, Satan dirige les nations d'une manière invisible. Il est le prince de ce monde (Jean 12:31), le dieu de ce siècle (II Cor. 4:4), le prince de la puissance de l'air (Eph. 2:2). Il encourage les hommes à se rebeller contre Dieu. Il est en grande partie responsable de la misère, de la souffrance et des guerres qui ravagent les quatre coins de notre planète. Depuis l'époque d'Adam et Eve, le monde est le royaume de Satan. C'est ce qu'il déclare lorsqu'il s'affronte au Christ: "Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit: je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores. Jésus lui répondit: Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Alors le diable le laissa" (Matth. 4:8-11). Il est intéressant de remarquer que le Christ ne reproche pas à Satan de vouloir Lui donner ce qui ne Lui appartient pas! Jésus sait que le Malin est le prince de ce monde, le dieu de ce siècle. D'ailleurs, avant, Sa mort Il déclara: "L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié... Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors" (Jean 12:23 et 31). Jésus ne S'est pas laissé vaincre par le diable et Il S'est montré digne de le remplacer. C'est ce qu'Il fera lorsqu'Il reviendra pour devenir Roi des rois et gouverner les nations avec une verge de fer (Apoc. 19:15), Il le détrônera et enfin notre terre connaîtra la paix pendant mille ans. Chaque année les fêtes de Dieu nous rappellent le plan de Dieu pour l'humanité. Les trois premières fêtes, la Pâque, les jours des Pains sans Levain et la Pentecôte représentent la première moisson des âmes, celle des hommes. C'est la préparation, la croissance et la moisson des premiers fruits de la première récolte printanière, la plus petite, symbolisée par le petit troupeau de fidèles. Les quatre dernières fêtes représentent l'achèvement du plan de salut que Dieu réserve à tous. Les trois premières fêtes, ou étapes, concernent ceux qui savent déjà et acceptent ce que Dieu attend d'eux au cours de cette vie. Les quatre autres étapes ont un rapport avec tous ceux qui comprendront plus tard. Aujourd'hui, nous allons examiner la cinquième fête divine annuelle. Elle révèle le sort qui sera réservé à Satan et à ses démons. Elle symbolise la destitution de Satan par le Christ, qui l'incarcérera dans un endroit bien à l'écart de l'humanité, d'où il ne pourra plus séduire les nations. Lisons les instructions que Dieu donne pour cette fête: "Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations: vous aurez une sainte convocation, vous humilierez vos âmes (votre être), et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu. Vous ne ferez aucun ouvrage ce jour-là, car c'est le jour des expiations, où doit être faite pour vous l'expiation devant l'Eternel, votre Dieu. Toute personne qui ne s'humiliera pas ce jour-là sera retranchée de son peuple. Toute personne qui fera ce jour-là un ouvrage quelconque, je la détruirai du milieu de son peuple. Vous ne ferez aucun ouvrage. C'est une loi perpétuelle pour vos descendants dans tous les lieux où vous habiterez. Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes; dès le soir du neuvième jour jusqu'au soir suivant, vous célébrerez votre sabbat" (Lév. 23:27-32). Une petite explication sur ces sacrifices d'animaux: ceux-ci avaient été ordonnés plus tard, et jusqu'à une époque de réformation, jusqu'à la mort du Christ. Ils ne sont plus requis aujourd'hui, comme Paul l'écrit dans Hébreux 9:9-1O. Trois choses sont à retenir pour cette fête annuelle: 1.- Dieu convoque Son peuple qui doit s'assembler en ce saint jour, c'est une sainte convocation. 2.- On ne peut faire aucun ouvrage, tout comme pour les sabbats hebdomadaires (Ex. 2O:1O); tandis que pour les autres fêtes annuelles, Dieu permet que nous préparions la nourriture (Ex. 12:16). 3.- Nous devons nous humilier devant Dieu. Ce dernier point est répété trois fois. Que veut dire humilier son âme? David écrit: "J'humiliais mon âme par le jeûne" (Ps. 35:13). Qu'est-ce alors que le jeûne? "Esther envoya dire à Mardochée: Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour..." (Esther 4:16). Le Jour des Expiations, Dieu demande que l'on s'humilie devant Lui, depuis le coucher du soleil jusqu'au coucher du soleil suivant, donc pendant 24 heures. Le jeûne n'est pas une pénitence, ce n'est pas non plus une grève de la faim pour imposer sa volonté à Dieu. Le jeûne est destiné à nous rapprocher de Dieu, en reconnaissant notre insignifiance et combien nous dépendons de Dieu pour toutes choses. Le 16e chapitre du livre du Lévitique nous décrit la cérémonie dirigée par le grand sacrificateur et nous révèle sa signification. Seul le sacrificateur pouvait se présenter devant le propitiatoire, dans le Saint des saints et il ne pouvait le faire qu'une fois par an, lors du jour des Expiations. Le propitiatoire symbolisait le trône de Dieu (Lév. 16:2, 17). Avant de pénétrer dans le Saint des saints, le sacrificateur devait accomplir un cérémonial bien spécifique: "Il recevra de l'assemblée des enfants d'Israël deux boucs pour le sacrifice d'expiation et un bélier... Il prendra les deux boucs, et il les placera devant l'Eternel, à l'entrée de la tente d'assignation. Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l'Eternel et un sort pour Azazel. Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l'Eternel, et il l'offrira en sacrifice d'expiation. Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel sera placé vivant devant l'Eternel, afin qu'il serve à faire l'expiation et qu'il soit lâché dans le désert pour Azazel... Il égorgera le bouc expiatoire pour le peuple, et il en portera le sang au-delà du voile" (Lév. 16:5, 7-1O, 15). Qui donc est Azazel? Ce nom signifie, selon les commentaires repris dans la Bible traduite par l'abbé Crampon, un être malfaisant, un démon qu'on écarte loin de soi... Le Grand Dictionnaire Universel de Pierre Larousse écrit: "Nous savons positivement que, dans la démonologie des Juifs qui devint si compliquée plus tard, il y avait un démon, un ange déchu nommé Azazel (l'Azazil des Arabes); nous voyons également dans Origène que les anciens chrétiens donnaient le nom d'Azazel à Satan." Azazel est donc un adversaire. La racine de ce nom vient du mot Azal, qui signifie: il s'est éloigné, séparé. Celui qui s'est éloigné, séparé de Dieu, c'est Satan, l'adversaire. Le bouc sur lequel le sort pour l'Eternel était tombé et qui était le bouc expiatoire pour le peuple, préfigurait le Christ. Son sang devait être porté au-delà du voile, qui séparait le Saint des saints du reste du tabernacle. C'est là que se situait le propitiatoire symbolisant le trône de Dieu. Depuis la mort de notre Sauveur, l'accès au-delà du voile est ouvert (Héb. 9:2-14, 24-28). A Sa mort, le voile du temple s'est déchiré en deux, de haut en bas (Matth. 27:5O-51), signifiant que le salaire des péchés ayant été payé par la mort du Christ, les hommes qui acceptaient de ne plus vivre dans le péché et de mettre en pratique la loi divine (I Jean 3:4) ne sont plus coupés de Dieu (Es. 59:1-2). Ils ont un accès direct au trône divin par la prière. Mais qu'arrive-t-il à l'autre bouc sur lequel le sort pour Azazel est tombé? Poursuivons la lecture: "Lorsqu'il aura achevé de faire l'expiation pour le sanctuaire, pour la tente d'assignation et pour l'autel, il fera approcher le bouc vivant. Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d'Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l'aide d'un homme qui aura cette charge. Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre désolée; il sera chassé dans le désert" (Lév. 16:2O-22). Ce bouc a la vie sauve car il symbolise Satan qui est un être spirituel est immortel. Paul écrit: "Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable" (Héb. 2:14). J'attire votre attention sur le mot "anéantît" traduit du grec "Katargeo" qui serait plus fidèle au texte original, s'il était traduit par: "rendre sans puissance, restreindre ou rendre sans effet". La version Synodale traduit comme suit: "... afin que par sa mort, il anéantît la puissance de celui qui avait l'empire de la mort, je veux dire le diable". Quant à la version Crampon, elle mentionne: "... afin de briser par sa mort la puissance de celui qui a l'empire de la mort, c'est-à-dire le diable." Ce bouc symbolise bien Satan qui est chassé loin des hommes et loin du trône de Dieu. C'est précisément ce que le Christ fera après Son retour sur terre (Apoc. 2O:1-3). Cette cérémonie préfigure ce qui va se passer après le retour du Christ. Jésus est une victime innocente. Il S'est sacrifié pour tous, en prenant sur Lui tous les péchés. Mais est-ce juste? L'instigateur des péchés, c'est Satan! Est-il normal que Jésus porte la responsabilité d'actes dont Il n'est pas l'auteur? Il est certain que l'homme est coupable, même si Satan est l'instigateur et la cause originelle de ses fautes. Mais Dieu, qui est juste, fera retomber sur la tête de Satan sa culpabilité pour avoir encouragé l'homme à transgresser la loi divine. En mourant, Jésus-Christ acquitta notre dette, Il paya le prix, l'amende, le salaire de nos péchés. Ces péchés ne pèsent plus sur les épaules du chrétien repenti, mais le Christ ne peut continuer à les porter indéfiniment. Voilà pourquoi ils seront placés sur Satan qui en est le responsable principal. Jésus a payé pour la part de responsabilité que l'homme a prise dans chacun des péchés dont il se repent sincèrement, mais il n'a pas payé pour la responsabilité de Satan et de ses démons pour ces mêmes péchés.De plus, ceux-ci refusent de se repentir. Voilà pourquoi les péchés doivent retomber sur Satan et ses démons qui en sont les instigateurs. Dieu est un Dieu de justice! Satan veut cacher au monde sa destitution future et il s'est arrangé pour que cette fête, donnée à perpétuité, ne soit plus observée. Certains prétendent qu'elle ne concerne que le peuple d'Israël. Mais le peuple d'Israël est la postérité d'Abraham, il descend d'Abraham par Isaac, son fils, par Jacob, son petit-fils, dont le nom fut changé en Israël, qui eut douze fils, chacun ascendant d'une des douze tribus. Aux Galates, qui n'étaient pas des Juifs, mais des bandes gauloises venues d'Europe, ravagèrent l'Asie Mineure jusqu'aux villes grecques de la côte, repoussées ensuite au centre de la Bithynie, Paul écrit: "Si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse" (Gal. 3:29). Par conséquent, si nous sommes véritablement chrétiens, nous avons pour obligation d'observer le jour des Expiations. |