Le Christ fut-Il crucifié sur une croix ou sur un pieu?

Beaucoup supposent que les premiers chrétiens révéraient la croix en tant qu’observance religieuse. Or, la croix, sous toutes ses différentes formes, était déjà utilisée par les païens des siècles avant la naissance de Jésus.

Au British Museum se trouve une statue du roi assyrien Samsi-Vul, fils de Salmanaser. Autour de son cou, on peut y voir une croix de Malte presque parfaite.

Diane, l’ancienne déesse grecque, est représentée avec une croix au-dessus de la tête de la même manière que la «vierge Marie» est représentée par les artistes médiévaux.

Bacchus, le dieu grec du vin, est souvent représenté portant un ruban sur le front et ce ruban est décoré de croix.

Différents types de croix étaient utilisés au Mexique des siècles avant l’arrivée des Espagnols. Les Égyptiens utilisèrent avec abondance le symbole de la croix, tout comme les Hindous.

La chose la plus surprenante, c’est que l’utilisation «chrétienne» de la croix ne commença pas avant l’époque de Constantin, trois siècles après le Christ. Les archéologues n’ont découvert aucune utilisation de ce symbole avant cette époque.

Le symbole «chrétien» de la croix émane du paganisme. Sous le mot «croix», W. E. Vine écrit dans l’Expository Dictionary of New Testament Words: «Au milieu du IIIe siècle après Jésus-Christ, les Églises avaient abandonné certaines doctrines de la foi chrétienne ou elles les avaient travesties. De façon à augmenter le prestige du système ecclésiastique apostat, les païens furent acceptés et ils furent autorisés à conserver leurs signes et leurs doctrines.»

Le Nouveau Testament ne décrit pas l’instrument sur lequel le Christ fut crucifié, bien que dans Actes 5:30, 10:39 et 13:29, le mot original grec soit xulon. Il signifie «bâton», «club», «arbre» ou tout autre article en bois.

La première personne qui décrivit l’instrument de crucifixion du Christ comme étant une croix composée de deux poutres ou de deux madriers est Justin Martyr (Dialogue avec Tryphon) et ceci est écrit plus d’un siècle après la résurrection.

Comme je l’ai déjà dit, il n’y a aucune preuve permettant de supposer que la véritable Église de Dieu ait jamais utilisé le symbole de la croix sous quelque forme que ce soit. Nulle part la Bible n’enseigne une telle pratique, ce qu’elle ne manquerait pas de faire, si Dieu avait souhaité la chose.

Ce n’est qu’après trois siècles qu’un christianisme différent de celui qui est décrit dans le Nouveau Testament utilise ce symbole qui tire son origine du paganisme.

Le Christ fut-Il cloué à un pieu ou à une croix?

Cette question suscite une divergence d’opinions parmi les érudits. Certaines autorités soutiennent que seul un pieu vertical était alors utilisé; d’autres estiment que le genre de pieu en question était souvent pourvu d’une traverse.

On sait que les Romains, qui crucifièrent le Christ, utilisaient des «croix» de formes diverses. Certaines d’entre elles n’étaient que de simples pièces de bois verticales; d’autres avaient des traverses fixées au sommet ou un peu au-dessous.

Dans le Nouveau Testament, le mot «croix» vient du grec stauros. Étymologiquement, ce mot grec signifie un «pieu» ou un «poteau».

Il n’est pas possible de prouver, de manière concluante, quelle était la forme exacte du stauros sur lequel Jésus est mort. Si la chose avait de l’importance, Dieu nous en aurait donné une description complète. Ce qui importe, c’est d’avoir conscience du sacrifice du Christ — de savoir ce qu’Il fait maintenant — et non d’être renseignés sur la forme exacte du poteau sur lequel Il est mort.

Peut-être cette question est-elle posée parce que certaines personnes ont adopté la pratique de l’adoration de la croix — chose que la Bible désapprouve. L’Histoire nous enseigne que les païens, des siècles avant le Christ, adoraient la croix. Elle symbolisait le faux dieu Tammuz. Quatre siècles après la mort de notre Seigneur, les «chrétiens» empruntèrent aux païens nouvellement convertis la pratique d’adorer la croix. De nombreuses coutumes païennes reçurent ainsi des noms chrétiens et furent conservées.

En réalité, la forme de la croix importe peu. Le Christ n’est plus mort. Il vit à jamais! Nous devrions penser à Lui tel qu’Il est maintenant, glorifié et assis à la droite de Dieu le Père, au ciel où Il est notre avocat. Le Christ vivant nous sauve par Sa vie (Rom. 5:10). Il vit en nous, si nous sommes réellement chrétiens (Rom. 8:9), et Sa vie en nous est «l’espérance de la gloire» (Col. 1:27). Nous devrions adorer le Christ vivant et non le «bois» sur lequel Il est mort, quelle qu’en pût être la forme.