Le Christ devant les souverains sacrificateurs

«Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne; car il était le beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs: Il est avantageux qu'un seul homme meure pour le peuple» (Jean 18:13-14). Pourquoi Le conduire chez Anne? Parce que celui-ci était un ancien souverain sacrificateur. Les Juifs permettaient que le souverain sacrificateur soit élu d'année en année, alors que la Bible stipule qu'il devait être en place à vie et que ce n'est qu'à la fin de celle-ci qu'un autre pouvait prendre sa place. Ce n'est qu'après la mort d'Aaron qu'Éléazar, son fils, lui succéda dans le sacerdoce, pas avant (Deut. 10:6).

«Anne l'envoya lié à Caïphe, le souverain sacrificateur» (Jean 18:24). Il faut faire la différence entre le souverain sacrificateur qui est seul et les sacrificateurs qui, eux, sont plusieurs.

«Les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus, pour le faire mourir, et ils n'en trouvaient point; car plusieurs rendaient de faux témoignages contre lui, mais les témoignages ne s'accordaient pas. Quelques-uns se levèrent, et portèrent un faux témoignage contre lui, disant: Nous l'avons entendu dire: Je détruirai ce temple fait de main d'homme, et en trois jours j'en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d'homme» (Marc 14:55-58). Ces mots: «qui ne sera pas fait de main d'homme» n'ont pas été prononcés par Jésus (voir Jean 2:18-22).

«Même sur ce point, leur témoignage ne s'accordait pas. Alors le souverain sacrificateur, se levant au milieu de l'assemblée, interrogea Jésus et dit: Ne réponds-tu rien? Qu'est-ce que ces gens déposent contre toi? Jésus garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogea de nouveau, et lui dit: Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni? Jésus répondit: Je le suis. Et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel» (Marc 14:59-62). Une fois de plus, le Christ n'a pas dit: «Je le suis», mais «Je suis». De plus, Il Se réfère à Son retour sur terre, à Son second avènement, lorsqu'on Le verra revenir avec force, gloire et puissance, comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs (Matth. 24:30).

«Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit: Qu'avons-nous encore besoin de témoins? Vous avez entendu le blasphème. Que vous en semble? Tous le condamnèrent comme méritant la mort» (Marc 14:63-64). Aux yeux du souverain sacrificateur, Jésus venait de blasphémer en utilisant le nom «Je suis». C'est la raison pour laquelle il déchira ses vêtements, ce qu'il n'avait pas le droit de faire. En effet, lorsque les fils d'Aaron moururent pour avoir amené du feu étranger, Moïse défendit à Aaron qui était souverain ou grand sacrificateur et à ses autres fils qui étaient sacrificateurs de déchirer leurs vêtements (Lév. 10:6). Cet ordre fut répété plus tard (Lév. 21:10) et s'étendit à tous ceux qui avaient été consacrés pour le service du temple.

«Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui voiler le visage et à le frapper à coups de poing, en lui disant: Devine! Et les serviteurs le reçurent en lui donnant des soufflets» (Marc 14:65). Cette scène, qui devait durer jusqu'au matin, dégénéra en une véritable scène d'hystérie et de violence. Chacun se défoulait. Celui qui avait fait tant de miracles et que L'on craignait au moment de l'arrestation ne réagissait plus, Il Se laissait faire, Il avait perdu toute puissance, on pouvait donc en profiter. Jésus supportait tout en silence, on Le frappait à la figure, sur la tête, dans le dos, on Lui donnait des coups dans le ventre et des coups de pied dans les jambes.

«Dès que le matin fut venu, tous les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus, pour le faire mourir. Après l'avoir lié, ils l'emmenèrent, et le livrèrent à Ponce Pilate, le gouverneur» (Matth. 27:1-2).